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2009 The Fame Monster
2011 2 Born This Way
2013 2 Artpop
2016 Joanne
2020 Chromatica

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2011 The Monster Ball Tour At Madis...
 

- Style : Madonna, Britney Spears , Ariana Grande

LADY GAGA - Chromatica (2020)
Par MARCO STIVELL le 6 Juin 2020          Consultée 2140 fois

La reine est de retour. Les trompettes 2.0, en 5G ou dieu sait quelle technologie résonnent haut et fort sur Twitter, YouTube et consorts. En février, lorsque LADY GAGA balance "Stupid Love" et son clip haut en couleurs flashy, c'est confirmé, l'album doit forcément suivre. Trois mois après ; la raison, on la connait !

Depuis cinq ans, dame Stefani avait ralenti son rythme de production, d'abord par rapport à des problèmes de santé et ensuite pour permettre au monde entier de la redécouvrir sous un tout nouveau jour avec son premier rôle au cinéma dans A Star Is Born (2018), de et en compagnie de Bradley Cooper. Succès massif à la clé, bien entendu. Au bout de plus de dix ans, LADY GAGA, plutôt naturelle (et je préfère !) ou en combinaison metal avec couleurs de cheveux et maquillages délirants, n'est pas prête de quitter son piédestal ou le proposer à une autre, même en vente.

Beaucoup saluent Chromatica comme un retour aux sources, à l’electro-pop de The Fame et Born This Way qui ont déclenché puis entretenu le phénomène, se nourrissant de l’eurodance des années 90 tout en restant bien ancrés dans leur époque. Du LADY GAGA pur jus donc, pulpe comprise.

Le titre est donné à de courts interludes instrumentaux réservés aux cordes, dans un ton orchestral parfois lourd, emphatique. La dramaturgie est étudiée pour coller de près aux paroles sombres de plusieurs morceaux : l’artiste se retournant sur ces dernières années et les soucis de santé qui ont même troublé le processus d’écriture et d’enregistrement.

Pour arriver à terminer l’album, LADY GAGA a eu recours à l’aide forte de BLOODPOP et d’autres producteurs. SKRILLEX, par exemple, co-écrit et gère les instrus de "Plastic Doll", la "poupée (Barbie) en plastique" étant une représentation d’elle-même dans les yeux de nombreux critiques, et elle dit juste ce qu’elle en pense ! D'autres noms connus, Rami YACOUB, le Nantais MADEON etc se succèdent, parfois pour des crédits compositeurs d’une longueur équivalente à celle du bras ; ce genre de pop n’a décidément rien à voir avec le rock voire l’ancienne pop !

La palme d’or revient à "Sine From Above" (douze paires de mains pour l’écriture, sept pour la prod !), qui est aussi le duo attendu avec Sir Elton JOHN. Décidément, entre Ozzy OSBOURNE et LADY GAGA, c’est son année des rencontres ! On pense à un "Don’t Go Breaking My Heart" des années 2020, avec moins de légèreté quand même (le final inattendu est une coda drum'n'bass !), mais des cordes bien marquées.

Autres featurings, celui avec les chanteuses pop Coréennes BLACKPINK ("Sour Candy", de l’electro-house basique et bubblegum) et celui en compagnie d’Ariana GRANDE ("Rain on Me"), voix d’or actuelle dont les dernières productions r’n’b se sont révélées trop chargées à mon goût. Les deux chanteuses dialoguent et "s’ouvrent" ensemble sur ce qui les font douter, les hantent… "911" permet à LADY GAGA d’user d’effets robotiques à la DAFT PUNK pour le chant.

Le pont de "Alice" (une façon pour l’artiste d’exprimer sa détermination quoiqu’il advienne), en pleine séance eurodance, sonne proche du ragamuffin. "Replay" joue la carte disco, "Enigma" et "Free Woman" celle de l’élégance. Le phrasé rythmique en ternaire de "Fun Tonight" prouve que LADY GAGA explore ici toutes les formes de pop à succès aujourd'hui, même si elle ne fait qu’effleurer.

Comme pour rendre hommage à Clarence "Big Man" Clemons, feu musicien de Bruce SPRINGSTEEN dont le dernier haut fait avait été de participer à "The Edge of Glory" (2011), un saxophone déjà bien présent sur Joanne (2016) revient ici sur plusieurs titres par l’entremise de Rachel Mazer. On le remarque, là encore, particulièrement sur le dernier titre, "Babylon", mélange de dance et de gospel avec des envolées salvatrices pour marquer la fin.

Si les paroles peuvent jouer en la faveur des morceaux, il n’en est pas de même pour la musique. D'un point de vue personnel, la plupart des mélodies sont ou fades, ou répétitives, ou gâchées en règle par des productions chargées, des samples indigents ("Sour Candy", "Plastic Doll"), sans parler de ces vocaux déformés, kitsch et maniérés qui ont franchi la barrière du supportable depuis… dix ans ? Forcément et quitte à radoter, dès que le chant naturel de GAGA revient au pas de course, on sent la différence !

La meilleure chanson reste "Stupid Love", single presque impeccable qui comme par hasard, lorgne plus vers les années 80 qu’autre chose sur ce disque. Elle en serait loin devant et seule s’il n’y avait "Babylon" ainsi qu’une poignée d’autres exemples sympathiques comme "Free Woman"¸"Alice", "Enigma" voire "1000 Doves", malgré un bien peu de choses dignes du phénomène. Au micro, les rencontres sont appréciables, en particulier la voix grave d'Elton JOHN. D’autres titres comme "Fun Tonight" et "Plastic Doll", habillés différemment, auraient été meilleurs.

Parce que LADY GAGA a toujours été capable d’autre chose et n’a cessé de le prouver avec Tony BENNETT, l’album Joanne, "Shallow" et METALLICA aux Grammy Awards. Bon sang Stefani, faites-nous un album rock-electro, avec des paroles et des refrains comme vous voudrez mais qui sonne plus "lourd" que ça, dans les bons sens du terme !

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   MARCO STIVELL

 
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- Lady Gaga (chant, instrumentations, programmations)
- Axwell, Bloodpop (instrumentations, programmation)
- Klahr, Tchami (instrumentations, programmations)
- Burns, Madeon (instrumentations)
- Liohn, Skrillex (instrumentations)
- John 'jr' Robinson (batterie)
- Leddie Garcia (percussions)
- Rachel Mazer (saxophone ténor)
- Amie Doherty (direction d'orchestre)
- Elton John (chant)
- Ariana Grande, Blackpink (chant)
- Madison Love, Rami Yacoub (choeurs)


1. Chromatics I
2. Alice
3. Stupid Love
4. Rain On Me (with Ariana Grande)
5. Free Woman
6. Fun Tonight
7. Chromatica Ii
8. 911
9. Plastic Doll
10. Sour Candy (with Blackpink)
11. Enigma
12. Replay
13. Sine From Above (with Elton John)
14. 1000 Doves
15. Babylon



             



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