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- Style : The Allman Brothers Band , The Marshall Tucker Band , Doc Holliday

The OUTLAWS - Ghost Riders (1980)
Par ERWIN le 5 Juin 2022          Consultée 783 fois

Nous voici à l’orée de la décennie des eighties, de retour avec le sixième opus des renégats, toujours très en forme. Pour une fois, la pochette se veut plus rentre-dedans que d’ordinaire, un peu de pompe sur le groupe BOSTON et son vaisseau guitare, mais la Les Paul de Billy Jones qui fonce vers une constellation du buffle, cela semble logique, vu la configuration du groupe, n’est-il pas ? La plupart des groupes de sudiste sont plutôt en bonne forme en ces débuts eighties et les OUTLAWS sont indubitablement avec BLACKFOOT, MOLLY HATCHETT, DOC HOLIDAY et 38 SPECIAL les leaders du genre, en attendant le retour en forme des cadors du style, LYNYRD et les ALLMAN.

Alors bien sûr, les sudistes nous gratifient ici de leur version du standard de Stan JONES de 48, l’inégalable "Riders In The Sky" dont la mélodie quelque peu volée à "When Johnny Comes Marching Home" évoque la guerre de sécession. Nous sommes donc au centre de l’histoire américaine. Les OUTLAWS auront eu la justesse de faire leur titre du point de vue blues-rock, les premiers et donc les seuls à le faire, un excellent calcul pour le moins. D’un strict point de vue personnel, ma version préférée parmi les quelques dizaines existantes est celle des Australiens de SPIDERBAIT, créée pour les besoins du film Marvel du même nom, sacrée belle gueule que celui de ce héros ! Mais ce classique tient remarquablement la route !

Comme de bien entendu, les trois guitaristes se partagent le butin des chansons ici présentes. Débutons comme il se doit par le leader, Hughie "Flame" Thomasson, présent avec deux compositions de son cru : la chevauchée puissante de "Angel’s Hide" à la guitare presque psychédélique est de fort belle allure, titre à tiroir, spécialité du genre sudiste, et Hughie s’en tire avec les honneurs : ses soli sont superbes et l’ambiance générale très réussie, en plein pré-carré des OUTLAWS ! "Wishing Wells" est plus classique, belle rythmique qui prêche la bonne parole du mainstream, choeurs pop sympas. Cette fois, pas de doutes, Hughie domine son sujet !

Billy Jones, qui s’enfonce chaque jour davantage dans les psychotropes, propose aussi deux morceaux, placés en fin d’album : "Sunshine" tout d’abord, au ton laidback et à la voix de Billy qui charme pas mal son auditoire, on est blues-rock dans une idée proche de celle de Chicago dans les sixties, Mike BLOOMFIELD en tête, et ce n’est pas le seul lien existant entre Billy et le guitariste maudit du Michigan. Puis, "Freedom Walk" nous ramène d'emblée dans le giron de la Floride chère au drapeau confédéré, avec un refrain de belle tenue et fort entraînant. Hélas, c’est le dernier effort de Billy pour les renégats. Hughie décide en effet de se séparer du blond guitariste qui va quitter le monde de la musique mais ne parviendra jamais réellement à récupérer. Il se suicide en 95, à l’âge de 45 ans, un très grand guitariste que je recommande chaudement.

Freddie Salem, dont il s’agit du deuxième album avec les OUTLAWS, compose et chante "White Horses" qui possède selon moi plus de lien avec le RUSH de la même époque qu’avec le sudiste en général. Le refrain est pop en diable, pas vilain, mais nous éloigne un peu du style country sudiste du groupe. Synthé plus bridge de piano, nous sommes loin ! "Devil’s Road" est plus rentre-dedans, mais la voix de Freddie, peu originale, n’impose pas un style qui se mixe avec celui de ses comparses, même si les guitares n’ont rien de déshonorant. Nous ne sommes pas si loin de l’AOR de REO SPEEDWAGON, par exemple.

"I Can’t Stop Loving You" est donc chargé de la note finale de cet album qui oscille autour du 3,5. La steel guitare est rassurante, mais le slow est bel et bien là. Toutefois, cette reprise de Will NICHOLLS ne se signale pas par sa classe. On passe un moment poli mais loin d’attirer l’attention. Comme il se doit, les grattes sont nucléaires et comme à l’accoutumée portent le disque sur leur manche. Je vais donc rester sur un trois un brin sévère, mais je recommande tout de même l’écoute de Ghost Riders et des titres de Hughie en premier lieu, de la bonne came sudiste ! Exit le petit Billy et sa classe folle, ça sent mauvais pour le combo floridain !

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   ERWIN

 
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- Hughie Thomasson (chant-guitare)
- Billy Jones (chant-guitare)
- Freddie Salem (chant-guitare)
- Rick Cua (basse)
- Mike Duke (claviers)
- David Dix (batterie-percussions)


1. Riders In The Sky
2. White Horses
3. Angel’s Hide
4. Devil’s Road
5. I Can’t Stop Loving You
6. Wishing Wells
7. Sunshine
8. Freedom Walk



             



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