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1978 Molly Hatchet
1980 Beatin' The Odds
1981 Take No Prisoners
1983 No Guts... No Glory
1984 The Deed Is Done
1985 Double Trouble/live
2003 Locked And Loaded
  25th Anniversary Best Of...

MOLLY HATCHET - Devil's Canyon (1996)
Par ERWIN le 4 Juillet 2022          Consultée 611 fois

Cette fois, c’est l’anglais Paul Gregory qui est au pinceau pour la pochette de cet album, un brin moins sympa que les réalisations de Frazetta il faut l’admettre. Nous en étions restés sept ans plus tôt lors de l’énième tentative du groupe de survivre avec l’excellent mais descendu Lightning Strikes Twice. Puis le groupe s’est dissout dans l’éther de l’alternatif des nineties… Pas simple ! Nous sommes en 96 et voyez donc les ravages du temps sur l’entité sudiste, il ne reste pas un seul des membres originaux en place sur ce huitième album. Danny Joe Brown, qui était là lors du début des sessions d’enregistrement a du lâcher l’affaire pour de multiples raisons de santé, remplacé au pied levé par le grand Phil McCormack, dont la voix ne risque pas de dépareiller.

"Down From The Mountain" est un rock’n’roll bien péchu pour annoncer au reste du monde que le groupe est toujours vivant ! Allez on balance la sauce, et on comptera les survivants à la fin ! Le riff et le piano de "Come Hell Or High Water" se souffrent pas la moindre compromission, on va encore faire du rock’n’roll à tendance southern ! Le refrain se retient fort bien, le bridge est super, avec un solo de piano bien fendard, c’est l’éclate ! Je reste ensuite étonné par la mélodie de "Eat Your Heart Out", composée par le nouveau batteur Mac Crawford, un autre rock’n’roll certes, mais relativement peu conforme au style.

Plusieurs morceaux d’Ingram sont dignes d’intérêt : durant les plus de six minutes que dure l’éponyme "Devil’s Canyon", on est saisi à la gorge par la puissance épique. La voix de Phil le fait parfaitement sur le texte de Danny Joe Brown. Le grand blond frisé aura d’ailleurs toujours à cœur de porter haut l’héritage de son aîné. Bien sur, le titre "Tatanka" aurait probablement mieux convenu aux pieds noirs de BLACKFOOT, chargé de la symbolique amérindienne qui convient. Les guitares évoluent d’ailleurs en territoire amérindien, et le résultat se présente fort bien, avec à nouveau un thème bien épique. "The Journey" se présente comme un classique de southern rock, avec début en slow , arpèges de guitare et piano calme, peu à peu les instruments montent en puissance, les guitares de Bryan et Bobby dominent les débats. La fin est comme on s’y attendait en forme de déluge de grattes, vraiment sympa.

Le nouveau guitariste Bryan Bassett s’est pointé aux sessions avec deux titres dans sa besace, c’est qu’il faut faire ses preuves quand on appartient au groupe de Jacksonville. "Heartless Land" a tout pour plaire aux amateurs d’AOR, ce rythme lent et propice aux ambiances chères au style, une production en phase. Il a aussi composé "Never Say Never", plus rock’n’roll dans le sens ROSE TATOO du terme, ce n’est pas la première fois que les deux groupes sont comparés dans nos colonnes. "Rolling Thunder" se présente aussi comme un blues rock bien hardisé, pas mal foutu, avec synthé de rigueur et twins guitares.

Alors bien sur, je vous entend d’ici critiquer le slow "The Look In Your Eyes"… Que vous dire ? Ouais nous voici bien loin des débuts du groupe. Allez ça n’est pas si mal foutu non ? Ouais ok, on s’est un peu vendu sur ce coup là ! Enfin, que diantre pouvons nous bien faire d’une version acoustique du standard "Dreams I’ll Never See" ? Positionner Phil dans son rôle de frontman et lui donner une chance de s’affirmer face à ce classique ? Probable. On reste tout de même dubitatif devant la démarche. Bien sur que le titre est d’enfer allons ce genre de choses ne peut être discuté, mais on ne va pas non plus la mettre sur tous les albums du groupe ? Les solos en mode acoustique sont en revanche une curiosité. Bon au final cependant, il est clair que Phil n’est pas Danny.

Si l’opus n’est pas aussi bon que le précédent, il n’en demeure pas moins vrai qu’il recèle à mon sens plusieurs titres de belle extraction. On va m’objecter que ce n’est plus vraiment MOLLY HATCHET qui joue ici… Et je dois admettre être assez d’accord. Mais au final que souhaite-t-on ? Avoir de la bonne zique entre les oreilles, vouer un culte au psychotropes qui ont détruit peu à peu l’unité du groupe pour en construire un autre, ou juste râler car Dave Steve et Duane sont tous partis ? La question est entière, je choisis pour ma part de voir le résultat musical de l’œuvre et à ce titre, pas de plantage en vue, un 3,5 fort joli.

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   ERWIN

 
  N/A



- Phil Mccormack (chant)
- Bobby Ingram (guitare)
- Bryan Bassett (guitare)
- John Galvin (claviers)
- Andy Mckinney (basse)
- Mac Crawford (batterie)


1. Down From The Mountain
2. Rolling Thunder
3. Devil’s Canyon
4. Heartless Land
5. Never Say Never
6. Tatanka
7. Come Hell Or High Water
8. The Look In Your Eyes
9. Eat Your Heart Out
10. The Journey
11. Dreams I’ll Never See



             



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