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Emiliana TORRINI - Me And Armini (2008)
Par ERWIN le 8 Décembre 2018          Consultée 1215 fois

La carrière d'Emiliana TORRINI a pris un tournant radical suite à son quatrième album, entièrement tourné vers l'introspection et le minimalisme. Après avoir prouvé la qualité de sa voix féerique, avoir montré sa capacité à composer des mélodies, et enfin avoir rayonné sur la planète avec l'album produit par Roland ORZABAL, nous voici à l'aube d'un nouveau choix. Quelque part, cette intro annonce l'album de la maturité, d'ailleurs la photo d'Emiliana avec son air elfique, les cheveux sagement tirés et cette expression indéchiffrable ne sont-ils pas révélateurs de cet état d'esprit ?

Le premier single "Me And Armini", nous plonge aussitôt dans les effluves d'une pop assez mainstream. Emiliana se rapproche à nouveau de sa compatriote BJORK au niveau du chant. Les harmonies si typiques des islandais sont évidentes à reconnaître. Bien sur, cette compo a plus "envie" de séduire que celles du précédent opus, c'est l'évidence. Ce n'est pas pour autant qu'Emiliana se vend particulièrement : la mélodie est belle, le rythme hypnotique. Ce premier excellent single annonce la couleur et ouvre un nouveau chapitre de l'histoire de l'artiste. Il est aussitôt suivi par "Big Jumps", petite comptine positive avec des "toutoutou" assez dansants mais qui ne révolutionnent pas l'art de la chanteuse. Enfin, c'est avec "Jungle Drunms" que l'islandaise termine ses tentatives de séduire les charts internationaux... et comme quoi il faut toujours y croire, car le titre va faire un vrai flambard dans une bonne partie de l'Europe, atteignant la première place en Allemagne, Autriche et Belgique. La composition est rigolote, mixe des éléments électro et pop, rythme catchy et Emiliana qui cabotine un brin. Le succès est là, mais musicalement il va me falloir autre chose pour gonfler la note.

Dieu merci, il y a de la super came dans cet Armini ! Voyez donc "Heard It All Before", son rythme tressautant et ce chant magnifique de candeur. Quel plaisir ! Voila de nouveau Emiliana qui tutoie les sommets et ça fait drôlement plaisir. Que vous dire de "Birds" ? Qu'Emiliana TORRINI est l'artiste idéale pour incarner le plus joli et gracile des volatiles ? C'est chose faite avec cette merveilleuse ode à le gent ailée de notre monde. Quelle sommet de béatitude éveillée, le top de l'album ! Avec en prime une gratte à la GILMOUR et une apothéose à la PINK FLOYD, rien que ça. Petite tune super adictive, "Ha Ha" est tellement représentative des œuvres d'art soniques qu'Emiliana sait faire. Encore un top à découvrir avec des oreilles ouvertes et tolérantes, la guitare est presque bossa nova la dessus, et la voix à peine plus qu'un soupir. Je signale aussi la crépusculaire "The Wolf Song", bonus de l'album, qui déchire carrément, petite hallucination de soleil mixé de chaleur, ou tout se trouble et tremblote, et aurait pu faire partie de la BO d'un Tarantino.

Pour le reste, on évolue dans divers registres : la bluesy "Fireheads" se présente comme la suite de l'album précédent, et toujours ce chant islandais sur "Hold Heart" avec une belle gratte suspendue sur le fil de la voix céleste. La champêtre "Bleeder" est d'une douceur désarmante, on dirait presque du Neil DIAMOND dans un magnifique instant de grâce nanti d'une orchestration de qualité ; à l'opposé, "Gun" nous fait entrer de plein pied dans un autre univers, plus agressif, plus... "méchant" -?- même si la voix reste limpide. Le sujet se prête il est vrai à l'emportement. Rare de sentir la brunette islandaise prête à en découdre. Les splendides choeurs de "Beggar's Prayer", utilisés à donf par les producteurs de série US (Castle et Grey's anatomy) sont un argument révélateur d'un certain gage de qualité. Enfin, "Dead Duck" nous replonge dans les atmosphères trip hop : lancinante et répétitive à souhait, elle recolle à Love In The Name Of Science neuf ans plus tôt, c'est très réussi et haletant, avec un bridge acoustique, au piano léger.

Bref, cet opus de superbe tenue s'aligne pour être le classique d'Emiliana TORRINI. En repiquant une grande partie des éléments qui ont fait l'originalité de l'artiste et en les incorporant dans une fusion qui lui est propre, l'islandaise trouve une voie médiane entre toutes ses aspirations. La douceur en ligne de mire, les percussions de la trip hop souvent à la base de ses compositions, et une invitation constante au repos de l'âme, si ce n'est celui du cœur. Un très bel album, particulièrement recommandable pour découvrir cette artiste venue du froid.

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   ERWIN

 
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1. Fireheads
2. Me And Armini
3. Birds
4. Heard It All Before
5. Ha Ha
6. Big Jumps
7. Jungle Drum
8. Hold Heart
9. Gun
10. Beggar's Prayer
11. Dead Duck
12. Bleeder
13. The Wolf Song



             



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