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OPERA-ROCK  |  STUDIO

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- Style : Franz Ferdinand, The Zombies , The Beatles , The Madcaps , Howlin' Jaws
- Membre : Ray Davies

The KINKS - Arthur, Or The Fall And Decline Of The British Empire (1969)
Par OLIVIER le 1er Décembre 2007          Consultée 10100 fois

Début 1969, le producteur TV Jo Durden-Smith contacte le manager des KINKS pour leur proposer un offre plutôt inhabituelle : créer un opéra, qui serait joué en direct, pour la chaîne de télé ITV, de manière à inaugurer l'arrivée de la couleur sur cette chaîne. Pour ce faire, ITV impose à Ray Davies de travailler avec un écrivain. Davies choisit Julian Mitchell, un jeune romancier qui venait de se faire connaître l'an passé. Tout s'annonce pour le mieux : le script est écrit au printemps, les KINKS commencent à préparer la bande-son de l'opéra.

Hélas, le projet en préparation devait sans doute être trop gros, car l'équipe chargée de sa réalisation a vite rencontré des problèmes, aussi bien externes qu'internes (nombreuses mésententes). La sortie de l'album a ainsi été repoussée de Mai à Aout, puis à Septembre, et finalement, ITV annonce aux KINKS qu'un tel projet nécessite beaucoup trop de moyens financiers, et l'opéra télévisé tombe à l'eau. Du projet totalement grandiloquent reste tout de même un album de rock, et pas de moindres !

Ainsi c'est en octobre 1969 qu'Arthur sort enfin. L'album est extrêmement bien accueilli par la presse musicale, et Rolling Stone sacre Arhtur meilleur album de 1969, devant Tommy des WHO! Justement, Tommy de The Who concourrait lui aussi au titre de premier opéra-rock. Mais Arthur a été écrit bien avant, et des rumeurs circulent comme quoi Pete Townshend aurait volé l'idée à Ray Davies. Mais n'accentuons pas les rivalités : l'album des KINKS est beaucoup plus cohérent, ce que Pete Townshend a lui-même reconnu. De plus, le premier opéra-rock est SF Sorrow, des PRETTY THINGS sorti un an auparavant. Arhtur raconte l'histoire romancée du demi-frère de Ray, nommé Arthur. Ce dernier, déçu par la Grande-Bretagne, s'exile en Australie. L'album retrace son périple, ses désillusions, ses regrets, etc.

Le niveau technique sur cet album est très élevé par rapport aux précédents. L'album fourmille de solos de Dave Davies, très inspiré à la lead guitar ("Yes Sir No Sir") comme aux riffs ("Brainwahsed"), qui montre enfin de quoi il est capable. La batterie de Mick Avory sonne comme elle n'a jamais sonné auparavant : beaucoup plus puissante, avec des breaks à tous les coins. La basse, tenue par John Dalton (remplaçant de Pete Quaife), nous gratifie également de très intéressantes lignes de basses qui donnent le groove. Sans doute le changement de style des KINKS est en parti dû à l'arrivée de Dalton. Les arrangements de cuivres, pour la première fois chez les KINKS, rendent l'album encore plus intéressant. Ajoutons à cela la complexité (relative) de la structure des morceaux ! Les KINKS frappent très fort de ce côté-ci.

Pour faire simple : l'album enchaîne pépite sur pépite. Un vrai cocktail explosif ! Ca commence avec "Victoria", chanson rock très rapide qui donne tout de suite le ton : les KINKS sont passés au rock ! D'ailleurs, "Brainwhashed" serait un peu le "You Really Got Me" de l'album avec son riff hargneux. On enchaîne avec "Yes Sir No Sir" à la rythmique militaire, "Some Mother's Son" presque solennelle mais magnifiée par les coeurs, "Australia" et son jam psyché-jazz, et ainsi de suite jusqu'à la fin de l'album, "Arthur" (titre éponyme) au groove impeccable, un sans-faute !

On note cependant lors de l'écoute qu'une chanson qui se démarque des autres est à juste titre considérée comme une des plus belles des KINKS  : "Shangri-La". LA chanson-clé de l'album, celle qui résumerait le mieux Arhtur. Des arpèges tout en finesse, des choeurs tout en retenue, pour exploser véritablement au refrain, et avec une partie très rock au beau milieu du morceau, pour finir en apothéose ! LA pièce maitresse de l'album.

Partie Bonus du CD :
Les bonus sont également excellents et ne dénotent pas avec la perfection de l'album, même si les versions mono des chansons de l'album sont totalement inutiles. On retrouve entre autres le single à succès "Plastic Man", mais aussi les chansons écrites par le cadet Dave Davies, et qui ne figuraient pas sur les albums, cohésion de l'album oblige. Dave a pourtant écrit deux petites merveilles où sa guitare domine très fortement : "Mindless Child of Motherhood" et "This Man He Weeps Tonight". A ne pas rater !

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   OLIVIER

 
  N/A



- Ray Davies (chant, piano, guitare)
- Dave Davies (guitare lead, chant)
- John Dalton (basse)
- Mick Avory (percussions)
- Lew Warburton (violon & cuivres)


1. Victoria
2. Yes Sir No Sir
3. Some Mother's Son
4. Drivin'
5. Brainwashed
6. Australia
7. Shangri-la
8. Mr. Churchill Says
9. She's Bought A Hat Like Princess Marina
10. Young And Innocent Days
11. Nothing To Say
12. Arthur
- bonus
13. Plastic Man (version Mono)
14. King Kong
15. Drivin' (version Mono)
16. Mindless Child Of Motherhood (version Mono)
17. This Man He Weeps Tonight (version Mono)
18. Plastic Man (version Stéréo)
19. Mindless Child Of Motherhood (version Stéréo)
20. This Man He Weeps Tonight (version Stéréo)
21. She's Bought A Hat Like Princess Marina (version M
22. Mr. Shoemakers Daughter



             



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