Je promets d'être sage en chroniquant Evolution ! Pas question de me perdre tel un blaireau adolescent au milieu des charmes de cette créature quasi mythologique. Mais, admettez que la nana est canon, bordel ! Ok, j'arrête... Cela dit, ce micro béguin est sans doute dû au fait que la donzelle a exactement le même âge canonique que votre chroniqueur. J'aurais dû la croiser plus jeune. D'ailleurs, c'est peut-être arrivé si ça se trouve ! Et puis, laissez-moi rêver tranquille, merde ! Nous voici donc face à son septième opus ! Le temps passe, et il y a déjà dix-sept ans que ANASTACIA a sorti son premier album, celui qui a fait le premier flambard.

Le single "Caught In the Middle" est sorti en éclaireur en juillet dernier, accompagné d'une jolie vidéo onirique tout de même plus sobre qu'auparavant. Stacy se laisse moins aller à jouer les vamp, quel drame ! L'approche de la cinquantaine certainement ! Le pré carré est toujours le même, une MADONNA sous amphétamines à la voix de stentor ! La production est évidemment au top, la compo se laisse bien amener sans révolutionner le genre.

Certains titres sont bien au-dessus du lot. Ainsi, "Pain" déploie une séduction rivée à la voix de la diva qui explose tout sur son passage. Un vrai petit chef-d'œuvre ! Exactement le type d'émotions qu'on est en droit d'attendre d'une telle artiste. Un must !
"Stamina" est aussi bien réalisée. La mignonne rythmique déstructurée de "Boxer", qui rend bien hommage à la personnalité de la petite guerrière qu'est ANASTACIA, contient en outre la profession de foi qui sous-tend l'album : Battez-vous, rien n'est impossible !. Le refrain ne manque pas de rappeler les meilleurs moments de Katy PERRY, peut-être le morceau le plus addictif du lot.

Sinon, bien sûr, on ne refait pas le monde et tout ceci nous entraîne dans une farandole bien agréable, un peu électro, parfois rock, souvent dance, mais aussi ambient. C'est qu'il y en a derrière cette jolie paire de lunettes ! L'ambiance trépidante de "Reckless" délivre un riff de gratte à la couleur Soul bienvenue. En fait, pas un seul titre n'est en-deçà : de la dance funk bien foutue de "Redlight" à la conclusion de "Higher Livin", en passant par l'électro un tant soit peu plus steady de "Boomerang".

ANASTACIA reste aussi une grande pourvoyeuse de titres slows, écrins classiques dans lesquels sa voix naturellement taillée pour les performances emporte le meilleur. Citons "My Everything" au ton romantique et la moderne "Before" qui bénéficie d'une construction à la MUSE. Un piano tout simple accompagne la chanteuse sur "Why" et ne dépareille aucunement, le mid slow "No Coming Down" reste de bon aloi.

Ce produit plaira à tous les amateurs de musique sans prise de tête, avec une voix exceptionnelle. Je le trouve légèrement inférieur au précédent, mais il reste d'un niveau tout à fait recommandable. Et last but not least, la diva est toujours aussi belle.