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ELECTRO-POP  |  VHS/DVD/BLURAY

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2011 The Monster Ball Tour At Madis...
 

- Style : Madonna, Britney Spears , Ariana Grande

LADY GAGA - The Monster Ball Tour At Madison Square Garden (2011)
Par MOONDREAMER le 13 Février 2012          Consultée 5247 fois

Lady Gaga est bien plus qu’une chanteuse : elle fait partie de ce que les anglophones appellent les « entertainer », concept qu’il est difficile de traduire littéralement en français. Cette différenciation est plus importante qu’on ne le croirait car elle distingue les artistes qui jouent de la musique dans le but avant tout d’émerveiller nos oreilles, en accordant une importance moindre à tout le reste, des artistes qui sont là pour donner un spectacle (du « show » pour continuer avec mes anglicismes) et pour lesquels l’imagerie qu’ils créent autour d’eux a un rôle fondamental. Mais précisons un point : cette dichotomie ne vise pas à séparer les vrais artistes des produits de consommation marketing, ceux qui font de la musique de ceux qui vendent un produit musical creux.

Parce que oui, parmi les « entertainers » les plus connus au monde, on compte à la fois Britney Spears et Madonna, Michael Jackson et David Bowie… Parce qu’en dépit des nombreux défauts que l’on pourrait trouver à ce modèle musical typiquement occidental (j’irais même jusqu’à dire américain) et à chacune des personnes citées plus haut, il est nécessaire de juger leurs performances pour ce qu’elles sont, c’est-à-dire un spectacle.

Mais quel est le lien avec cette chronique ? Et bien, il est simple : ce n’est qu’en concert qu’on peut juger pleinement les qualités d’un « entertainer ». Et ce live de Lady Gaga, qui regroupe des extraits des concerts du 21 et 22 février 2011 au Madison Square Garden à New York, dans le cadre de sa tournée du Monster Ball Tour (suivant The Fame Monster), est l’exemple idéal pour pouvoir découvrir ce que Gaga a dans le ventre. D’autant plus que la chanteuse a sorti le grand jeu pour son passage dans sa ville natale et que c’est HBO qui se charge de la production.

Le résultat est détonnant : le live amplifie à la fois tout ce que je n’apprécie pas chez Lady Gaga et tout ce qui me rappelle qu’elle reste incontestablement talentueuse. Les aspects les moins attirants du spectacle pourraient se résumer en un mot : l’exagération. Mais pour être plus précis, il faut évoquer les costumes qui sont fréquemment grotesques (« LoveGame) ou ridicules (« The Fame »). Et quelle idée de jouer les deux magnifiques ballades « Speechless » et « Yoü And I » en sous-vêtements en cuir ? Prolongation de cet élément, le côté volontairement trash et provocateur, que ce soit dans les chorégraphies ou dans le choix des costumes laisse pour le moins dubitatif. On comprend tout à fait que cela fasse partie de la façon dont Stefani Germanotta s’est constituée son image de Lady Gaga et que les motivations commerciales ne sont pas étrangères à cela, mais arrivé à ce stade de célébrité, elle gagnerait énormément en crédibilité si elle décidait de renoncer progressivement ou du moins partiellement à cet aspect extrême.

Dans un registre tout à fait différent, le discours typiquement américain qui consiste à dire à ses fans de croire en eux, de rester eux-mêmes parce qu’ils sont nés comme ça et qu’en chacun d’eux se cache une star (« Just remember that you’re a goddamn superstar and you were born this way !! ») est lui aussi exagéré à l’extrême et sombre dans une niaiserie affolante (« J’ai créé le Monster Ball pour que mes fans aient une place où aller, une place où tous les monstres sont accueillis et libres d’être eux-mêmes ! »). Un dialogue très mal joué avec un des danseurs après « Just Dance » tourne presque au pathétique… Et pourtant le concept est, à défaut d’être innovant (« Black and White », ça ne rappelle rien à personne ?), vraiment porteur d’un message d’espoir et de tolérance transcendant les frontières et les identités culturelles. Mais encore une fois, l’enrobage hyper marketé et surjoué fait perdre toute nuance à ce message. Et puis que penser quand Gaga affirme que « Il y a deux choses que je déteste : l’argent et la vérité » ?

Mais on peut également retirer pas mal de bonnes choses de ce live : d’abord la prestation de Gaga est exceptionnelle. Non, j’ai beau essayer de trouver ça mauvais, je ne peux pas : Lady Gaga est partout, elle a une vraie présence scénique et parvient à créer un lien fort avec un public déjà acquis à sa cause. C’est d’ailleurs une des premières choses qui nous sautent aux oreilles : les hurlements (et je pèse mes mots) constants de la foule qui acclame son idole. A chaque phrase, voire même moins, les spectateurs trouvent en eux une énergie impressionnante du début à la fin du concert pour crier.

En tant que danseuse, rien à dire, les chorégraphies sont travaillées, en dépit de leur côté provocateur, et les danseurs sont tous placés à la perfection avec un timing et une précision inhumaine. En tant que chanteuse, Stefani a une très belle voix, c’est indubitable, et elle essaye dès que possible de se démarquer des morceaux studios. D’ailleurs Gaga n’hésite pas à lancer au cours d’un interlude : « A ceux qui se demanderaient s’il m’arrive de chanter en play-back, ça ne m’est jamais arrivé et ça ne m’arrivera jamais ! », petite pique à Britney Spears, notoirement connue pour ses prestations où les rares moments dans lesquels on l’entend chanter live c’est grâce aux fausses notes.

On peut aussi apprécier la capacité de la chanteuse et de son équipe artistique (danseurs et musiciens inclus), la « Haus Of Gaga » (à l’image de l’équipe entourant Andy Warhol, la « Factory ») à changer en moins d’une minute de costumes, d’atmosphère et d’éléments de décor, l’ensemble oscillant entre le grandiose et le trop étrange pour ne pas être grotesque. L’apothéose entre génie et ridicule se trouve lors de la prestation de « Paparazzi » où Gaga est confrontée à un immense monstre (le « Fame Monster ») qu’elle défait à l’aide de son public et des ses sous-vêtements qui envoient des étincelles (?!). Quoique ce passage peut aussi se disputer avec la prestation de « So Happy I Could Die » où Gaga, habillée dans une robe de mariée avec des ailes de fée et un couvre-chef mécanisé étrange, s’élève au dessus de la scène grâce à une plate-forme pour chanter.

Au final, que retenir de ce spectacle ? Que Gaga est une bête de scène et que les spectateurs en ont pour leur argent. Que certaines scènes d’anthologie se cachent dans le spectacle (« Monster », « Born This Way » ce dernier incluant un bref passage de Bach au piano) en dépit de différences criantes dans la créativité des performances. Que les danseurs et les musiciens (mention spéciale au guitariste) sont très convaincants et apportent un vrai plus au spectacle. Que si on est allergique à la chanteuse, mieux vaut ne même pas tenter de regarder le spectacle mais que si on s’intéresse aux mega-show à l’américaine, celui-ci est de bon niveau. Mais que l’ensemble se noie par moment dans l’exagération et dans le mauvais goût ce qui l’empêche d’atteindre l’excellence à laquelle ce live aurait pu prétendre.

Note réelle : 3.5

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   MOONDREAMER

 
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- Stefani Germanotta/lady Gaga (chant, piano, synthétiseur et autres étranges inst)
- Kareem Devlin Byrne (guitare)
- Ricky Tillo (guitare)
- Lanar “kern” Brantley (basse)
- Brockett Parsons (claviers)
- George “spanky” Mccurdy (batterie)
- Judy Kang (violon)
- Rashida Jolley (harpe)
- Taneka Duggan (chœurs)
- Chevonne Ianuzzi (chœurs)
- Jasmine Morrow (chœurs)
- Vincent Hasiel Hardison (chef danseur)
- Amanda Balen (danseur)
- Graham Breitenstein (danseur)
- Molly D’amour (danseur)
- Montana Efaw (danseur)
- Mark Kanemura (danseur)
- Ian Mckenzie (danseur)
- Victor Rojas (danseur)
- Michael Silas (danseur)
- Sloan-taylor Rabinor (danseur)


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7. Boys, Boys, Boys
8. Money Honey
9. Telephone
10. Speechless
11. Yoü And I
12. So Happy I Could Die
13. Monster
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15. Alejandro
16. Poker Face
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18. Bad Romance
19. Born This Way
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