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ARENA - Pepper's Ghost (2005)
Par BAKER le 28 Décembre 2018          Consultée 1296 fois

Après un album concept, voici qu'ARENA revient avec un album conceptuel. Ce n'est pas tout à fait la même chose, il y a une nuance. Nuance, voici un mot qui risque fort de ne pas souvent revenir sur cette page. Car en prenant pour prétexte le comics d'horreur cheap et d'époque, entre Elephant Man et Creepshow (très bel artwork), ARENA peut laisser libre cours à ses velléités gothiques et donc le propos sera musicalement plus sombre, plus heavy, plus bourrin que d'habitude. Pardon ? Ah non non, c'est toujours le gentil Rob Sowden au chant, pourquoi ?

La musique sera donc, plus que jamais, un compromis entre des gros riffs, domaine dans lequel John Mitchell se montre finalement à l'aise, et un chant toujours assez... effacé ? non, sobre serait bien plus approprié. Rob a du charisme, c'est juste qu'il est "en dedans". Plus Jonas Renkse que Bruce DICKINSON, quoi. Et autant le préciser derechef, cette dualité entre chansons heavy et bêle des chants ne devrait pas vous poser de problème. Non, si Pepper's Ghost a eu chez votre serviteur pendant longtemps un mauvais ressenti, c'est principalement pour le côté balourdingue (un maxi best-of) de certains titres, dont deux successifs au milieu de skeud tel le nez au milieu de la figure. Et non, autre mise au point, ce n'est pas dû à Mick Pointer.

Sacré Pointer, qui se montre ici bien plus à l'aise qu'auparavant. Si des rumeurs font état de l'utilisation d'une boîte à rythmes pour le premier album (et ma foi, c'est sur certains passages crédible), ici Mick montre qu'il a totalement sa place. A tel point qu'à l'écoute de "Purgatory Road", j'ai commis un sublime lapsus en l'appelant Mick Poirtner ! Il faut dire que tel le Mike de Long Island, il s'éclate, en fout partout avec une bonne humeur contagieuse (bien que la contagion, d'accord, c'était l'album précédent). Du coup, même si ce sont des chansons un chouïa moins bonnes que d'habitude, des "Bedlam Fayre" (gros riff de boeuf très efficace en live), "Purgatory Road" (à l'énergie juvénile) et autres "Shattered Room", le "Fool's Gold" de Rob Sowden, se montrent très agréables. "Shattered" est d'ailleurs sublimée par un pont très mélodique et un traitement purement série B : la phrase "Lost in this Dark House" fait plus Roger Corman que la Hammer, mais c'est un plaisir coupable.

Alors oui, il y a aussi le duo "Eyes of Lara Moon" et "Tantalus" : le premier brouillon et pataud, le second à l'ambiance d'intro intéressante mais dont le côté prog est forcé et factice. Ces douze minutes ne sont franchement pas à l'avantage d'ARENA. Mais tout ceci est effacé lorsque surgit "Opera Fanatica". Unique chanson composée par Clive Nolan seul (tiens tiens), cet epic donnant dans la démesure la plus totale réussit son improbable pari de ne jamais baisser d'intensité. Hyper-mélodique, très technique (John Mitchell tente clairement de se venger de "Solomon"), fort et roboratif à en réveiller une armée de morts, "Opera Fanatica" est un des chefs-d'oeuvre du prog des années 2000, au même titre que "Milliontown", et aurait été une fin de carrière idéale, jubilatoire et explosive.

Fin de carrière pas encore, mais pour Rob Sowden, c'en sera trop : peu à l'aise avec le côté grand-guignol que cet album revendique haut et fort, le gentil géant s'en ira, et son pote de bassiste Ian Salmon avec lui. Alors que le succès commercial est au rendez-vous et que la presse metal a définitivement adopté le groupe, ARENA va se voir contraint de tout reprendre à zéro, encore une fois. En attendant, Pepper's Ghost est une curiosité, un disque aussi branlant que plaisant, et dont le côté faussement sérieux est peut-être son meilleur ennemi.

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- Rob Sowden (chant)
- Clive Nolan (claviers, prog, choeurs)
- John Mitchell (guitare, choeurs)
- Mick Pointer (batterie)
- Ian Salmon (basse, guitare)


1. Bedlam Fayre
2. Smoke And Mirrors
3. The Shattered Room
4. The Eyes Of Lara Moon
5. Tantalus
6. Purgatory Road
7. Opera Fanatica



             



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