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MUSIQUE BAROQUE  |  OEUVRE

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Antonio VIVALDI - 6 Concertos Pour Flûte, Op. 10 (gallois) (1728)
Par CHIPSTOUILLE le 2 Décembre 2006          Consultée 6864 fois

Si vous connaissez un peu la musique de VIVALDI, vous aurez sans doute remarqué un inconvénient flagrant : on tourne rapidement en rond. Bien sûr, avant d'explorer l'intégralité de ses concertos pour violon, on aura vite fait de s'intéresser à quelques oeuvres un peu plus particulières, qui pourraient, pourquoi pas, se jouer sur d'autres instruments, ce qui s'avère être le cas ici. Il existe en fait un panel de concertos pour instruments pour le moins variés de la main du prêtre roux. Outre les rares mandoline, luth et viole de gambe, ont également été composés des concertos pour flûte, qui ont eu l'extrême honneur d'avoir été publiés du vivant de l'auteur, en tant que dixième opus.

VIVALDI n'est pas ce que l'on pourrait appeler un habitué de la flûte traversière. Outre cet opus, on ne dénombre que cinq autres concertos dédiés à cet instrument (On me dit dans mon oreillette qu'il y aurait également des sonates), et autant pour flûte à bec. Tout au plus, on le sait adroit en ce qui concerne le pipeau, il aura d'ailleurs trompé bien du monde en se faisant diagnostiquer un an après avoir été ordonné prêtre, un mal à la poitrine l'empêchant de donner la messe. Après quoi le compositeur aura tout de même vécu 38 belles années, chose difficilement concevable compte tenu du malaise diagnostiqué et de l'époque. Le même VIVALDI eut moins de chance lorsqu'on lui interdit l'accès de Ferrare, pour cause d'amitié trop prononcée avec une cantatrice qui le suivit 14 années durant...

Bien sûr, il n'est ici pas question de pipeau et encore moins de potins, mais de flûte. Ces concertos sont pour la plupart dans la grande tradition de qualité des oeuvres du prêtre roux, avec ce format vif-lent-vif et cette virtuosité rafraîchissante qu'on lui connaît. Le seul reproche qui pourra être exprimé, c'est cet éternel côté redondant. VIVALDI maîtrise sa musique mais se répète, quand bien même de nouveaux instruments viennent à nous distraire.
L'opus 3 avait cette qualité que les autres n'ont malheureusement pas, celle d'avoir été constitué à des fins promotionnelles. Passé ce recueil, VIVALDI n'avait plus rien à démontrer. Il lui suffisait donc d'appliquer sa recette à la lettre en se permettant parfois quelques fantaisies. On remarquera d'ailleurs à ce titre qu'outre le style, les noms des concertos avaient déjà été utilisés. "La tempesta di mare", entre autres, est pourtant bien différente de son homonyme de l'opus 8.

L'opus 10 n'est à ce titre pas exempt des dites fantaisies. La plus marquante (outre la flûte) se trouve dans la première partie du second concerto, dans laquelle le flûtiste force et ralenti son trémolo au point d'en produire des dissonances marquées (chose rare à l'époque baroque, si ce n'est chez SCARLATTI). On retiendra également un superbe duo flûte et violoncelle dans le 4ème. En dehors de cela, mis à part une reprise du second mouvement de l'été dans le 3ème concerto, les amateurs de surprises risquent de vite déchanter.

Toutefois, VIVALDI reste un mélodiste hors pair. Ce recueil, qui prend pour thème la nuit, dévoile de somptueux passages. VIVALDI parvient à dresser un portrait nocturne, notamment dans ses mouvements lents (et particulièrement ceux des concertos n°4, 5 et 6), dont la douce rêverie fait bien vite oublier ces quelques défauts de redondance. L'onctuosité de ces passages langoureux est d'ailleurs contrastée par de nombreux passages vifs et entraînants pour le moins réussis, à croire que le compositeur avait des nuits agitées.

La qualité est donc au rendez-vous, de manière aussi redondante que le style pratiqué. On ne retiendra donc pas ce dixième opus comme une oeuvre d'exception, mais on passe tout de même un agréable moment en sa compagnie.

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