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George THOROGOOD AND THE DESTROYERS - Party Of One (2017)
Par BAYOU le 13 Août 2017          Consultée 2651 fois

Et George retourne aux sources!
Avant de former son groupe The Destroyer, l'homme du Delaware jouait du blues acoustique. De longues années plus tard, après avoir parcouru le monde et fait rugir sa Gibson ES-125 sur toute les scènes, il a choisi de revenir à ses origines et de rendre hommage au blues, mais aussi à Johnny CASH, Hank Williams et aux ROLLING STONES.

Tout au long de sa carrière, il a joué les morceaux des géants du blues, redonnant un nouveau souffle, une nouvelle vision, à des titres comme le célèbre "One Bourbon, One Scotch, One Beer", écrit par Rudy Toombs puis popularisé bien sûr par le grand John Lee Hooker, le « Move It Over » d’Hank Williams ou encore le « Who Do You Love » de Bo Diddley.

Cette fois, toujours avec son producteur Jim Gaines (qui a déjà travaillé avec lui sur The Hard Stuff en 2006; Ride Till I Die en 2003 et The Dirty Dozen en 2009) il pioche chez divers songwriters. Certains évidents comme Elmore James (« The Sky Is Crying ») ou Willie Dixon « Wang Dang Doodle” d’autres moins comme le «Down The Highway» de DYLAN ou le «Bad News» de Johnny CASH en passant par les STONES avec « No Expectations ».
De tout ce matériel disparate, il parvient à réaliser un album parfaitement cohérent, en s’appropriant les chansons. On savait depuis longtemps que George était une sacrée pointure à la guitare électrique, et il démontre qu’il est aussi excellent à l’acoustique ou au dobro.

Thorogood c’est aussi une sacrée voix, une de celle qui sait chanter le blues, un des rares (avec Johnny Winter et Mike Bloomfield) à sonner authentique, sans dénaturer la pureté originelle de la musique, celle de Chicago, du studio Chess, des champs de coton du Mississippi.
On peut craindre que les fans habituels des Destroyers ne trouvent cet album décevant, ce serait la pire des erreurs. THOROGOOD retourne à la source, aux racines de la musique qu’il aime, en nous en donnant sa version, sa lecture et elle est sacrément belle.
La source, c’est Robert Johnson et “I'm A Steady Rollin' Man” n’est pas la chanson la plus connue de l’homme qui a vendu son âme au diable; la source c’est aussi « Got To Move » d’Elmore James moins « évident » que « The Sky Is Crying ». Pourtant sur ces deux titres, il envoie tout le monde au paradis.
Certains disent que la reprise des STONES est un peu loupée au niveau du chant trop haut. Sans aller jusque-là, « No Expectations” et le « Bad News » de Johnny CASH sont un peu inférieurs aux autres titres
Et il termine l’album par l’incontournable « One Bourbon, One Scotch, One Beer” enregistré en live en 1999 au Rockline et dédié à la mémoire de Bob Coburn. Il en offre une version acoustique, sombre, proche des méandres noirs de John Lee Hooker.

Malheureusement, cet album ne sera pas présenté en live, George THOROGOOD expliquant dans une interview que les spectateurs attendaient de lui de la musique électrique et qu’il ne « pouvait » pas les surprendre ainsi.
Dommage, car Party Of One est un sacré bon disque.
Après si vous me dites qu’il se produit ce soir en électrique dans un rayon de 400kms, je pose tout et j’arrive !

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- George Thorogood (chant, guitare, dobro)


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