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- Style : MotÖrhead, Trust
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VULCAIN - Vinyle (2018)
Par RED ONE le 6 Janvier 2019          Consultée 2560 fois

Cet album, personne ne l'a vu venir. Et d'ailleurs, personne n'attendait honnêtement plus rien d'un groupe tel que VULCAIN en 2018.
Alors qu'ils approchent des 40 années de carrière, nos papys du heavy metal made in France, qualifiés à leurs débuts d'équivalents français de MOTÖRHEAD (rien que ça), nous livrent probablement l'un de leurs meilleurs disques depuis les années 1980.
Peu de temps avant sa sortie, quelques indices laissaient toutefois présager une bonne surprise : le plus visible d'entre eux était évidemment la signature du groupe sur le prestigieux label français Season Of Mist, spécialisé dans le metal extrême et réputé pour les grosses machines de son écurie (citons entre autres MAYHEM, SEPTIC FLESH, ROTTING CHRIST, etc.) Un choix surprenant mais qui signifiait que nos vieux briscards du hard hexagonal avaient su convaincre un label artistiquement très exigeant, d'ordinaire plutôt habitué aux grosses productions internationales qu'aux vieilles gloires locales sur le retour. Une première écoute de ce nouvel opus du groupe des frères Puzio suffit pourtant à nous faire comprendre quels sont les atouts évidents de leur nouvel ouvrage : des guitares ultra-massives, une section rythmique thermonucléaire et surtout, surtout, une production enfin digne de ce nom.

En apparence, la démarche de VULCAIN semble ici similaire à celle adoptée 20 ans plus tôt sur Stoppe la machine, leur dernier opus sorti en 1999 juste avant le split du groupe, à savoir le retour des frères Puzio à un son brut, radical et speed, dans la lignée du mythique premier album de 1984. Néanmoins, les Français ne reproduisent pas ici les mêmes erreurs. En 1999, la production de Stoppe la machine n'était clairement pas au niveau de leurs ambitions, de même que les compos, finalement assez bancales malgré de bonnes idées. Deux décennies plus tard, le groupe a désormais les moyens de faire les choses de façon plus convaincante. Résultat : Vinyle sonne LOURD, très très lourd. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'après le coup d'épée dans l'eau du précédent album (V8, sorti en 2013), il était temps !

V8, avec sa production en carton, très maladroite, sonnait finalement très hard-rock old school. Un disque intéressant, mais finalement très mou du slip. Sur Vinyle, on navigue quasiment tout le temps sur les terres du heavy metal le plus speed qui soit. Du début à la fin, ça canarde vraiment à toute berzingue. Bordel, écoutez donc les couplets de "Héros" : vous entendez ce son de guitare étincelant, cette production surpuissante ? Y'a pas de doute, les aminches : VULCAIN est de retour avec l'artillerie lourde, la vraie, celle qui fait bien mal au cul, celle qui fait crisser violemment le microsillon sur la tarmac du porte-avions.
Bon sang, écoutez aussi les riffs en acier trempé de "Darling" dont la basse envoie tellement du pâté que c'en est indécent pour l'industrie charcutière bretonne.
On compare tout le temps VULCAIN à MOTÖRHEAD, parfois à tort : dans les années 1980, le groupe français lorgnait sur des territoires musicaux plus variés que ceux du bombardier britannique. Mais ici, la filiation est cette fois totalement assumée, voire revendiquée : en témoigne donc la logique chanson finale, "Motör", vibrant hommage des frères Puzio à Saint Lemmy, récemment disparu.
De la douceur, il y en a tout de même : ainsi "Décibels", blues nostalgique aux paroles désabusées, nous gratifie d'un joli passage psychédélique qui fait écho aux influences 70's des frères Puzio. Des titres plus mid-tempo, comme le sympathique rock bluesy "Backline Music" ou le plus posé "Contrôle", permettent d'équilibrer quelque peu la balance. Quelques titres apparaissent enfin un peu moins convaincants que le reste, à l'instar de "L'Arnaque" ou "Dans les Livres", mais ne dépareillent pas de l'ensemble tant la prod' est réussie.

Comme toujours avec les frères Puzio, il faut se montrer parfois indulgent avec les textes qui n'ont jamais été le point fort du groupe. Ici, entre les sempiternels hymnes à la gloire du rock'n'roll ("Backline Music", "Motör"...), on trouve encore une fois de la revendication sociale directe et sans pincettes ("Borderline", "L'Oseille"), mais aussi du discours anticlérical un peu simplet ("L'Arnaque"). On passe cependant sous silence les paroles un tantinet machistes et un peu nazes de "Darling", qui jurent tout de même pas mal à l'heure où le mouvement féministe connaît un nouveau souffle bienvenu dans l'actualité. Quant aux thématiques 'c'était mieux avant' évoquées par des titres comme "Vinyle" ou "Héros", on va dire qu'on met ça sur le compte de l'âge désormais canonique de nos rockers franchouillards. Le pompon du ridicule est toutefois atteint au détour d'un couplet de "Contrôle", hymne à la vitesse et aux sports mécaniques : Suivre les traces / D'un avion de chasse / Rentrer dans l'Espace / Avec classe... Sérieux, les gars, vous avez vraiment écrit ça ? C'est d'une niaiserie enfantine un peu gênante mais, que voulez-vous ? Au niveau des paroles, VULCAIN n'est pas ADX et n'a d'ailleurs jamais prétendu l'être ! On pardonne donc assez aisément cette naïveté qui n'est évidemment pas nouvelle chez nos amis français. Relisez donc un peu certains textes de Rock'n'Roll Secours, tiens, vous verrez que ce problème ne date pas d'hier.

Ces petits défauts d'écriture, récurrents chez VULCAIN, on finit par n'en avoir plus grand-chose à faire dès lors qu'on constate que Vinyle demeure quand même un opus globalement solide, homogène, efficace et radicalement réussi de A à Z.
V8, l'album du retour de 2013, n'était au fond pas un mauvais disque, mais manquait franchement de conviction. Nos vieux copains vulcanologues apparaissaient quelque peu fatigués, manquant d'inspiration et rouillés par dix années d'absence en studio. Les compos étaient moins évidentes, mal produites et manquaient sensiblement de liant. Avec Vinyle, VULCAIN semble avoir pris son temps pour revoir sa copie. Le trio a donc décidé, de façon sage et réaliste, de revenir à ses fondamentaux : du heavy metal brut, direct et efficace, sans aucune concession, le tout sublimé par une production enfin au niveau.

Une très bonne surprise donc que ce nouveau VULCAIN. Un disque qui ne partait clairement pas gagnant de prime abord, mais qu'on se surprend à apprécier de plus en plus au fil des écoutes.
Bravo aux frères Puzio d'avoir déjoué tous nos pronostics et de prouver que les vieux tauliers du metal français peuvent encore se surpasser quand ils s'en donnent les moyens !

Titres préférés : "Vinyle", "Héros", "Darling", "Contrôle".

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   RED ONE

 
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- Daniel Puzio (chant, guitare)
- Vincent Puzio (basse)
- Marc Varez (batterie)


1. Vinyle
2. Héros
3. Backline Music
4. L'arnaque
5. Darling
6. Décibels
7. Dans Les Livres
8. L'oseille
9. Borderline
10. Contrôle
11. Motör



             



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