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Elton JOHN - Caribou (1974)
Par MARCO STIVELL le 3 Septembre 2011          Consultée 5381 fois

Caribou est le huitième album d'Elton JOHN, sorte d'introduction à la seconde période du maître, alors que celui-ci vient juste d'ouvrir son propre label rattaché à MCA : Rocket Records. Il a été comme d'habitude écrit en un rien de temps, et enregistré à la même vitesse, en neuf jours (le groupe était sous forte pression et devait entamer une tournée au Japon). Le producteur Gus Dudgeon a ensuite rajouté les parties de cuivres, choeurs et tutti quanti. Le nom du disque est inspiré du Caribou Ranch où le disque a été enregistré, et l'on ne manquera pas de sourire à la vue de cette pochette, heu... détendue.

A ma première écoute de Caribou, je me suis dit "Ah ouais... C'est vraiment dur de succéder à Goodbye Yellow Brick Road..." J'avais au moins la consolation du fait qu'il ne soit pas sorti la même année que ce dernier. C'est vrai quoi, un album de dix chansons qui reprend les mêmes recettes que les albums précédents, en (vraiment) pas aussi inspiré, sans la portée mythique des autres, c'était dommage mais prévisible. Passé la première impression, on le réécoute plusieurs fois en se disant "C'est vrai, il est coincé entre deux monuments, mais il est pas si mal ce p'tit album..."

"The Bitch is Back" démarre dans le ton le plus rock, cher à Elton. Toutes guitares dehors, forte rythmique, choeurs et cuivres festifs (il s'est offert les trompettes de Tower of Power évidemment) avec solo de sax, bref ça le fait bien pour un début de "petit album" ! Les autres titres enlevés du disque se révèlent tout aussi inspirés. "Grimsby" et son gimmick de guitares, tout comme le rock-tangoïsant "You're So Static" sont assez revigorants. Le son de guitare employé par Davey Johnstone sur ce dernier est proprement génial. Elton s'offre, après "Social Disease" sur Goodbye Yellow Brick Road une seconde petite récréation country sympathique sous la forme de "Dixie Lily", et l'on remarquera qu'il aime décidément bien ajouter un gros solo de saxo sur ce style de musique. "Stinker" est un bon blues, riche en vitamines G (guitare) et C (cuivres), sans parler de l'orgue Hammond salvateur de Chester Thompson, non pas le grand batteur mais le membre de Tower of Power qui accompagnera aussi longtemps Santana. "Solar Prestige a Gammon" est bien marrante aussi, avec cet accent que prend Elton, très proche des anciens ténors du mambo et du cha-cha tels que Dario Moreno. Sautillante, elle amène son lot de bonnes idées comme le vibraphone et le faux accordéon.

Fort heureusement, les ballades également si chères à Elton fonctionnent très bien aussi donc on n'a pas à se plaindre. "I've Seen the Saucers" n'est pas aussi passe-partout qu'elle veut bien le laisser croire aux premières écoutes, car le quatuor Johnstone-Murray-Olsson-Cooper lui donne un piquant insoupçonné pour ce type de chansons, et Elton a bien fait les choses encore une fois. "Pinky" et "Don't Let the Sun Go Down on Me" sont quant à elles de vraies réussites, la deuxième comportant cette dimension orchestrale à laquelle Elton nous a habitués, et naturellement en étant sortie en single, elle a constitué le tube de l'album ("The Bitch is Back" a elle-même fait fort). Et enfin, que dire de "Ticking" ? Sinon que quand Elton officie en solo (ou presque) avec son piano, il peut nous offrir un grand moment de musique, s'étendant sur près de sept minutes trente, évidemment de plus en plus mythique au fur et à mesure de la progression, et propice à donner un maximum de frissons ? Le chef-d'oeuvre de ce disque, bien sûr.

Certes, Caribou est et restera un "petit album", du moins si on le compare aux deux monstres qui l'encadrent. Mais bon dieu, (pour le moment) quand Elton ne fait pas de chef-d'oeuvre, il arrive encore à rendre sa musique passionnée et passionnante. Il sait vraiment s'entourer, ces p'tites chansons sont remarquablement bien foutues, et "Ticking" reste un beau monstre. Dis tonton Elton, la prochaine fois que tu fais une virée au Canada, tu me ramènes d'autres histoires comme ça ?

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   MARCO STIVELL

 
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- Elton John (chant, piano)
- Dee Murray (basses, choeurs)
- Nigel Olsson (batterie, choeurs)
- Davey Johnstone (guitares, choeurs)
- Ray Cooper (percussions, vibraphone, tambo)
- Dave Hentschel (synthétiseurs)
- Tower Of Power (cuivres)


1. The Bitch Is Back
2. Pinky
3. Grimsby
4. Dixie Lily
5. Solar Prestige A Gammon
6. You’re So Static
7. I’ve Seen The Saucers
8. Stinker
9. Don’t Let The Sun Go Down On Me
10. Ticking



             



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