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LADY GAGA - Mayhem (2025)
Par MARCO STIVELL le 14 Avril 2025          Consultée 367 fois

LADY GAGA a toujours été une perle. Derrière ses refrains pop-électro un peu faciles de la fin des années 2000, pointait déjà et pas si sourdement la vraie musicienne talentueuse qui devait simplement se faire un nom (tout pseudonyme fût-il, quoique non futile), marquer les esprits. Ses albums, qu'on les apprécie ou non, dévoilent un cheminement vers de plus en plus de finesse. Néanmoins, ce qui 'sauve' sa carrière et empêche tout enlisement, une fois le milieu des années 2010 franchi, ce sont les collaborations musicales (avec feu Tony BENNETT d'abord, METALLICA ensuite le temps d'un titre 'live') puis dans le milieu du cinéma. En 2020, au moment de la sortie de Chromatica, on ne parlait encore que d'A Star Is Born (2018), de et avec Bradley COOPER, qui amorçait une jolie transition progressive de la chanteuse à l'actrice (et inversement, suivant le scénario), ô combien lucrative on le sait. Pour ceux qui l'ont vu ensuite, House of Gucci (2021) de Ridley Scott est une superbe oeuvre de 7ème art, un peu avec le ton épique du Casino (1995) de Martin Scorsese pour le côté grande fresque-saga à l'italienne, même si plutôt 'mode' que 'mafiosi'. Stefani Germanotta alias LADY GAGA y incarne une superbe figuration moderne de Sophia Loren.

Avec de telles activités qui se multiplient peu à peu (une chanson pour Top Gun : Maverick en 2022, le rôle d'Harley Quinn dans Joker : Folie à Deux en 2024 dont elle réalise la B.O, Harlequin), le successeur de Chromatica n'arrive qu'en ce printemps 2025. Mayhem est formel : le reine de la pop n'a rien perdu de sa superbe. C'est à croire même plutôt qu'elle en a gagné ! Avec un titre pareil et sa police d'écriture, même s'ils n'apparaissent pas directement sur la pochette, on était en droit d'attendre l'album metal-pop non pas tant promis mais espéré de la dame depuis bien des années. Non, c'est juste un disque pop mais super bien fichu et propice à la remettre sur son piédestal de façon très concrète, enregistré dans des conditions seigneuriales à Malibu, Los Angeles, chez monsieur Rick Rubin mais sans la marque directe de ce dernier. On ne re-présentera pas les deux singles avant-coureurs de longue date et débordant de charmes respectifs, à savoir "Disease" (toujours plus efficace, jusque dans ses finger-cymbales bien placées dans les samples) puis "Die With a Smile", duo avec Bruno MARS, en début et fin d'album. Ce dernier a remporté un Grammy award bien mérité, quelle élégance !

Aux Grammy justement, GAGA nous présente un autre single paru en février 2025, "Abracadabra", qui reprend plus ouvertement les poncifs 'nouvelle-eurodance' de ses débuts de carrière avec un refrain en onomatopées, le genre 'gourgenfer' (ne pas toujours dire 'putassier'), certes point fait pour convaincre les sceptiques de la veille. Toutefois, même là on remarque déjà plus de maturité, un pré-refrain aussi épique que marquant et un final tout aussi lyrique, une remontée de basse-synthé bien sentie, enfin une couleur gospel mais conjointe aux guitares électriques. Celles-ci sont d'ailleurs très en avant tout le long, avec de quoi renforcer le caractère organique et rockeuse, même si avec des sonorités 'clean' que saturées de préférence. Bravo Madame et merci, de même qu'à vous, mister Andrew Watt, pour avoir permis de retrouver plus longuement une alliance qui nous a tant plu sur le dernier album en date des ROLLING STONES, ce génial Hackney Diamonds (2023). Rien que le début de "Vanish Into You", titre soul nostalgique pimenté par cette petite descente de guitare funky/synth bass vaut son pesant d'Oréo.

Un autre élément très présent sur cet album se trouve être Gesaffelstein, alias Mike Lévy, franco-lyonnais de naissance qui s'est fait remarquer aussi bien tout seul qu'avec Kanye WEST et notre cher Jean-Michel JARRE. Parmi les titres co-réalisés avec Germanotta/GAGA, que ce soit le rythmé "Garden of Eden" tendance latino-cosmique et libérateur au féminin, ou bien encore à l'inverse le slow poignant "Blade of Grass" en piano-voix (et basse-synthé, parce que voilà), on ne peut s'empêcher de remarquer mieux encore ce "Killah" en duo et qui porte bien son nom. Entre les apports de Watt et le côté groovy lent et dense, des phrasés chantés superbes versant aussi bien dans le guindé que l'horrifique, ce titre est d'autant plus fort et classe qu'il donnera à tout néophyte autant que connaisseur l'impression de ne pas reconnaître LADY GAGA. C'est cela même, dans un ensemble si bien taillé pour elle, en dehors de titres efficaces comme la ballade "Perfect Celebrity" nerveuse autant que céleste ou le côté rétro 80's de "LoveDrug", qui fait la différence.

Là où la reine retrouve encore tous ses galons et son souffle puissant, c'est sur ce "Zombieboy" assez redoutable, grosse artillerie dancefloor qui ne perd pas de vue les racines gospel, avec même des ruptures appropriées, les accords bien placés là où il faut, un solo de guitare également (tout bref soit-il). C'est le petit choc supplémentaire du milieu d'album si bien placé aussitôt après "Killah (feat. Gesaffelstein)", même si heureusement la seconde partie de Mayhem reste à la hauteur grâce à un "Shadow of a Man" sur la même lancée quoiqu'un peu moins mémorable, un "How Bad Do U Want Me" plus tranquille et séducteur, ainsi qu'un "The Beast" témoin que les chansons ralenties ne sont pas en reste sur ce disque (hmmm, cette boîte à rythmes Roland, ces guitares twins/jumelles éperdues !). Une collection de chansons à l'ancienne et proprement enthousiasmantes, plus que cela même pour certaines ; une œuvre dont on s'éprend facilement dès la première écoute et dont on sait que celle-là va revenir pas mal sur la platine ! Probablement son meilleur jusqu'alors.

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1. Disease
2. Abracadabra
3. Garden Of Eden
4. Perfect Celebrity
5. Vanish Into You
6. Killah (feat. Gesaffelstein)
7. Zombieboy
8. Lovedrug
9. How Bad Do U Want Me
10. Don't Call Tonight
11. Shadow Of A Man
12. The Beast
13. Blade Of Grass
14. Die With A Smile



             



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