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2007 Live In New York City
 

- Membre : Porcupine Tree, No-man, Steven Wilson

BLACKFIELD - Blackfield Ii (2007)
Par VALONQAR le 5 Août 2011          Consultée 3963 fois

Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant réécriture par ELK

De temps en temps, la frontière entre un truc sympa et un truc gonflant est très fine. Entre quelque chose de joli et quelque chose de risible. Qu’est ce qui fait que telle ballade va vous tirer une larme, et telle autre vous faire hurler de rire devant le ridicule et/ou le miel qui dégouline partout ? Une once d’originalité, un soupçon de qualité d’écriture ? En ce qui me concerne, il s’agit aussi d’éviter la répétition. Affreuse répétition qui ternit toutes les émotions de la musique et qui rend tout insipide (retournez un coup écouter la radio si vous ne me croyez pas).

Et là vous allez me dire : Mec, t’écoutes de l’ambient, le truc où y a un gus qui fait des morceaux de dix minutes de long avec deux notes passées en boucle. D’où tu viens nous parler de répétition ?. Eh bien… je dois vous avouer que là, je suis un peu embêté. Mais je vous réponds quand même qu’il y a des musiques où la répétition est quelque chose de voulu, de recherché pour poser une ambiance. On fait nettement plus attention aux petites variations dans une musique dépouillée et par essence répétitive. Sans compter que les répétitions n’ont lieu qu’au sein d’un même morceau. Bref, je suis sûr que vous me suivez. Sinon, on en discutera plus tard.

Si on parlait du disque ? Pour ce faire, je vous propose de partir d’un postulat de départ qui, je pense, fera à peu près l’unanimité chez les lecteurs de cette chronique : Steven Wilson est un gars qui a du talent. Un gros melon peut-être, mais du talent (vous me direz, c’est probablement pas pour rien qu’il adule Roger Waters). Il a su créer un univers propre et évolutif, comme peu de gens dans le milieu du rock progressif 90’s ont su le faire. Evolutif, il suffit de regarder la discographie de PORCUPINE TREE jusqu’à, disons, Deadwing, pour en être convaincu. BLACKFIELD, groupe pop par essence monté avec une star locale israélienne, sentait déjà très fort le retour en arrière. Le disque était bon, hein. Il marquait juste un retour vers le duo d’albums Stupid Dream/ Lightbulb Sun, un album idéal pour ceux qui n’avaient pas supporté le virage metal pris par In Absentia.

Banco donc. Prévisible, c’est le projet de Steven qui a le plus de succès après son groupe principal. Trois ans plus tard, déboule son successeur. Voilà. Normal aussi. Qu’est ce que Steven et Aviv ont de nouveau à dire ? Rien. On ne peut guère leur tenir rigueur de ne pas s’être mis subitement à voir la vie en rose. On peut par contre leur en vouloir de sortir un album qui ressemble de manière si évidente à son prédécesseur, tout en étant moins bon. Chansons pop mélancoliques, aucun risque de choquer le public que Steven Wilson a si durement acquis à sa cause. Il semblerait que le moteur d’évolution de sa musique ait toujours été la recherche de cette popularité. La base de fans devenue solide, frein à main sur le changement, disparition d'un certain nombre de trouvailles musicales à la clef. Tout en devient gris, terne. Les chansons au départ vaguement déprimantes prennent un goût mielleux désagréable, surtout lors de refrains déjà entendus cinquante fois.

L’album ne mérite peut-être pas intrinsèquement la note que je lui ai collée. Les deux compères savent toujours pondre de bonnes mélodies qui s’écoutent facilement et peuvent faire effet un cours laps de temps. Mais trop, c’est trop. Mon seuil de tolérance à la répétition ayant été légèrement franchi, celui de la résistance au pathos outrancier a complètement explosé, ne laissant de cet album qu’un débordement de lamentations crispant. Moi aussi, je me lamente.

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   ELK

 
   VALONQAR

 
   (2 chroniques)



- Aviv Geffen (claviers, guitares additionnelles, chant)
- Steven Wilson (guitares, claviers additionnels, chant)
- Daniel Salomon (piano)
- Seffy Efrati (basse)
- Tomer Z (batterie, percussions)


1. Once
2. 1,000 People
3. Miss U
4. Christenings
5. This Killer
6. Epidemic
7. My Gift Of Silence
8. Some Day
9. Where Is My Love?
10. End Of The World



             



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