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- Style : Duane Eddy, Shadows, Link Wray And His Ray Men , The Ventures

Dick DALE - King Of The Surf Guitar (1963)
Par ERWIN le 21 Mars 2019          Consultée 1106 fois

Il est pas beau notre Dick en train de faire trempette ? Ah, les eaux chaudes de la basse Californie ! Ce sourire carnassier ! Imaginez donc le nombre de groupies que notre surfeur guitar heroe a dû trousser backstage... Ou on the Beach ! Ouais un sacré paquet ! Ce deuxième album remonte aux calendes grecques... Ou libanaises finalement puisque nous évoquons la mémoire de Richard Monsour, récemment décédé et désormais au paradis des guitaristes légendaires, à la droite d'un autre gaucher célèbre Jimi HENDRIX lui-même, il n'y a pas tant de gauchers que ça dans notre communauté ! Alors le titre... On en parle ? Tout de modestie, tel est notre musicien ! A l'époque, ça valait mieux que tout un tas de salamalecs de s'imposer ainsi comme roi de la surf music ! Croyez-moi que les BEACH BOYS n'ont pas dû la ramener devant le Dick.

En attendant, nous sommes en 63 et la mode est à la plage ainsi qu'en atteste les films avec Frankie AVALON et Annette Funichello. L'ambiance est décontractée, propice au soleil, aux vagues du pacifique, et rien que ça c'est une putain de bonne nouvelle en attendant que le folk naît quelques kilomètres plus loin dans les terres à la fac de Berkeley ne surgissent et posent des questions plus sociales, sexuelles ou politiques.

On débute donc dans une modestie toute relative sur l'éponyme "King Of The Surf Guitar", une mélodie un brin simpliste, des choeurs féminins pour enrober le tout dans une sauce doowop festive, ça ne casse aucune brique mais c'est très sympa. C'est en fait avec les trois compos qui sortent de sa gratte que vous pourrez le mieux juger ce deuxième opus. Evidemment, il y a "Hava Naguila" dans le coin, et l'album entier repose sur ses épaules, de la même manière que le précédent avec "Misirlou". Dick s'est fait une réputation en reprenant les standards de la musique orientale que lui faisait écouter son oncle quand il était tout petit. Les arrangements sont assez géniaux et leur donnent une vraie identité, très marquée. Cette chanson est d'ailleurs le prototype des modes phrygiens, pour tous les gratteux du monde ! Nous avons aussi "Break Time", un blues de belle tenue, si ce n'est que j'y déplore une intervention de sax à la place d'un solo de gratte, ce qui a le don de m'irriter ! Mais le titre est tout à fait rafraîchissant. Enfin, le rock rapide de "Dale Stomp", je ne vous le fais pas dire, on évolue dans l'autosatisfaction, mais ça se défend en termes de rythme - et encore du sax !

Pour le reste, de la reprise, encore de la reprise ! Au niveau instrumental, voici une version de "Riders In The Sky" qui me semble un peu rapide, je la préfère plus smooth, et quelle drôle d'idée de rendre justice aux SHADOWS en créant une petite variation de leur standard "Apache" ici même ? "The Lonesome Road" rappelle au bon souvenir de Duane EDDY quelques années auparavant, des petits aspects western et quelques cuivres discrets. Dick aime l'exotisme, alors nous voici avec une version instrumentale de "Mexico" qui ne démérite pas, on y reconnaît aisément son toucher rugueux.

Mais il se met beaucoup trop derrière le micro ! Ainsi, sur "Kansas City"... et bien sûr cette version ne s'approche pas une seconde des classiques. Celle de LITTLE RCIHARD notamment Car il n'est pas chanteur et ça se sent ! Voyez donc "What I'd Say". "Greenback Dollar", qui a eu son heure de gloire avec le KINGSTON TRIO, ne rebondira pas plus avec cette version, très influencée par nos grands folkeux. Le standard de la country "You are My Sunshine" n'est pas vilain, avec un poil trop de cuivres, quand on a un gratteux pareil dans les rangs tout de même ! On constate clairement ses limites vocales sur "If I Never Get To Heaven", le résultat est cool mais disparaît dans la concurrence et ne peut s'aligner face aux cadors du genre.

Pour tout vous dire, il y a pas mal d'enthousiasme sur cette galette, beaucoup de dynamique, mais il manque certainement d'un peu de classe. Je ne soutiens aucunement notre Dick lorsqu'il chante, et dès lors il faut se retrancher derrière les instrumentaux qui portent souvent la bonne parole – quand on s'appelle "Hava Naguila" !! -. Conclusion, une pierre dans la cathédrale des guitar heroes de tous poils, mais seule "Hava Naguila" marquera d'une croix blanche le monde de la musique.

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1. King Of The Surf Guitar
2. The Lonesome Road
3. Kansas City
4. Dick Dale Stomp
5. What I'd Say
6. Greenback Dollar
7. Hava Naguila
8. You Are My Sunshine
9. Mexico
10. Break Time
11. Riders In The Sky
12. If I Never Get To Heaven



             



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