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TALKING HEADS - The Name Of This Band Is Talking Heads (1982)
Par WALTERSMOKE le 12 Juillet 2018          Consultée 2080 fois

Entre 1980 et 1983, les TALKING HEADS se sont mis au vert, profitant de l'occasion pour tenter de nouvelles expériences, en solo (David Byrne, Jerry Harrison) ou en groupe (Tom Tom Club, réunissant Tina Weymouth et Chris Frantz). Enfin, comme le précise Arp2600 dans sa chronique de Speaking in Tongues (1983), la pause a été plus courte, mais toujours est-il que le rythme d'un album par an tenu depuis 1977 s'est brisé. De quoi rendre chafouins les fans qui ont cependant pu être récompensés par un solide os à ronger, et de luxe, puisqu'il s'agit d'un album live.

The Name of this Band is Talking Heads, au titre témoignant de la volonté du groupe de ne pas mettre de « the » en préfixe, en est donc le premier live ainsi qu'une compilation complète des quatre premiers opus. Au niveau structurel, l'album double se partage en un premier disque focalisé sur les versions live des morceaux de 77 (1977) et More Songs about Buildings and Food (1978) ; le second, tout logiquement, est dédié aux morceaux de Fear of Music (1979) et Remain in Light (1980) [1]. C'est une manière intéressante de montrer comment les TALKING HEADS ont pu évoluer, du moins sur scène.

Le premier disque illustre donc les débuts (du moins documentés) des TALKING HEADS en concert. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on est effectivement dans la période rock new-yorkais du quatuor, avec les guitares de Byrne et Harrison au premier plan et peu de claviers ou d'instruments exotiques – ce qui n'est pas un mal en soi. En revanche, si les performances sont franchement solides et ne manquent pas de mordant à plus d'un titre, les 12 premières pistes (sur un CD qui en compte 18) ne parviennent pas à faire oublier les versions studio ou du moins à s'imposer comme d'incontournables relectures. Mais le tout reste intéressant à écouter, et David Byrne est alors déjà capable de partir dans des prestations vocales hallucinées. Au passage, notons la présence de deux inédits : "A Clean Break" est une chanson un peu longue mais très solide, manifestement tirée des sessions d'enregistrement de 77 et qui y aurait mérité sa place, en plus de relever le niveau de ce piètre premier album ; "Electricity" est pour sa part une première version de "Drugs", le final si marquant de Fear of Music, et qui reste ici un morceau inquiétant et sombre.

Le dernier tiers du CD 1 continue de montrer les TALKING HEADS évoluer, et cette fois, on se trouve à l'époque de la promotion de Fear of Music. En plus du sympathique single "Love → Building on Fire", c'est là qu'on trouve des versions définitives de morceaux déjà géniaux de base comme "Heaven", "Mind" ou encore "Air". Pour le coup, outre des questions de goût personnel, difficile d'affirmer qu'on n'a pas affaire à de la très haute qualité.

Il est ensuite temps de passer au CD 2, et là, comment dire ? Il faudrait à la limite lui consacrer une chronique à part tant il y a à dire. Mais pour faire court, disons que le disque commence sur les chapeaux de roue avec un "Psycho Killer" redoutable à souhait (en plus d'avoir ses paroles définitives contrairement à la version présente sur le CD 1), pour ensuite devenir meilleur à chaque morceau suivant. En embrassant à pleines dents les musiques africaines et en se mutant en groupe multiethnique, les TALKING HEADS ont fait un véritable bond de géant. En résultent des morceaux déjà incontournables en studio (TOUT Remain in Light est culte) et qui deviennent, par la magie du live, vraiment indispensables. Rythmiques entêtantes, guitares en folie, au service d'une musique qui fait bouger les jambes et la tête... S'il n'y avait pas eu par la suite Stop Making Sense (1984), on aurait pu difficilement dire qu'il était encore possible de faire mieux. Mention spéciale à "Born Under Punches", rendu presque méconnaissable, surtout pendant une longue mais jouissive introduction toute de basses vêtue.

S'il fallait évaluer les deux disques de ce live indépendamment, le premier aurait 3/5, un bon score pour qualifier un rock efficace mais pas renversant, alors que le second mériterait bien une note maximale. Mais qu'on ne s'y trompe pas : chaque piste est à même de capter positivement l'attention de tout fan des TALKING HEADS ou d'un amateur de rock original et varié.

[1] : Petit détail, l'édition vinyle de 1982 et la réédition CD de 2004 respectent toutes deux ce schéma. Au passage, c'est la réédition de 2004 qui est chroniquée ici, car bien plus longue et donc complète (160 minutes de musique contre 74 pour l'édition vinyle)

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- David Byrne (chant, guitare)
- Tina Weymouth (basse, percussions, choeurs)
- Jerry Harrison (guitare, claviers, choeurs)
- Chris Frantz (batterie)
- +
- Adrian Belew (guitare, choeurs)
- Nona Hendryx (choeurs)
- Busta 'cherry' Jones (basse, guitare)
- Dolette Mcdonald (choeurs, percussions)
- Steve Scales (percussions)
- Bernie Worrell (claviers, choeurs)
- Jose Rossy (percussions)


1. New Feeling
2. A Clean Break (let's Work)
3. Don't Worry About The Government
4. Pulled Up
5. Psycho Killer
6. Who Is It?
7. The Book I Read
8. The Big Country
9. I'm Not In Love
10. The Girls Want To Be With The Girls
11. Electricity (drugs)
12. Found A Job
13. Mind
14. Artists Only
15. Stay Hungry
16. Air
17. Love → Building On Fire
18. Memories (can't Wait)
19. Heaven

1. Psycho Killer
2. Warning Sign
3. Stay Hungry
4. Cities
5. I Zimbra
6. Drugs (electricity)
7. Once In A Lifetime
8. Animals
9. Houses In Motion
10. Born Under Punches (the Heat Goes On)
11. Crosseyed And Painless
12. Life During Wartime
13. Take Me To The River
14. The Great Curve



             



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