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DRAKE - For All The Dogs (2023)
Par ARCHANGEL le 25 Octobre 2023          Consultée 1000 fois

Rien de neuf sous le soleil de cet automne 2023, DRAKE reste un rappeur mégalo, totalement déconnecté de la réalité. Et pourtant, il s’acharne : For All The Dogs est son douze-millième projet de trop, et contient approximativement douze milles pistes de trop. Une fois encore, DRAKE va concentrer ce nouvel album sur ses relations passées, sa richesse et son succès, entre lamentation, punchlines sans punch, misogynie épuisante et vantardise, il va falloir s’accrocher…

Si certaines chansons s’agrémentent de samples plutôt bien sélectionnés comme celui de Frank OCEAN sur le titre d’ouverture "Virginia Beach", le flow de DRAKE reste ce qu’il est devenu ces dernières années : insuffisant, limité, sans intérêt. C’est le même topo quand on s’intéresse à son écriture - autrefois jugée comme supérieure - ici encore ses punchlines s’essoufflent puisqu’à part faire étalage de sa richesse et ses folles soirées de drogues et de cul ("All The Parties", "Another Late Night", sur le beat trap au ralenti de "Calling For You" ou sur l’instru aux influences reggaeton de "Gently" en featuring avec le rappeur portoricain Bad BUNNY)..

Notre pauvre fuckboy ne semble toujours pas parvenir à tourner la page de sa relation avec RIHANNA sur la diss track "Fear Of Heights", plus que ridicule toutes ces années après et c’est la même rengaine envers une autre de ses ex sur "7969 Santa", bref il ne fait que confirmer ce qu’on sait depuis des lustres : DRAKE est un mec amer, et l’amertume c’est moche.

Quand le rappeur n’est pas en chien, il pète plus haut que son cul : en se comparant à Shakespeare dans "Tried Our Best", en annonçant qu’il va dépasser Mickael JACKSON sur le duo avec le rappeur J. COLE "First Person Shooter" ou sur le freestyle "8am In Charlotte" (Not sayin’ I’m the best at what I do/I’m just sayin’ that it’s me versus whoever wanna lose). La modestie, c’est un concept que DRAKE ne semble pas connaître, tant il s’efforce à rappeler son statut de G.O.A.T, jusqu’à la pochette de l’album représentant une chèvre dessinée par son fils de 6 ans.

Pas totalement horribles mais complètement quelconques, on ne s’éternise pas sur le beat trap et agressif de "What Would Pluto Do", "Daylight", "Bahamas Promises", "Amen" et ses accents vaguement gospel ou sur la grosse basse et les synthés futuristiques de "IDGAF" qui rayonnent plus que le flow apathique de Drizzy et de YEAT.

En milieu d’album, l’interlude "Screw The World" et son beat sous perfusion offrent deux petites minutes pour penser à autre chose avant de reprendre de plus belle avec les punchlines demeurées de "Drew A Picasso" (I’m the one that you was wishin’ for/In Miami and the owls with me like they just put my ass in Gryffindor) ou des titres au tempo ultra lent comme "Members Only" ou l’interlude "BBL Love".

Médiocre, nul, à côté de ses pompes ; DRAKE est désespéré de grandeur dans "Away From Home", il est mesquin et plein de ressentiment (Who the CEO Of Universal ?They mistaken/Cause Google sayin’ Lucian but that doesn’t make sense/Who fillin’ up the piggy bank?Who bringing home the bacon?), puis questionne ses relations ratées dans "Polar Opposites" avec son style passif-agressif qui ne se remet jamais en question (Bipolar baby, seems like it just went undiagnosed/Blocked me on everything, that’s so immature, so unprovoked/I don’t even know why).

Jamais très loin de son attitude qui pue toujours la masculinité toxique (I don’t know what’s wrong with you girls/I feel like y’all don’t need love, you need somebody who could micromanage you) sur le single principal "Slime You Out", un duo rnb avec la chanteuse SZA. DRAKE l’a compris, même les productions banales peuvent fonctionner s’il collabore avec des personnes capables, elles, de relever le niveau comme on l’a vu sur le featuring de Bad BUNNY. D’ailleurs, il reproduit la méthode sur la production énergique du banger dance "Rich Baby Daddy", toujours aux côtés de SZA ainsi que de la sensation TikTok Sexyy RED.

A l’image de ses trois derniers projets (restons sympas), For All the Dogs est un fail magistral qui ne parvient pas à établir une connexion avec son public, bref, c’est une lobotomie de 23 titres qui dépeint un vrai manque de créativité et d’imagination de la part d’un DRAKE qui ne parvient ni à se réinventer, ni à éviter le côté répétitif de son travail.

Annoncé comme du DAKE classique, il faut avouer que le rappeur ne s’est pas trompé : monotone, fatiguant, rebutant et carrément chiant, le canadien est consistent et conserve son niveau : 2 étoiles quand on est bien luné, 1 quand on est réaliste ; pas de quoi casser trois pattes à un canard mais au moins Drizzy ne nous dépayse pas trop. Boring as fuck, comme son créateur, For All The Dogs est un loupé à la durée excessive, qui on imagine sera très vite oublié.

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   ARCHANGEL

 
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1. Virginia Beach
2. Amen
3. Calling For You
4. Fear Of Heights
5. Daylight
6. First Person Shooter
7. Idgaf
8. 7969 Santa
9. Slime You Out
10. Bahamas Promises
11. Tried Our Best
12. Screw The World - Interlude
13. Drew A Picasso
14. Members Only
15. What Would Pluto Do
16. All The Parties
17. 8am In Charlotte
18. Bbl Love - Interlude
19. Gently
20. Rich Baby Daddy
21. Another Late Night
22. Away From Home
23. Polar Opposites



             



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