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SYNTHPOP / VARIETE  |  STUDIO

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1982 Branigan
1983 Branigan 2
1984 Self Control
1985 Hold Me
1987 Touch
1990 Laura Branigan
1993 Over My Heart

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2005 Remember Me

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1981 Silver Dreams

Laura BRANIGAN - Touch (1987)
Par BAKER le 27 Novembre 2018          Consultée 768 fois

Le parcours de Laura BRANIGAN est pour le moins curieux. Curieux mais finalement compréhensible. La dame avait une voix en or, vraiment : capable de tout chanter, avec une identité propre. Son premier album devait être axé country et soft rock, il sera finalement variété, avant qu'elle ne bifurque vers le rock AOR et la synthpop, mais toujours avec cette puissance naturelle, ce timbre un peu gras, parfois cassé, cette douleur au fond de la gorge. Elle s'adaptait à la musique du moment... et l'inverse, ce qui est toujours appréciable. Aussi, après le semi-échec commercial de Hold Me (mais comment aller plus loin que Self Control ?), va-t-elle changer d'équipe, et Touch sera d'une part son album le plus long et de loin jusqu'à présent, et aussi le plus varié côté producteurs, allant de Jeff Lorber aux incontournables Stock Aitken Waterman. Et non, n'allez pas tirer de conclusions trop hâtives.

Le son va rester majoritairement AOR, avec des synthétiseurs proéminents et quelques guitares graisseuses, souvent en fond mais présentes quand même. La voix est toujours, et de plus en plus, mise en avant, mais autant le dire de suite, c'est l'arme fatale du disque. Même sur les titres qui sont un peu banals, sans valeur ajoutée comme "Touch", "Spirit of Love" ou "Meaning of Word", sa voix splendide et parfois à la limite de la rupture ("Touch" bon sang !) est le diadème ultime. Ce seront ensuite les qualités intrinsèques, ou pas, des chansons qui feront la différence.

Leur potentiel mélodique, comme le titre d'ouverture "Over Love" qui n'a rien de spécial mais fonctionne bien. Leur potentiel d'ambiance, avec l'introduction magnifiquement dark de "Shadow of Love" (dommage que le reste ne soit pas à la hauteur). Leur potentiel infectieux : la chanson entière a beau être très moyenne, le refrain d' "Angels Calling" a quelque chose de puissamment entraînant. Sur toutes ces chansons lambda, Laura se promène, marche sur l'eau, faisant très bien son job qui est chanteuse pop, avec ce qu'il faut de fêlures dans l'interprétation pour toucher, sans en faire trop. Mais le tout est un peu plus fade, moins aventureux que les albums précédents : le son est uniformément puissant, ce qui retire de l'intérêt.

Côté émotion, on sera bluffés par la puissance atomique de "Power of Love". Laura BRANIGAN n'a pas attendu Céline DION pour reprendre à son compte le tube de Jennifer RUSH, et le moins qu'on puisse dire est qu'elle envoie de la cagette. Une prestation à couper le souffle, avec ce qu'il faut de douleur dans la voix pour compenser le côté démonstratif. Mais curieusement, c'est lorsqu'elle revient à une pop plus légère, en compagnie des fameux Stock Aitken Waterman, que Laura se montre le plus à l'aise : "Whatever I Do" aux accents de variété italienne, sa spécialité, et le surpuissant "Shattered Glass", très léger mais qui donne la pêche.

Dommage qu'elle aille trop loin dans cette légèreté avec une reprise de "Name Game" qui est à elle seule un magnifique résumé du pire des années 80. La prod de Jeff Lorber est lourdingue, pour ne pas dire horripilante, la fausse bonne humeur plombe le tout (dès qu'elle hurle "come on everybody", on sent bien qu'elle préfère chanter sur les conséquences hospitalières d'un accident de 38 tonnes), la chanson dure seize heures et de toutes façons sera totalement imbitable si vous n'êtes pas bilingue de naissance. Plus qu'un raté, ce titre est carrément un mauvais moment à passer et tire l'album vers le bas. On aurait préféré à la place la face B "Statue in the Rain", mignonne comme tout.

Si le disque se finit sur une ballade à tendance sympho, "Cry Wolf", pas mauvaise mais juste un peu lisse, c'est le constat qu'on fera sur la majeure partie de cette oeuvre : il n'y a plus la dynamique de créativité, le fun en studio que l'on sentait lorsque le père FALTERMEYER oeuvrait aux manettes. Laura devient une chanteuse à voix "de plus" sur cet album ; non pas que cela soit désagréable ou déshonorant, mais il est évident qu'une telle générosité vocale mérite plus de sensibilité. On se consolera avec quelques bons titres et la révélation : Laura en mode full synthpop, ça marche aussi !

Note finale : 2,5/5

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- Laura Branigan (chant, choeurs)
- Bob Marlette (claviers, prog, guitare)
- Mark Leggett (claviers, prog, guitare)
- Rick Palombi (claviers, prog, choeurs)
- John O'hara (claviers)
- Mike Stock (claviers, prog)
- Jeff Lorber (claviers, prog)
- Andrew Thomas (prog)
- Michael Landau (guitare)
- John Nelson (guitare)
- Matt Aitken (guitare, claviers, prog)
- Carlos Vega (batterie)
- Kim Scharnberg (strings conductor)
- Sue Shifrin (choeurs)
- Dennis Henson (choeurs)
- Donna De Lory (choeurs)
- Mona Young (choeurs)
- Les Elèves De St Finbar (choeurs)


1. Over Love
2. Shadow Of Love
3. Angels Calling
4. Meaning Of The Word
5. Power Of Love
6. Shattered Glass
7. Whatever I Do
8. Spirit Of Love
9. Name Game
10. Touch
11. Cry Wolf



             



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