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Wilson PICKETT - The Sound Of Wilson Pickett (1967)
Par LE KINGBEE le 1er Mai 2018          Consultée 1822 fois

Nous sommes en 1967 et Wilson PICKETT vient de commettre trois cartons. Dans l’esprit de Jerry Wexler, grand manitou de la firme Atlantic, il faut battre le fer pendant qu’il est chaud.

En février, Atlantic expédie son chanteur en Alabama, dans les studios Fame de Rick Hall, pour une session de trois jours. Tout est réuni pour récidiver : un chanteur au sommet de sa forme, un producteur tirant ses vedettes vers le haut, un ingénieur du son au top et enfin l’un des meilleurs orchestres de Soul. Tout va bien, sauf que le succès ne se commande pas, surtout après la série de hits que vient de connaître PICKETT et le chanteur n’est pas une machine.

Un demi-siècle après sa sortie dans les bacs, on ne peut s’empêcher de penser que si « Sound Of Wilson Pickett » a connu une moins bonne réussite, cela est principalement dû à des changements de songwriters. Jerry Wexler a coécrit en personne deux titres tandis que Bobby Womack apporte sa contribution sur trois chansons. On ne devient pas créateur de Number One à coups de baguettes magiques, cela se saurait.

En ouverture, « Soul Dance Number Three » propose bien un chant volontaire, presque déclamatoire, une guitare teintée de Funk, des cuivres puissants mais la mélodie ne parvient pas à accrocher durablement l’oreille. Le plus gros succès de ce disque est la reprise de « Funky Broadway », titre enregistré quelques semaines avant pour le label Artco par Dykes & The Blazers. Parmi les onze pistes du disque, « Funky Broadway connaît le meilleur score avec une première place dans les classements R&B mais seulement une 8ème dans les charts Pop. Mais ce morceau cachant quelque peu la forêt ne parvient jamais à atteindre le niveau des grands succès précédents. Pire, on se dit après coup que les versions de Don Bryant ou Lowell Fulsom lui sont supérieures. De cette face A, c’est bel et un bien un recyclage qui propose le meilleur moment avec « I Found A Love », titre des Falcons, l’ancien groupe du chanteur mis en boîte cinq ans plus tôt pour le label Lu Pine. Le chant puissant et autoritaire est magnifié par l’accompagnement et les arrangements, à tel point que le morceau s’ouvre sur une seconde partie. Et dire que Wexler hésitait à faire figurer le morceau dans l’album. La face A s’achève avec « You Can’t Stand Alone » dans la lignée du duo Sam & Dave. On n’a entendu pire, le titre demeure intrinsèquement inattaquable, mais la ligne mélodique ne parvient pas à épingler la mémoire, à contrario de chansons intemporelles comme « In The Midnight Hour », « Land Of The 1000 Dances », « Mustang Sally » ou « Everybody Needs Somebody To Love ». Il est vrai qu’on ne sort pas de tels hits tous les jours.

La face B débute avec « Mojo Mamma », une compo du tandem Jerry Wexler/ Bert Berns probablement issue d’un titre refusé antérieurement par Atlantic. Rien de mirobolant si ce n’est la voix de PICKETT. S’ensuivent trois titres de Bobby Womack : « I Found The One », une honnête pièce de Deep Soul bien tempérée, « Something Within Me » une curiosité chevauchant entre Swamp Blues et New Orleans Sound avec un chant toujours aussi profond et enfin « I’m Sorry About That » une ballade s’inscrivant dans le domaine de la Soul sudiste. Cette face se clôt avec « Love Is A Beautiful Thing », hit mineur du groupe new-yorkais The Young Rascals, dans une version lorgnant sur la Motown gorgée de chœurs féminins. A croire que la firme a voulu transformer Wilson PICKETT en chanteur de charme.

Probablement dans un souci de remplissage, le disque étant jugé trop court en durée, Atlantic incorpore « I Need A Lot Of Lovin Every Day », une ballade Deep Soul du prolifique tandem Dan Penn/ Spooner Oldham. Le morceau enregistré en mai 1966 n’avait jusqu’alors pas reçu la bénédiction de Jerry Wexler pour figurer sur un disque.

Seuls quatre titres de l’album sont édités en singles. Curieusement malgré son titre, « The Sound Of Wilson Pickett » est peut-être le disque le moins en phase avec la personnalité et le registre du chanteur. Un album qui se situe un ton au-dessous des précédents.

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   LE KINGBEE

 
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- Wilson Pickett (chant)
- Jimmy Johnson (guitare)
- Lincoln 'chips' Moman (guitare)
- Tommy Cogbill (basse)
- Roger Hawkins (batterie)
- Spooner Oldham (piano, orgue)
- Charlie Chalmers (saxophone)
- Floyd Newman (saxophone)
- Jimmy Mitchell (saxophone)
- Gene 'bowlegs' Miller (trompette)
- Wayne Jackson (trompette 3)


1. Soul Dance Number Three.
2. Funky Broadway.
3. I Need A Lot Of Loving Every Day.
4. I Found A Love, Part I.
5. I Found A Love, Part Ii.
6. You Can't Stand Alone.
7. Mojo Mamma.
8. I Found The One.
9. Something Within Me.
10. I'm Sorry About That.
11. Love Is A Beautiful Thing.



             



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