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George THOROGOOD AND THE DESTROYERS - Half A Boy Half A Man (1999)
Par LE KINGBEE le 18 Avril 2018          Consultée 1423 fois

Avec ce « Half A Boy Half A Man » George THOROGOOD nous délivre son onzième album studio. Depuis ses débuts discographiques entamés il y a 22 ans, cela correspond à un disque tous les deux ans. On ne compte pas la poignée de Live venant grossir le palmarès. Après avoir enregistré chez Rounder, MCA (« Better Than The Rest » ne figure toujours pas sur son site) et EMI America, c’est cette fois chez CMC International Records, filiale de BMG qu’on le retrouve. Oui dans le monde de l’Industrie du Disque, les plus gros mangent souvent les plus petits. BMG tombera lui-même dans le giron de Sony Music quelques années plus tard. Souvent les histoires de gros sous prédominent sur les aspects artistiques et sonores, c’est comme ça depuis le début ou presque. De cela, Thorogood n’en n’a cure, le gars se produit sur scène environ 15 fois par mois et que cela soit dans des stadiums ou de petites salles il y met généralement autant de verve et de passion. Pour ce nouvel opus, George et ses DESTROYERS sont invités aux Bahamas pour enregistrer une partie des titres au Compass Point Studio dirigé par le producteur vétéran Terry Manning, un ancien des studios Ardent. D’autres chansons seront gravées au Swing House Studios sur East Hollywood.

Thorogood ne change rien à ses habitudes, il n’y a pas de raison de changer une recette gagnante. Le guitariste nous livre seulement deux originaux, curieusement placés en fin de disques : « Just Passin’ Thru » un boogie rock avec sax et une petite curiosité avec « Not Tonight » (I Have a Heartache) » un vrai honky tonk avec fiddle et un dobro et resonator guitar en guise de lap steel. Parmi les neuf reprises, Thorogood opère un virage important par rapport à ses précédentes galettes en ne reprenant que des inusités, hormis le « Half A Boy, Half A Man », petit hit festif de Nick Lowe & His Cowboy Outfit. Une telle relecture témoigne que l’atmosphère est à la décontraction. Ce titre sera repris plus tard à la sauce Zydeco et par de nombreux groupes à ranger dans le tiroir de Fête de la Bière. Second titre connu avec « As Long As I Have You », œuvre de Willie Dixon popularisée par Little Walter. L’utilisation d’un micro pré amplifié débouche un son brouillon qui apporte certes de l’originalité mais ne sied guère au morceau. Seconde reprise de Willie Dixon avec « 99 Days In Jail » gravé par Magic Slim en 1958 pour le label Cobra délivré ici sous forme d’un boogie rock enfiévré, la marque de fabrique de Thorogood.

Le climat et les belles plages des Bahamas ont-ils eu une conséquence sur le choix des titres ? L’ambiance se révèle encore une fois festive et relâchée avec « Double Shot » titre sixties de Dick Holler & The Holiday et bon succès des Swingin’ Medallions, un groupe de Beach Music en 1966. L’intro avec un réveille-matin sur « B.I.G.T.I.M.E. », compo du songwriter Keith Sykes, nous oriente encore une fois vers un Rock bien « déconnant ». George et ses Destructeurs durcissent le ton avec « Be Bop Grandma », un black rock n roll de Solomon Burke. Détour vers la Nouvelle Orleans avec « Nothing New », œuvre de Dave Bartholomew et hit mineur de Fats Domino. La batterie, telle une locomotive, imprime un rythme de folie sur « Hellbound Train (Downbound Train) »**, petit hit de Chuck BERRY, pour un boogie rockin’ plein de vitamines et ode à la boisson « After drinking all night I could drink no more – And I made my bed in the barroom floor … » Preuve du décor relax, le guitariste nous offre un titre caché en fin de disque avec un morceau aussi graisseux que dynamique.

Si ce disque constitue une petite démarque parmi la discographie du guitariste, Thorogood fait fi encore une fois des étiquettes et des modes en restant fidèle à un répertoire toujours aussi bien ancré dans le Blues, le Boogie et le Rock . A signaler que la line up reste pratiquement la même depuis plus de vingt ans, d’où une grande complicité et une forte cohésion. A noter dans un rôle d'invité la présence du guitariste Waddy Wachtel (ex sessionman pour Stevie Nicks, Linda Ronstadt, Keith Richardset Iggy Pop) Si ce disque ne figure pas parmi les meilleures productions de la formation, il mérite toutefois un bon 3.

*Ce titre possède deux homonymes : une compo du tandem Jerry Ragovoy/Bob Elgin gravé par Garnet Mimms et un seconde création de la paire Fred Wise/Ben Weisman popularisée par Elvis Presley.
**En 1961, le chanteur Dick Flood a mis en boite « Hellbound Train » et se l’ai même accréditée via un single Epic. Le petit malin ! Ce chanteur à la moralité discutable changera de cap quelques années plus tard en embrassant une carrière de naturaliste sous le nom d’Okefenokee Joe.

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   LE KINGBEE

 
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- George Thoroggod (chant, guitare)
- Waddt Wachtel (guitare)
- Bill Blough (basse)
- Jeff Simon (batterie)
- Hank 'hurricane' Carter (saxophone)


1. I Don't Trust Nobody.
2. Double Shot.
3. 99 Days In Jail.
4. Half A Boy, Half A Man.
5. As Long As I Have You.
6. B.i.g.t.i.m.e.
7. Be Bop Grandma.
8. Nothing New.
9. Just Passin' Thru.
10. Hellbound Train.
11. Not Tonight.
12. Bonus Caché.



             



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