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HEAVY ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1983 Queensrÿche
1984 The Warning
1986 Rage For Order
1988 Operation Mindcrime
1990 Empire
1991 Operation Livecrime
1994 Promised Land
1997 Hear In The Now Front...
1999 Q2k
2001 Live Evolution
2003 Tribe
2004 The Art Of Live
2006 Operation Mindcrime 2
2009 American Soldier
2013 Queensrÿche
2015 Condition Hüman
2022 Digital Noise Allianc...
 

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QUEENSRΫCHE - Promised Land (1994)
Par ELK le 3 Octobre 2023          Consultée 639 fois

Il a fallu quatre ans au gang de Seattle pour concocter un successeur à Empire, gros succès critique et commercial dans un registre plus mainstream que le Heavy Metal de grande classe proposé dans ses trois premiers albums. Avec Promised Land, QUEENSRYCHE pousse le bouchon encore un peu plus loin : nous avons affaire à une œuvre extrêmement réfléchie, pensée et parfaitement produite, mais très éloignée du style musical des débuts. Pour un groupe généralement considéré comme le créateur du Métal progressif, nous ne sommes pas au bout du paradoxe, tant de métal il y en a très peu dans cet opus (presque pas de riffs d’ailleurs), alors que cette fois les touches progressives sont bien plus présentes que de coutume. Il est clair que le groupe n’a pas souhaité entrer dans une forme de surenchère avec un groupe comme DREAM THEATER occupant largement le créneau après ses deux éclatants premiers albums.

Promised Land est donc un projet différent, très influencé par les groupes prog britanniques, MARILLION en tête, mais également très personnel. Le duo Tate / Degarmo prend les rênes et signe l’essentiel des compositions, au détriment d’un Wilton plus tourné vers les grosses guitares et les riffs épais. Ce virage s’accompagne d’un nouveau concept tournant autour de la réincarnation, de l’identité et de la folie, prétexte à des titres très léchés et d’une grande variété. Un soin particulier est de nouveau apporté à la production, l’album regorgeant de bruitages, de voix et d’effets divers, propices à une totale immersion dans l’œuvre proposée par les Américains. On connaît au demeurant leurs qualités d’interprétation, chaque musicien du groupe étant un virtuose dans son registre.

Dès l’intro "9:28", nous comprenons que le groupe va nous conter une histoire qui débute par une naissance, ou une réincarnation, ponctuée de cris de nourrissons. Déboulent alors les deux titres les plus heavy de l’album, "I Am I" au rythme martelé et aux fortes sonorités orientales (un peu à la "Kashmir"). Le refrain est puissant, pour un lancement d’album réussi. Mais "Damaged" lui est encore supérieur : les sonorités orientales restent présentes, mais l’interprétation très prenante de Tate et le superbe refrain en font un des meilleurs titres du disque.
L’album dévoile rapidement une autre facette : les titres nettement plus calmes, à commencer par le superbe "Out Of Mind", titre presque acoustique et totalement original, où le sens de la mélodie du quintette fait totalement mouche. Le petit motif d’intro à la guitare est délicieux et le thème de la folie subtilement évoqué. "Bridge" est une autre ballade acoustique, un peu moins originale mais également bien troussée et disposant d’un texte fort sur les relations entre Degarmo et son père fraîchement décédé. Dans un registre encore plus apaisé, signalons la superbe "Lady Jane", magnifique ballade agrémentée d’arrangements de cordes et ponctuée d’un superbe solo de guitare de Degarmo, et "Someone Else" qui donne carrément dans le duo piano-voix et met joliment en valeur le registre vocal de Tate pour clôturer l’album. Le morceau de bravoure reste néanmoins le titre éponyme, qui tout au long de ses presque 8’ déploie une ambiance très prenante et des tournures très Prog. Ce morceau composé collectivement est original et gorgé de trouvailles (des lignes de saxo jouées par Tate notamment), sans pour autant s’imposer totalement faute de mélodies suffisamment fortes à mon goût. Il reste néanmoins un bel exercice de style. Signalons encore l’excellent "One More Time" plus proche du style déployé dans Empire, l’inventif "Disconnected" avec son rythme chaloupé et ses chœurs féminins, enfin "My Global Mind" un peu plus heavy mais pas totalement inoubliable.

QUEENSRYCHE accouche finalement d’une œuvre puissante, très originale et particulièrement soignée, une sorte de superproduction relativement inclassable et très éloignée du flamboyant Heavy de ses débuts. C’est le fait d’un groupe parvenu à maturité et qui a mis de côté ses élans d’origine pour proposer une musique plus cérébrale, mais finalement un peu moins inspirée qu’à l’origine. On verra que la suite confirmera cette tendance et le déclin inexorable de cette immense figure du métal US. Ma note de 3,5 tourne au 4 pour saluer le travail et la classe du groupe.

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   ELK

 
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- Geoff Tate (chant)
- Chris Degarmo (guitare)
- Michael Wilton (guitare)
- Eddie Jackson (basse)
- Scott Rockenfield (batterie)


1. 9:28 A.m.
2. I Am I
3. Damage Case
4. Out Of Mind
5. Bridge
6. Promised Land
7. Disconnected
8. Lady Jane
9. My Global Mind
10. One More Time
11. Someone Else ?



             



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