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1990 Fever Dream
 

- Style : Stevie Salas , Joe Satriani , Steve Vai , Marty Friedman , Tony Macalpine
- Membre : Smith/kotzen, The Winery Dogs

Richie KOTZEN - Mother Head's Family Reunion (1994)
Par JASPER LEE POP le 25 Décembre 2017          Consultée 2145 fois

Résumons : au moment de signer chez Geffen, le jeune Richard Dale Kotzen, Jr. a dans sa besace trois albums estampillés shredder sortis chez Shrapnel Records, l'écurie de Mike Varney et l'album Native Tongue qu'il a écrit pour POISON, le groupe de glam metal qu'il a rejoint en 1991 et qui espérait en embauchant le virtuose de la six-cordes asseoir une crédibilité musicale qui lui faisait défaut. Si le disque n'est pas infamant, l'erreur de casting est totale et l'aventure fera vite long feu. C'est le célèbre A&R John Kalodner qui signe alors KOTZEN chez Geffen où il va enfin pouvoir donner libre cours à la musique qu'il affectionne réellement soit un hard-rock fortement teinté de soul pour schématiser.

« Socialite » qui ouvre l'album ménage pour l'instant la chèvre et le chou. On sent tout de suite que KOTZEN a laissé tomber les descentes de manches stériles pour un rock plus roots et authentique qui groove mais le morceau n'est pas non plus dénué d'une certaine esbroufe technique et plaira avant tout aux amateurs de « musique pour musiciens » dans la lignée d'un Mr BIG. Le jeune homme avait peut-être encore besoin de faire le paon. Le reste de l'album est par bonheur plus sobre et on est tout de suite davantage conquis par « Mother Head's Family Reunion » le morceau-titre avec une virtuosité canalisée au service de la chanson. Tout comme sur « Testify », on y sent pointer l'influence de SLY and the FAMILY STONE, ce qui ne peut être que sympathique. Les vraies réussites sont à trouver du côté de « A Love Divine », de « Soul to Soul », de la reprise des FOUR TOPS « Reach Out I'll Be There » bien musclée qui symbolise parfaitement la nouvelle orientation souhaitée par le musicien et de « A Woman and a Man », une très jolie ballade pas mièvre qui avait tout pour faire un carton sur les ondes américaines si le label n'avait pas opposé son veto à sa sortie en single.

Si KOTZEN avait déjà sorti un album entièrement chanté (Fever Dream), c'est la première fois qu'il laisse entendre des influences vocales aussi soul et pour ceux qui étaient passés à côté de sa participation chez Stevie SALAS (sur The Electric Pow Wow) Mothers Head's Family Reunion est la porte d'entrée pour découvrir un chanteur des plus prometteurs. Prometteur seulement parce qu'on y entend parfois le jeune homme forcer sur sa voix au-delà du naturel. Habitué à travailler vite et sans le sou pour Varney, il enregistre cinq chansons en une journée au grand dam du producteur Richie Zito qui dispose pourtant d'un budget confortable. Et le paye cher en se flinguant la voix de façon durable. La tournée qui s'ensuivra sera éprouvante et plusieurs opérations pour retirer des nodules seront nécessaires les années suivantes. C'est le coach vocal Ron Anderson qui lui enseignera à utiliser le grain rocailleux de sa voix avec naturel et sans danger.

Mother Head's Family Reunion est un disque fougueux qui ravira les amateurs de hard rock émancipé mais c'est une œuvre de jeunesse et l'écriture de KOTZEN manque encore de finesse. L'album est en tout cas le véritable acte de naissance de la carrière du chanteur/guitariste qui part enfin dans la direction qu'il souhaite. Une direction qui n'est pas du goût de Geffen qui pense avoir signé un pur rocker et qui n'entend rien à ses envies de soul en lui refusant par exemple le recours à des chœurs féminins*. Si bien que lorsque John Kalodner s'en va suivre AEROSMITH chez Sony, le couperet tombe : l'album n'est pressé qu'à 15 000 exemplaires et le contrat entre les deux parties rompu. Chat échaudé craint l'eau froide, Richie KOTZEN va retourner la queue entre les jambes chez Schrapnel pendant quelques temps se défouler en jouant treize notes à la douzaine.

* Geffen n'hésite cependant pas à mettre la main à la poche pour la paire de choristes star Tommy Funderburk et Timothy B.Schmidt ainsi que pour le requin de studio John Pierce à la basse (John Moore qui apparaît sur la pochette ne joue pas sur l'album).

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- Richie Kotzen (guitare, clavinet, basse, mellotron, hammond)
- Atmar Anur (batterie)
- John Pierce (basse)
- +
- Tommy Funderburk (chœurs)
- Timothy B.schmit (chœurs)


1. Socialite
2. Mother Head's Family Reunion
3. Where Did Our Love Go
4. Natural Thing
5. A Love Divine
6. Soul To Soul
7. Reach Out I'll Be There
8. Testify
9. Used
10. A Woman & A Man
11. Livin' Easy
12. Cover Me



             



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