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- Style : Franz Ferdinand, The Zombies , The Beatles , The Madcaps , Howlin' Jaws
- Membre : Ray Davies

The KINKS - Lola Versus Powerman & The Moneygoround, Part One (1970)
Par OLIVIER le 14 Décembre 2007          Consultée 9341 fois

Lola (et son titre à rallonge) est clairement l'album qui a remis les Kinks sur le devant de la scène en 1970. En effet, le groupe mené par les frères Davies, Ray et Dave, a subi une énorme baisse de popularité durant les années 68 et 69, avec pourtant la sortie des deux albums majeurs The Village Green Preservation Society et Arthur or The Decline And Fall of The British Empire. Ray Davies ne s'attendait nullement à ce que la popularité de son groupe explose cette année-là. Et la raison de cet énorme regain d'intérêt est la sortie du single "Lola" qui a tout ravagé dans les charts.

Juste après la sortie d'Arthur, Ray Davies était extrêmement déçu de l'échec commercial de l'album mais également de celui de son projet de comédie musicale télévisée basée sur l'album, au point d'avoir même songé à arrêter de jouer avec les KINKS. Mais ce qui lui redonna envie de jouer est un rôle dans une pièce de théâtre où il incarnait un pianiste (The Long Distance Piano Player) qui voulait battre le record du monde de temps de jeu de piano. Le rapport avec l'envie de faire des albums ? Aucun, me direz-vous, mais ce court interlude dans le milieu du théâtre a remis Ray sur pied et l'a profondément marqué. Ray Davies était en effet très en colère contre l'industrie de la musique et avait envie de dénoncer cette machine à produire des artistes préfabriqués. Il en résulte un pamphlet explosif contre l'industrie musicale : l'écriture de Ray est très agressive et certaines chansons lorgnent vers le hard-rock.

L'album se compose en fait de plusieurs chansons racontant toute une face de l'industrie de la musique, que Ray Davies détestait tant, mais à qui il doit sa renommée. Le disque ne retrace pas réellement d'histoire comme leur album précédent ("Arthur"), mais se plutôt un assemblage subtil d'excellentes chansons plutôt engagées. Tout le monde en prend pour son grade : les producteurs peu scrupuleux ("Denmark Street"), les journalistes musicaux qui s'enflamment à chaque nouveau groupe ("Top of The Pops"), les directeurs de maisons de disque ("Powerman"), et Ray Davies va même jusqu'à se moquer des hommes en général ("Apeman" et "Got To Be Free"). Mais comme à l'habitude, les moqueries de Ray sont plutôt drôles car pleines d'ironie. Tout cela pour dire que les paroles sont exemplaires.

Mais le clou de l'album est le single "Lola". Ce petit bijou commence comme une ballade et progressivement se transforme en hard-rock. La mélodie est simplement parfaite, le public se fera un plaisir de la reprendre en choeur : Lo-lo-lo-lola ! Le thème de la chanson, quant à lui, est atypique : il est question ici de la rencontre de Ray avec un travesti un soir en boîte. C'est une des premières chansons, sinon la première, qui a traité d'homosexualité, et ce bien avant les délires de David BOWIE.

Côté musique, l'album oscille continuellement entre hard-rock et folk. Certains titres sont assez heavy pour des chansons des KINKS (première période), et Dave Davies peut véritablement être considéré comme le grand-père du hard-rock car depuis son "You Really Got Me" en 1964, il a influencé de nombreuses générations d'apprentis riffeurs. D'ailleurs, Dave Davies est un des modèles de ce diablotin d'Angus Young (AC/DC) ! Rien qu'à entendre "Top of The Pops" on se dit que l'oreille du jeune Angus Young de l'époque n'est pas passée loin !
Les autres instruments ne sont pas en reste non plus : l’arrivée d’un nouveau membre, un pianiste, au sein des KINKS, apporte une touche nouvelle au son Davies, auquel les arrangements des guitares donnent une subtile couleur folk.

Au final, les KINKS délivrent une fois de plus un album véritablement énorme, à ranger aux côtés des classiques Arthur et The Village Green. La guitare abrasive de Dave Davies et la plume acérée de son frère Ray font encore des merveilles, et cet album est un des plus réussis des KINKS, voire des débuts du hard-rock tant il est à la fois rageur et subtil, puissant et fin. Un must, ni plus ni moins !

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   OLIVIER

 
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- Ray Davies (chant, guitare, harmonica)
- Dave Davies (guitare lead, banjo, chant)
- John Dalton (basse, choeurs)
- Mick Avory (batterie)
- John Gosling (claviers, piano, orgue)


1. Introduction /the Contenders
2. Strangers
3. Denmark Street
4. Get Back In Line
5. Lola
6. Top Of The Pops
7. The Moneygoround
8. This Time Tomorrow
9. A Long Way From Home
10. Rats
11. Apeman
12. Powerman
13. Got To Be Free
- bonus
14. Lola (version Single)
15. Powerman (version Démo)
16. Apeman (version Démo)



             



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