Trois années après l'énorme succès de son premier album, notamment du fait d'un gros soutien de MTV, TESLA revient avec The Great Radio Controversy, un nom qui fait référence au litige qui opposa Nikola Tesla et G. Marconi, l’inventeur officiel de la radio. Alors que dans un premier temps l'invention de la radio a été attribuée à ce dernier, en 1943, la Cour Suprême des USA déclara Nikola Tesla comme étant le réel inventeur de la radio suite à la découverte du brevet à son nom.
Pour le groupe, ce second album va être le moyen d’asseoir sa notoriété aux USA, notamment avec la ballade "Love Song" qui remporte un succès amplement mérité.
Si l’effet de surprise ne joue plus, la qualité est toujours au rendez-vous. Aucun changement de style, aucune prise de risque dans cet album. Mais après tout, pourquoi changer lorsque la recette fonctionne aussi bien, pourrait-on se dire ?

TESLA pratique toujours un hard-rock solide, avec certaines colorations blues-rock. Les guitares sont toujours très présentes avec, peut-être, moins de soli que dans le premier opus, comme si le groupe voulait se distinguer du Hair metal et acquérir une crédibilité plus rock.
Les compositions d’un très bon niveau, qui font la part belle aux rythmiques carrées, offrent de superbes ballades ("Love Song" et "Paradise") merveilleusement portées par la voix éraillée de Jeff Keith qui leur confère toujours une sonorité blues-rock très agréable. Comme dans son premier album, TESLA arrive à créer, dans ses chansons mid-tempos ("The Way Is It" et surtout "Lazy Days, Crazy Nights") une ambiance particulière par l’utilisation de sonorités de guitares inhabituelles. C'est d'ailleurs dans ce format, les titres mid-tempo, que le groupe semble le plus à l'aise et le plus convaincant et, surtout, qu'il parvient à se montrer si performant pour retranscrire son émotion.

The Great Radio Controversy est une belle réussite au niveau de la composition et de l’interprétation, mais cette absence de prise de risque rend cet album un peu moins magique que Mechanical Resonances. De fait, TESLA, ne parviendra pas à casser son plafond de verre et restera toujours (sauf aux USA dans les années 86 à 91) un groupe de seconde division.
C'est bien Dommage, car il est clair que la passion et le talents sont bien présents.