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ENTRE METAL ET POP  |  STUDIO

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1971 Nazareth
1972 Exercises
1973 Razamanaz
  Loud'n'proud
1974 Rampant
1975 Hair Of The Dog
1976 Close Enough For Rock...
  Play'n'the Game
1977 Expect No Mercy
1979 No Mean City
1980 Malice In Wonderland
1981 The Fool Circle
1982 2xs
1983 Sound Elixir
1984 The Catch
1986 Cinema
1989 Snakes'n'ladders
2011 Big Dogz
2014 Rock'n'roll Telephone

NAZARETH - Nazareth (1971)
Par ERWIN le 10 Novembre 2021          Consultée 1025 fois

La mue du rock psychédélique est en train de s’achever avec les derniers soubresauts des allumés californiens. En perfide albion, de l’autre côté de l’Atlantique, Ozzy et ses sbires viennent d’asseoir la réputation du Metal naissant et c’est une flopée de groupes directement influencés par l’ambiance des cités minières du pays qui va prendre les rênes du pouvoir. Parmi eux, NAZARETH, un combo écossais issu de Dumfermline, charmante banlieue en face d’Edimbourgh. Figurez-vous d’ailleurs, pour éviter tout malentendu, que le groupe ne revendique aucune affiliation quelconque avec notre seigneur Djizeus de la ville du même nom, mais au contraire, affirme fièrement être fan de THE BAND en puisant son nom dans leur chanson "The Weight". Voici leur premier opus, illustré d'une moche photo de couverture !

Le premier single "Dear John" est un boogie rock au piano fiévreux, on remarque d’emblée la voix bien bluesy de Dan McCAFFERTY. Le son est très agréable avec un premier chorus plutôt agressif de Manny Charlton. On pense ici à SLADE avec un son plus rugueux et... moins mainstream pour tout dire. L’autre single est une resucée du "Morning Dew" de Donnie DOBSON dans une version dantesque inspirée du JEFF BECK GROUP en plus rentre-dedans. Le bridge sonne carrément metal et le groupe se lance vraiment dans le vide sur cette reprise de 7 minutes qu’on peut clairement cataloguer Heavy Metal. Voilà qui mérite un éclairage de l’histoire !

L’introductive "Doctorwitch" s’impose d’emblée comme un classique du style du groupe, grattes lourdes, slide, rythme assez lent, scandé par Dan qui oscille entre chant posé et crié. Le solo est un instant de recueillement ou Manny prend le contrôle des opérations avec pas mal de brio. On continue sur une "Empty Arms, Empty Heart" bien lourdingue, avec des twins guitares et le chant velouté de Dan qui se rapproche d’un Ian GILLAN en moins démonstratif, permet de garder intacte une petite fibre pop. Le chant d’introduction sur "Fat Man" exagère trop, puis les aspects bluesy prennent le relais avec un joli solo de gratte de Manny.

Plusieurs balades sont de la partie : on s’ennuie un peu sur la mollassonne "Red Light Baby" qui paraît sortir des sessions d’un dirigeable quelconque, la puissance en moins. Le bridge est intéressant mais trop répétitif. "Country Girl" nous replonge dans les effluves d’une british pop pas si lointaine. Le chant de Dan me semble trop juste, un certain manque d’émotion me semble flagrant, même sur les choeurs en mode country. Sur "Friend", le groupe laisse libre cours à ses influences tant vocales et chorales – on pense aux ténors du british boom -, mais aussi à quelques élans facétieux qui évoquent plus les USA avec les BYRDS.

Le slow "I Had A Dream" propose une guitare cristalline et un orgue d’église, sur un rythme quasi sépulcral. On pourrait croire à une blague mais le produit final est très respectable et magnifiquement exécuté. Le bassiste Pete Agnew y hérite du micro et époustoufle la galerie par la justesse de sa voix. "King Is Dead" pourrait faire penser à une compo de WISHBONE ASH, des compatriotes contemporains finalement, mais NAZARETH dispose d’une vraie personnalité et ne copie guère les formules magiques déjà employées par ses collègues. Ici, l’orchestration est toute acoustique et assortie de cordes certes sirupeuses mais efficaces.

Pour un premier album de jeunesse, difficile de s’imposer face aux cadors du moment alors que nous assistons à une véritable explosion de styles musicaux en 1971. Le style n’est pas encore affirmé, on oscille entre velléités métalliques, un vrai côté hard-rock, des sonorités parfois pop, notamment sur les slows et une propension à jouer bluesy assez régulière. Pourtant, plusieurs des titres, dont les singles, imposent une vraie personnalité et le grand écart réalisé entre "I Had A Dream" et "Morning Dew" laisse augurer de belles choses à venir. Un trois de belle tenue.

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   ERWIN

 
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- Dan Mccafferty (chant)
- Manny Charlton (guitare)
- Pete Agnew (basse)
- Darrell Sweet (batterie)


1. Witchdoctor Woman
2. Dear John
3. Empty Arms, Empty Heart
4. I Had A Dream
5. Red Light Baby
6. Fat Man
7. Country Girl
8. Morning Dew
9. King Is Dead
10. Friends



             



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