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GOTHIQUE ROCK  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

1985 Clan Of Xymox
1986 Medusa
1999 Creatures
2003 Farewell
2020 Spider On The Wall
2021 Limbo

COMPILATIONS

1985 The John Peel Sessions

CLAN OF XYMOX - Farewell (2003)
Par RICHARD le 22 Avril 2021          Consultée 509 fois

Dans la pléthorique et très inégale discographie des Néerlandais de CLAN OF XYMOX, Farewell revêt un intérêt certain et ce encore plus en 2021. Son postulat de départ est pourtant simple, voire lapidaire. Il s'agit en effet de l'un des derniers albums, si ce n'est le dernier, à pouvoir décemment être écouté dans son intégralité. Ceci paraît d'autant plus surprenant et définitif lorsqu'on sait que par la suite le groupe en sortira six de plus. La verve créatrice de Ronny Moorings, le peu urbain leader au mega melon de Cavaillon (dédicace aux Sudistes), n'est effectivement toujours pas tarie. Même s'il estime encore avoir des choses à nous dire, il faut bien reconnaître que ceci fait un bail que celles-ci ne sont vraiment plus du tout excitantes.

En 2003, Farewell arrivait cependant à titiller globalement la saine curiosité des corbacs qui devenaient quelque peu déplumés. Cette consistante heure de dark wave n'était heureusement pas encore composée de ces désormais habituelles ambiances qui ne suscitent plus qu'ennui et décrochage maximal de mâchoire. Les Bataves en ces temps maintenant révolus avaient réussi à capitaliser sur le succès inespéré de Creatures (1999), l'album gothique de la renaissance. Si Farewell est le type d'album qui ne prend pas la poussière sur une étagère suédoise de type GNEDBY, c'est parce qu'il se présente la plupart du temps comme une alliance potable entre un gothic-rock tendu et efficace et des ambiances nettement plus introspectives mais tout aussi réussies.

Les deux premiers titres de la galette mettent pourtant à mal cette sensation et font même plutôt froid dans le dos. Nous ne le savions pas encore, mais ils deviendront l'archétype de la voie qui sera prise les deux décennies suivantes par Moorings. "Farewell" et "Cold Damp Day" s'étalent donc chacun sur plus de 5 minutes et c'est vraiment long, très long. On se retrouve impuissant face à une dark wave sombre sans aucune âme. La voix grave et assurée du leader, même si elle distribue sa coutumière efficacité, ne suffit pas cette fois-ci pas à faire taire cette désagréable sensation lambda d'ennui. Ce tatapoum boursouflé typiquement "dance-floor teuton" qui se veut bidouilleur et inventif tombe littéralement à plat. Il contentera les adeptes d'un romantisme de pacotille façon LACRIMOSA.

Mauvaise entame alors ? Oui, mais ce sera la seule et unique faiblesse. Moorings, et c'est plutôt heureux, est parfois touché par des éclairs de grâce qui l'excusent un peu. On en profite et on se délecte alors de ces longues plages sombres particulièrement prenantes et bien amenées sur le plan des sonorités. CLAN OF XYMOX réussit cette fois-ci sur d'intraitables rythmiques robotiques à tisser dès lors de puissants morceaux, comme le souligne le superbe "There's No Tomorrow" où l'électronique accompagnée de guitares rageuses vous tient en haleine sans problème. C'est diablement efficace, à l'image également de ces atmosphères beaucoup plus lentes qui irriguent les réussis "Dark Mood" et "Skindeep" et qui s'apparentent à de véritables processions synthétiques nocturnes.

Tout cela à la longue pourrait sembler toutefois mou du genou, un poil trop homogène mais le chanteur maîtrise son sujet. Moorings connaît en effet sa petite musique et du gothic-rock classique de chez classique, ça fait toujours plaisir aux enfants de la nuit. Bien sûr comme avec Creatures, la similitude avec les SISTERS OF MERCY s'avère patente, mais les faits sont là, c'est efficace. Écoutez-moi plutôt les pêchus "Into Extremes" et "One More Time". C'est carré, dynamique, rien ne dépasse mais avec cette voix caverneuse à souhait et ces guitares bien mises en avant, il est tout simplement impossible de rester statique. On retourne avec plaisir dans les antres de la Terre.

Le cas CLAN OF XYMOX est vraiment intriguant. Capable parfois du splendide (les fameuses années 4 AD) comme plus souvent du moyen, voire du mauvais, Farewell ne rentre dans aucune de ces cases. C'est un bon album, solide et varié, en définitive un bel exemple de dark wave des années 2000.

Note réelle : 3,5/5

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   RICHARD

 
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Non disponible


1. Farewell
2. Cold Damp Day
3. There's No Tomorrow
4. Dark Mood
5. One More Time
6. Into Extremes
7. It's Not Enough
8. Courageous
9. Losing My Head
10. Skindeep



             



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