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- Style : Duane Eddy, Shadows, Link Wray And His Ray Men , The Ventures

Dick DALE - Unknown Territory (1994)
Par ERWIN le 12 Juin 2024          Consultée 121 fois

Mais voyez cette magnifique pochette : les 2 D du Héros Daredevil de Marvel, associé à des plumes toutes simples et un aigle en surimpression. Alors certes, Dick revendique une culture amérindienne, mais on a rarement vu une pochette aussi 'moche', espérons que notre guitar hero sera d’attaque pour un album plus agressif que jamais à 58 ans ! Nous sommes en 1994 et Pulp Fiction est désormais passé par là, c’est la reconnaissance pour Dick DALE dont le "Misirlou" passe sur toutes les radios en boucle, un stardom certes tardif mais dont le guitariste profite à plein tubes, il tourne tant que faire se peut et assoit sa réputation live avec l’aplomb qui l’a toujours caractérisé.

Evidemment, l'album débute par un élément essentiel de la culture des plaines de l’Ouest, celle des scalps ! Oui ça donne envie ! Alors "Scalped" se présente comme un titre bien dans la mouvance des classiques de l’artiste, l’originalité en moins, mais on retrouve la gratte supersonique bien en place. "Terra Dicktyl" est-il un jeu de mots sur Ptérodactyle ? Toujours est-il que ce titre est un vrai foutoir de gratte avec une batterie qui déménage à mort, pas le temps de respirer, c’est un sprint du début à la fin !

"The Beast" est tout aussi véloce mais ne révolutionne pas le genre pour deux ronds. La pièce maîtresse de cet opus s’annonce comme étant l’éponyme "Unknown Territory", avec ses huit minutes de déluge sonique. L’obédience est clairement hispanisante et cela colle fort bien au style de Dick. On passe un peu par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel musical, et le son reste clair de bout en bout. Une belle performance que d’agréger tout cela et indéniablement un sacré top !

Il y a ici plusieurs reprises : la batterie véloce de "Mexico" nous emporte vers des territoires exotiques comme aime à le faire Dick. Les glissandos sont légions et on sent que le gratteux n’a rien perdu de sa grinta ! Une compo du couple Bryant, les compositeurs préférés des EVERLY BROS. Difficile de reprendre Johnny CASH en mode instrumental, alors "Ring Of Fire" a droit à la voix grave de Dick. La guitare tache de prendre le pouvoir, mais c’est bien difficile sur ce standard, un exercice de style surprenant.

La "California Sun" d’Henry GLOVER passe remarquablement et colle à merveille à la personnalité de Dick, qu’on imagine encore à près de soixante berges en train de surfer sur les vagues du pacifique lorsqu’il n’a pas une guitare entre les mains. Il se permet même quelques couplets chantés avec son agressivité coutumière. On se rappelle à cette occasion que les DICTATORS et les RAMONES ont repris ce tube en leur temps. Dick rend la politesse à ses enfants naturels ! Evidemment, le standard tellement repris de l’oublié Stan JONES "Ghost Riders In The Sky" semble avoir été créé pour lui. Son style y colle à merveille, la guitare se fait rageuse et flamboyante.

Un rythme super lent plane sur "F Groove", qui se présente comme une forme d’hommage au "Rumble" de Link WRAY dans sa conception, avec une distorsion plus acérée. C’est plus moderne et bien moins surf qu’à l’accoutumée, avec un harmonica de belle allure tenue par le toujours magnifique Huey LEWIS. "Maria Elena" tache de sonner plus smooth, à la base pas vraiment adapté au fond de commerce de notre artiste qui aime la vitesse, le bruit et l’agression sonique. Mais il ne démérite aucunement. Nous retournons au Mexique pour "Fish Taco", un instant très agréable où la guitare domine les débats avec l’outrance habituelle du maestro.

On attaque un esprit plus hard-rock sur "Take It Or Leave It" au beat cool et à la gratte bien rentre-dedans. On reconnaît le son et les tics de Dick, mais nous voici éloignés de son fond de commerce, c’est hard blues dans le ton avec une identité proche des groupes du southern rock. Enfin, "Hava Naguila" était le dernier de ses classiques qu’il n’avait pas encore repris ! C’est ici chose faite, le son est bien entendu plus plein que celui des versions d’il y a trente ans. Pour le reste, Dick n’a rien changé d’un iota !

A mon sens, c'est le meilleur opus de Dick DALE depuis son premier. Le son moderne avantage pas mal sa propension à l’agressivité. Bien sûr, avoir été le pionnier reste essentiel, mais il n’en demeure pas moins vrai que les versions modernisées ont une sacrée gueule ! En tout cas, Dick doit à Quentin Tarantino une fière chandelle, le réalisateur ayant relancé sa carrière de manière incroyable. Honnêtement, qui se souviendrait aujourd’hui de Dick sans cette B.O ?

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1. Scalped
2. Mexico
3. F Groove
4. Terra Dicktyl
5. Take It Or Leave It
6. Ghost Riders In The Sky
7. Fish Taco
8. California Sun
9. Maria Elena
10. Hava Naguila
11. The Beast
12. Unknown Territory
13. Ring Of Fire



             



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