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Joe JACKSON - Night & Day (1982)
Par MARCO STIVELL le 2 Octobre 2010          Consultée 6734 fois

La page des seventies tournée pour Joe JACKSON, de même que la parenthèse jazzy Jumpin' Jive de l'année précédente, c'est véritablement avec Night And Day que se présente l'esprit pop new wave, même si l'anglais fan de Duke Ellington (sous le signe duquel est placé ce nouveau disque) tient à se démarquer de nombreux autres grands noms de l'époque.

La formule Night And Day tient en deux mots : groove et intensité. Entouré de musicien(ne)s prestigieux(ses) comme Graham Maby et la percussionniste Sur Hadjopoulos, Joe JACKSON délivre ici d'un avis unanime son premier grand chef-d'oeuvre. On connait bien sûr "Steppin' Out", qui lui par contre colle bien avec l'esprit d'autres tubes de ce début des années 80 avec sa boîte à rythmes, et donne un bon aperçu de l'esprit de Night And Day, rythmé et enjoué. Mais pour les autres morceaux, Joe a préféré employer des instruments percussifs plus "vrais", diverses sortes de peaux et lamelles, des congas au vibraphone, des timbales aux cloches. De même, à ce que l'on appelle aujourd'hui avec dédain les "synthés années 80", l'artiste a privilégié les orgues ainsi que les pianos, acoustiques et électriques, dont parmi ces derniers le fameux Yamaha CP-70 (ou 80). Un vrai régal, voir entre autres l'intro de "T.V. Age".

C'est donc avec ravissement que l'on se laisse porter par le côté enjoué de cette oeuvre, qui reste tout de même plus réfléchie qu'il n'y paraît au premier abord. Les titres de la première face de l'ancien vinyle s'enchaînent tous par des mini-fondus, arrivent souvent à peine à la quatrième minute, mais cela ne leur empêche pas de faire preuve d'une certaine richesse musicale, une de celles que l'on qualifie de "permissive" (plutôt que progressive, ainsi que le dit bien Steve Hackett), ceci prouvant que ce terme peut bien convenir à des morceaux qui ne durent pas longtemps. Déjà, ouvrir un album pop par une longue intro de percussions seules était un joli pari, le fait qu'elles s'ajoutent les unes aux autres, ça fait toujours son effet. Ensuite il y a en dehors des parties chantées de petits développements instrumentaux aussi "vibrants" qu'intelligents. Cependant et pour parler cette fois de manière plus globale à propos du disque, tout n'est pas forcément du meilleur goût, à commencer par le refrain de "Chinatown", un peu trop matraqué ("Trying to find Chinatown") et sur lequel Joe JACKSON utilise des intonations ironiques qui tendraient plus à faire naître des convulsions chez l'auditeur.

En dehors de rares exemples comme celui-ci, ainsi que de ses qualités de musicien hors-pair (écouter notamment lorsqu'il dégaine le sax alto sur "T.V. Age" et "Cancer", ainsi que son solo de piano époustouflant sur cette dernière), il y a sa voix, cette voix claire qui possède tout de même sa force, son caractère et qui, après un "Real Men" lui aussi typé eighties mais qui je trouve sonne beaucoup mieux que "Steppin' Out", dévoile toute sa puissance sur le fabuleux "A Slow Song". Un titre sobre et plus qu'approprié étant donné qu'il s'agit d'un... slow. Mais pas n'importe lequel. Déjà il fait plus de sept minutes, il est doté d'une ampleur comme seul Phil Collins peut en donner, et il y a ces montées jusqu'aux refrains dont la magie se trouve ainsi renforcée, et qui permet de terminer l'album de manière à la fois douce et, comme je l'ai dit plus haut, intense, très intense...

J'ai acheté cet album un peu par hasard, et si j'avais déjà eu vent de l'importance de cet artiste dans le paysage musical notamment de cette époque-là, je ne l'ai réellement comprise qu'à et dès la première écoute de cet album. Sachant qu'il est considéré comme son premier vrai chef-d'oeuvre par la critique et le public, ça laisse pour le moins rêveur concernant la suite... Il ne me semble je pense, pas indispensable de préciser que la remasterisation l'est elle par contre, indispensable.

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   MARCO STIVELL

 
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- Joe Jackson (chant, piano, claviers...)
- Sue Hadjopoulos (flute, percussions, xylophone,)
- Graham Maby (basse, percussions, choeurs)
- Larry Tolfree (percussion, batterie, timbales)
- Ricardo Torres (percussions...)
- Ed Rynesdal (violon, claviers)


1. Another World
2. Chinatown
3. T.v. Age
4. Target
5. Steppin' Out
6. Breaking Us In Two
7. Cancer
8. Real Men
9. A Slow Song



             



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