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QUEENSRÿCHE - Digital Noise Alliance (2022)
Par ELK le 30 Octobre 2022          Consultée 1130 fois

Tout était prêt : la sulfateuse, la plume trempée dans l’acide, mes meilleures punchlines, l’ironie mordante, tout je vous dis ! Et comment aborder autrement la dernière offrande d’un groupe dont le premier album date de 1984, et qui depuis 10 ans se débat dans des démêlés juridico guignolesques, au point de voir la même année sortir deux albums sous sous nom avec deux line-up totalement différents et concurrents. Et pour couronner le tout, le groupe joue depuis 10 ans avec un vocaliste (Todd La Torre) qui s’ingénie à singer l’immense et irremplaçable Geoff Tate dont le chant a porté les chefs d’œuvre du groupe des années 80 et début des 90’S. Pour entretenir la flamme, il ne reste d’ailleurs du QUEENSRYCHE d’origine que Michael Wilton qui prend les rênes du projet et compose l'essentiel de l'album, et Eddie Jackson fidèle au poste derrière sa basse .

Ma première écoute de Digital Noise Alliance ne m’a d’ailleurs pas totalement rassuré, premier contact un peu distrait en voiture, avec une impression de déjà entendu assez marquée, tout cela fleurait bon le 2 avec les encouragements du chroniqueur. Rien ne m’avait en fait préparé à ce qu’une écoute plus attentive de l’objet m’a permis de découvrir : cet album est bon, fichtrement bon même ! Le groupe a clairement cherché à retrouver le chemin de ses premiers opus, et rien n’a été négligé pour y parvenir, y compris le retour aux bons vieux amplis Marshall et leur son si caractéristique.

Dès le morceau d’ouverture, "In extremis", l’album nous capte pour ne plus nous lâcher avant le dernier morceau. Ce premier titre est une bombe à la mélodie entêtante, et à l’ambiance parfaitement installée. Le son de l’album est d’ailleurs excellent tout du long, les guitares sont acérées comme le genre l’exige, et l’apport du nouveau batteur, Casey Grillo (ex Kamelot), offre à l’ensemble une touche de modernité bienvenue. A noter également le retour efficace de Mike Stone, guitariste au look "red-neck" inénarrable (chapeau de cow-boy, barbichette et multiples tatouages). Le constat est clair : QUEENSRYCHE n’a rien perdu, sur des textes sombres et torturés, de son art d’installer des ambiances, et créer des climats tantôt mystérieux, tantôt oppressants et force est de reconnaître que le chant participe pleinement à la réussite de l’ensemble.

C’est ainsi que défile entre nos oreilles ravies un florilège d‘excellents titres heavy : "Chapters" est un typique du groupe, bien troussé, "Lost in sorrow" est un superbe morceau évocateur des inoubliables premiers albums du groupe, alors que "Sicdeth", "Nocturne light", "Out of the black" et "Realms" tiennent parfaitement la route et confirment l’inspiration retrouvée du combo ainsi que sa totale maîtrise des recettes qui ont fait de lui le premier maître du métal progressif. J’ai un gros coup de cœur pour "Behind the wall", morceau à tiroir dont le refrain m’évoque irrésistiblement celui de "Screaming in digital" sur le génial Rage for Order. Signalons également Hold on » qui nous permet de retrouver des arpèges magiques dignes de ceux de " Empire" ainsi que la belle ballade "Forest" où De La Torre a une voix moins "Tatienne" que sur le reste de l’album.

"Tormentum" enfin est un morceau un peu différent, plus prog, avec un riff d’intro à la SLAYER (si, si, je vous assure, en plus soft) et un break réussi comprenant une mystérieuse voix off. L’album se termine étrangement avec une reprise du "Rebel yell" de Billy IDOL, très agréable mais qui ne sert pas à grand-chose si ce n’est à souligner l’art consommé de De La Torre pour imiter ses chanteurs préférés. Bon, nous voici arrivés au verdict, et je suis bien loin de mes intentions de départ : me voici partagé entre un bon trois largement mérité, et un quatre finalement d’autant plus tentant que la surprise est belle et grande. J’ai choisi, à vous de vous forger à présent votre opinion.

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- Todd La Torre (chant)
- Michael Wilton (guitare)
- Mike Stone (guitare)
- Eddie Jackson (basse)
- Casey Grillo (batterie)


1. In Extremis
2. Chapters
3. Lost In Sorrow
4. Sicdeth
5. Behind The Walls
6. Nocturnal Light
7. Out Of The Black
8. Forest
9. Realms
10. Hold On
11. Tormentum
12. Rebel Yell



             



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