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1999 Christina Aguilera
2000 MI Reflejo
2002 Stripped
2006 Back To Basics
2010 Bionic

Christina AGUILERA - Back To Basics (2006)
Par ARCHANGEL le 28 Octobre 2024          Consultée 191 fois

Considérée un peu comme la bad girl de la pop après avoir assumé pleinement son image provoc sur Stripped (et un Grammy plus tard), Christina AGUILERA partage un baiser avec MADONNA et Britney SPEARS sur la scène des MTV Video Music Awards. Pourtant, loin des gros titres scandaleux, X-Tina vit l’amour parfait dans le privé et prend un virage rétro en 2006 avec la sortie de Back To Basics. Du titre de l’album à la pochette où la jolie blondinette se la joue façon Marilyn, on sent à plein nez l’influence qu’elle est allée chercher pour ce projet, un choix plutôt intelligent pour se démarquer une nouvelle fois dans le paysage musical de l’époque.

Back To Basics est un double album divisé en deux parties distinctes, chacune explorant des pages différentes du concept. Principalement produite par le grand DJ PREMIER, la première partie fusionne des beats modernes avec des samples de vieux vinyles, créant cette atmosphère résolument vintage que Christina canalisera pendant les prochaines années. Dès l’intro "Back To Basics", on comprend qu’AGUILERA s’est totalement plongée dans cet hommage aux artistes qui l’ont inspirée (I wanna understand/What made the soul singers and the blues figures/That inspired a higher generation/The jazz makers and the ground breakers/They gave so much of themselves and dedication), exactement de la même façon que sur le très bon titre "Back In The Day" (Though times have changed, it’s still the same/We all need a minute to get away/So let it go and feel the flow/If you’ve got soul, let the world know). De la soul au hip-hop, finalement c’est surtout un hommage au pouvoir de la musique, quel que soit son genre.

Les beats rétro-pop se succèdent parfaitement pour répondre aux critique, que ce soit sur "Here To Stay" ou "Still Dirrty" (If I wanna wear lingerie outside of my clothes/If I wanna be erotic in my own videos/If I wanna be provocative, well that ain’t a sin/Maybe you’re not comfortable in your own skin). Cette fusion des styles est aussi brillamment illustré par des morceaux comme le single "Ain’t No Other Man" où les cuivres éclatants et le rythme énergique évoquent les clubs de jazz tout en restant totalement ancré dans la pop contemporaine.

AGUILERA y déploie toute la puissance de sa voix, à la fois puissante et sensuelle, comme sur le single sexy "Slow Down Baby", "On Our Way" et "Makes Me Wanna Pray" où elle s’accompagne de choeurs gospel pour exprimer ce sentiment de renaissance. Il y a deux interludes, "F.U.S.S.", un fuck you à son ancien producteur et "Thank You", un remerciement de près de cinq minutes à ses fans, sur lequel PREMIER sample certains des plus gros hits de la chanteuse.

Plus R&B, les chansons plus lentes comme "Understand" ou "Without You" sont sympas mais sans plus alors que la ballade au piano "Oh Mother" dédiée à sa maman met en lumière la résilience des victimes de violences domestiques (She was so sick of believing the lies and trying to hide/Covering the cuts and bruises/So tired of defending her life/She could have died fighting for the lives of her children), qui n’est pas sans rappeler "I’m OK" sur l’album précédent.

Le deuxième volet du projet est entièrement écrit et produit par Linda PERRY avec qui AGUILERA avait collaboré sur quelques chansons de Stripped. Plus épurée et axée sur des arrangements orchestraux, cette seconde partie s’ouvre avec deux titres à l’ambiance carnavalesque, "Enter The Circus" et "Welcome" qui sont des commentaires sur la célébrité et la succès (Been jaded, hated/Who’ll be around when the limelight’s faded?/Been shot down, pushed out/Made to smile when I wanted to frown).

Dans la même lignée, il y a la très solennelle quête de rédemption "Mercy On Me" avec les cordes et l’influence gospel qui viennent souligner les envolées vocales de Christina, lui conférant un côté classique et intemporel ; mais aussi la chanson de mariage "The Right Man" qui n’est pas du tout mon trip. Bien plus fun et énergique, le single "Candyman" nous replonge dans les années 40 avec des inspirations swing et des cuivres sexy, sans oublier des harmonies qui rappellent le style des ANDREW SISTERS.

Christina nous emmène dans les club de jazz grâce à deux titres façon cabaret, plus lents et plus sensuels : l’effet vieux micro de "I Got Trouble" garantit à la chanson des teintes bluesy alors que les cuivres langoureux de "Nasty Naughty Boy" filent l’amour parfait avec ce rythme burlesque et suggestif. AGUILERA se la joue femme fatale, entre féminité provocatrice assumée et paroles sulfureuses (You better give me a little taste/Put your icing on my cake, you nasty boy), la chanteuse réussit son pari de nous faire voyager en musique à travers le temps.

Mais là où PERRY excelle on le sait, c’est avec des ballades intimistes et grandioses, que ce soit par l’orchestration dense menée par le piano sur le single "Hurt" ou sur le titre "Save Me From Myself", mon préféré du projet, dont la guitare acoustique tout en retenue permet à Christina de dévoiler une vulnérabilité rare, loin de la surenchère vocale à laquelle elle s’adonne peut-être trop un peu trop souvent.

Pin-up des temps modernes, Christina gardera ses boucles Old Hollywood pendant quelques années, jusqu’au film Burlesque qui lui donnera son seul vrai grand rôle au cinéma. Une chose est sûre, question musique, AGUILERA sait s’entourer pour donner vie à sa vision artistique et à ce style rétro qu’elle incarne magnifiquement. Si Back To Basics est peut-être son dernier bon album, il n’a pas pris une ride et ça c’est grâce à son équilibre : une direction ambitieuse et mature pour déclarer son amour aux racines de la musique américaine dont l’essence est brillamment capturée, une approche inventive qui donne l’image d’une artiste en constante évolution, et une pop moderne qui incorpore les références du passé aux production hip-hop R&B. Alors oui, la signature vocale puissante de Christina AGUILERA n’est pas du genre à faire dans la demi-mesure, mais on lui pardonne sa grandiloquence pour les nuances qu’elle sait transmettre avec les pépites d’or de cet album.

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- disque 1
1. Intro (back To Basics)
2. Makes Me Wanna Pray Ft Steve Linwood
3. Back In The Day
4. Ain’t No Other Man
5. Understand
6. Slow Down Baby
7. Oh Mother
8. F.u.s.s. (interlude)
9. On Our Way
10. Without You
11. Still Dirty
12. Here To Stay
13. Thank You (dedication To Fans…)

- disque 2
1. Enter The Circus
2. Welcome
3. Candyman
4. Nasty Naughty Boy
5. I Got Trouble
6. Hurt
7. Mercy On Me
8. Save Me From Myself
9. The Right Man



             



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