Après trois très bons albums, et auréolé d’une excellent réputation en France, VULCAIN décide de restituer sur disque l’énergie qu'il distille en concert. Quoi de mieux que la tournée "C'est le big Tour, mon frère" réalisée avec les anglais de CHARIOT qui voit VULCAIN jouer, entre autres, dans la salle du célèbre Marquee Club de Londres pour enregistrer cet album live ? C'est ce qui sera fait lors du concert du 2 mai 1987 à La Locomotive (Paris) qui est un des points d'orgues de cette tournée de vingt-deux dates.

Malheureusement, si l’excellente interprétation des morceaux restitue à merveille la force et l’énergie des concerts de VULCAIN, le son est tellement mauvais et brouillon que le plaisir en est gâché. Pourtant, si l’on arrive à passer outre ce très gros défaut, ce disque est tout bonnement excellent. Le public est électrique et le groupe livre des versions très intenses de ses meilleurs titres. Les très speed "Fuck The Police", "Vulcain", "Rock & Roll secours" et "La dame de fer", sont proposés dans des versions sur vitaminées qui laissent entrevoir toute la puissance du groupe sur scène.

Mais VULCAIN ne se contente pas d’asséner les baffes les unes après les autres. Des titres plus calmes, comme "22", "Comme des chiens" ou "Kadhafi" apportent une variété salvatrice. Seul "Hell Ain’t A Bad Place To Be", la reprise d’AC/DC qui voit Nono (TRUST) et les membres de CHARIOT rejoindre le groupe sur scène, se révèle être une légère déception, Daniel Puzio n’étant pas très heureux au chant. Reste l’ambiance et l'esprit de cette reprise. Le final se fait sur l’incontournable "La digue du cul" qui permet à Daniel de faire admirer son joli timbre de voix et au public de hurler à l’unisson cette chanson paillarde devenuE, grâce au groupe, un hymne Hard6Rock des années 80.

Au final, il s'agit d'un Live qui aurait pu être catastrophique au regard de la piètre qualité du son, mais qu'il serait plus juste de qualifier d’authentique et de direct, tant on Y sent la passion et la joie de vivre du groupe. On pourra lui préférer "Atomic Live", l’autre album public de VULCAIN (également enregistré à la Locomotive, leur seconde maison, mais en 1995), qui bénéficie d’un bien meilleur son. Mais ce dernier ne restitue pas aussi bien la folie brute du groupe en concert.