Harbour of Tears prouve un peu plus la faculté de CAMEL de perdurer sans pour autant se renouveler. Ce disque est dans la bonne lignée de Dust and Dreams, même si après les grands espaces américains, on passe à la grisaille de l'Irlande. On y retrouve un son orchestral qui fait toute la magie de cette oeuvre, entre rock progressif et nappes symphoniques, avec une petite touche celtique disséminée ça et là, comme sur l'intro du disque ou la ballade acoustique "Eyes of Ireland".
CAMEL en 1997 semble avoir une inspiration inépuisable, visible sur des morceaux comme "Harbour of Tears", "Send Home the Slates", "Watching the Bobbins" (sans parler des soli de Latimer), ou encore le morceau le plus prog du disque "Coming of Age". Ce dernier contient l'une des meilleures trouvailles du groupe : le solo rafraîchissant de guitare-violon. Le reste est encore à l'avenant, on note de belles interventions de cordes et d'instruments à vent. Ce n'est peut-être pas le meilleur de cette période, mais Harbour of Tears reste un bon moyen de découvrir le CAMEL moderne, sans passer directement par les chefs-d'oeuvre.

4,5/5