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- Membre : The Sallyangie

Sally OLDFIELD - Strange Day In Berlin (1983)
Par MARCO STIVELL le 2 Octobre 2018          Consultée 831 fois

Depuis près de trois décennies, le nom de Hans ZIMMER est entré dans la légende des plus grands compositeurs de musiques de films, mais qui aurait pensé qu'un de ses premiers hauts faits d'armes fut d'avoir accompagné Sally OLDFIELD, la grande soeur de l'immense Mike, pendant quelques années, à ses débuts ?

Il y avait eu sa participation à l'album Easy en 1979, deuxième de la dame, et le revoici aux manettes du cinquième, appelé Strange Day in Berlin (1983). Le titre, la pochette, l'année de parution, beaucoup d'éléments nous font croire que ça y est, miss OLDFIELD a laissé derrière elle sa période 'classique' pour de bon et plongé dans les années 80.

Il est en effet quasiment inutile d'espérer retrouver ici les traces d'une pop soft aux arrangements clairs et légers, ni les éventuelles rechutes tubularbellesques employées avec de moins en moins d'influence depuis Water Bearer (1978). Hans ZIMMER manie le Fairlight CMI, joujou à la pointe de la technologie, que Kate BUSH et Peter GABRIEL ont grandement aidé à populariser.

Le son est glacial, avec beaucoup de programmations des batteries et des basses, une réverbération massive qui participe à développer un climat oppressant, comme beaucoup de disques sortis à l'époque et notamment ceux qui puisent dans la vie à Berlin pour trame conceptuelle. On pense avec un peu d'avance au Stationary Traveller de CAMEL sorti un an plus tard, en 1984.

L'album de Sally OLDFIELD ne se repose pas sur cette seule idée, sa première face au moins oui. "A Million Light Years Away From Home" débute ainsi par des nappes froides de synthétiseur, des percussions sourdes, une batterie puissante. La voix de la dame nous parle de rues dangereuses, de poursuites éperdues. Très belle chanson avec une empreinte onirique dans le jeu de guitare.

Vient ensuite "Path With a Heart" où résonnent les percussions de Frank Ricotti et de Pierre Moerlen (batteur de longue date du petit frère Mike), parmi les quelques invités de marque présents sur ce disque. Ambiance tribale, xylophone, Sally OLDFIELD nage fort bien dans cet ensemble très synthétique qui a même droit à un remix par Tony Visconti ! Où est donc BOWIE ?! Il danse.

Dame Sally sonne un peu moins bien à certains moments de la chanson-titre : des effets larmoyants se marient mal avec le son, comme dans "A Million Light Years..." et certaines mélodies ne sont pas toujours des plus reluisantes, comme celle de la berceuse "Never Knew Love Could Get so Strong". Le caractère ancien de ce dernier titre le place un cran au-dessous du reste, malgré le piano digital qui prend un rôle de harpe.

ZIMMER et les autres claviéristes du disque déploient les effets orchestraux sur le morceau-titre qui, en dépit d'une longueur de six minutes à peine, aurait gagné à être un peu écourté. On apprécie les flûtes et leur danse slave au début, les cordes-synthé menaçantes, le rythme chaloupé comme dans la pop-soul des années 60. Ce n'est toutefois pas un chef-d'oeuvre. L'album lui-même est plus étonnant que captivant, heureusement que l'intéressée chante superbement ce qui reste.

La seconde face est légère en comparaison. "Meet Me in Verona", aux arrangements de faux cuivres et de guitare classique, souffre un peu de son aspect kitsch. À noter le pont exotique à son tour, bien sympathique, de même que l'envie de faire sonner la voix de Sally OLDFIELD comme celle d'un robot (But my heart has turned to stone...), ça rend très bien.

Reste un "There's a Miracle Going On" intéressant pour sa dynamique reggae et ses couplets réussis, ainsi qu'un "She Talks Like a Lady" envoûtant, meilleur titre de la seconde face, plus funky avec ses guitares qui ressortent et son solo de saxophone rondement mené par Mel Collins. Signe des temps ! En tout cas, Strange Day in Berlin, s'il ne marque pas ces années durablement, reste une bonne petite curiosité, surtout quand on connaît ses deux artistes principaux.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Sally Oldfield (chant, claviers)
- Hans Zimmer (claviers, synthétiseurs, fairlight cmi)
- Alan Murphy (guitares)
- Ian Davies (guitare classique)
- Paul Westwood (basse)
- Graham Jarvis (batterie)
- Peter Van Hooke (programmation linn)
- Pierre Moerlen, Franck Ricotti (percussions)
- Gerry Butler (claviers)
- Nicky Glenny-smith (piano)
- Mel Collins (saxophone ténor)
- Russell Stone (choeurs)


1. A Million Light Years Away From Home
2. Path With A Heart
3. Strange Day In Berlin
4. Meet Me In Verona
5. There's A Miracle Going On
6. She Talks Like A Lady
7. Never Knew Love Could Get So Strong



             



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