Voici donc le deuxième disque de Britney SPEARS. Il contient un seul réel grand tube international sous la forme de "Oops !... I Did it Again", dans la bonne lignée efficace de "Baby One More Time" et devant laquelle on ne rechignera pas (hmm, la bonne basse slapée). Notez toutefois que là encore, le tube est placé en tête de liste, un peu comme pour nous signifier que l'on pourrait presque zapper l'ensemble qui suit. Je dis presque, c'est uniquement à quelques exceptions près, comme ce "Where Are You Know" certes archi-sucré mais assez profond (oui oui) et qui comprend l'une des rares échappées vocales de la chanteuse, ou le refrain de "Stronger", ou le funky "Can't Make You Love Me". Il y a aussi la vague de synthé qui ouvre "When Your Eyes Say It" et qui annonçait de belles idées... Snif.

Le fait est que pour ce type de pop qui ne tient pas à changer d'un iota aussi bien dans l'esprit des compositions que du son, si vous enlevez les trois quarts des chansons, ça ne vous manquera pas. Au contraire, vous serez même soulagé pour une bonne raison. Si Britney pouvait encore avoir des allures de fillette sage sur la pochette de son premier disque, là elle pose en bimbo, et ses allures aguichantes se retrouvent dans son chant plus encore qu'avant, ce qui est pour le moins rédhibitoire. Je ne parle pas des nombreux intermèdes-dialogues sous forme de conversation téléphonique ou autre, qui en disent long même si on ne comprend pas l'anglais... Bref, un grand frein pour l'appréciation du disque.

Il y a aussi le problème de ce que cette musique sonne très factice, sans aération instrumentale qui pourrait rendre le tout infiniment plus "vrai". Ah, j'oublie le solo de guitare classique sur "Where Are You Now", qui tente de se montrer sous plus beau jour r'n'b... Je dis bien "tente". Quant à "(I Can't Get No) Satisfaction", on remerciera au moins la belle d'avoir tenté de la modifier un peu (à sa sauce quoi !), mais pour une fois il sera difficile de ne pas être compréhensif envers ceux qui crieront au sacrilège (et ils sont beaucoup). D'ailleurs, les citations sont légion dans ce disque, le refrain de "Don't Let Me Be the Last to Know" semble être un lointain écho au "Heal the World" du regretté Michael et "Lucky" nous fait le coup d'un "Stand by Me" version r'n'b. Hum...

Je pourrai dire comme le précédent disque, "loin d'être mauvais et pas désagréable à l'écoute", mais il est clair que si Britney nous promet le même carcan musical à chaque nouvel album, mon appréciation ne sera elle, (hélas) pas vraiment éloignée de celle de Red One.

Note réelle : 1,5