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SUPERTRAMP - Brother Where You Bound (1985)
Par JOVIAL le 22 Septembre 2010          Consultée 12855 fois

En 1983, on ne donnait pas cher de SUPERTRAMP, récemment décapité par le départ de Roger Hodgson. Il fallait alors chercher longtemps pour trouver au moins une personne qui aurait pu miser un kopeck sur le groupe, malgré la présence de son principal compositeur, Rick Davies. On oublie bien souvent que si ce dernier a toujours formé avec Roger Hodgson le noyau d’écriture des chansons, il est aussi à lui seul à l’origine d’une bonne partie des compositions des albums Indelibly Stamped et Crime of the Century. On peut également noter que le groupe n’a subi aucun changement de line-up depuis 1974, mis à part bien sûr le départ d’Hodgson. D’un côté, un compositeur talentueux, un groupe soudé et solide, des musiciens aguerris, de l’autre le départ d’un leader. Le calcul est vite fait pour ma part, la musique de SUPERTRAMP changera à coup sûr, mais aucunement en qualité. Brother Where You Bound, sorti deux ans plus tard, nous le confirme d’ailleurs avec brio.

Cet album, c’est tout d’abord un retour aux sources, au style des "School" et "Crime of the Century", abordé cependant dans un registre beaucoup plus rock. SUPERTRAMP délaisse toutes références à la pop de ces dernières œuvres, en particulier le piano de Rick Davies, aux sonorités très éloignées des Breakfast in America et consorts. Le groupe opte pour des compositions très rythmées, où le génie de Davies se révèle une fois de plus et sur lesquelles ont été invités à participer des guitaristes de renoms, David Gilmour et Scott Graham. Dans ce cas, pas étonnant de se retrouver en face d’un album très rock, sans doute le plus musclé de toute la carrière du groupe anglais. Cependant, Brother Where You Bound reste également un album plutôt complexe, très bien écrit et qui ne tombe jamais dans la facilité.
Si la première partie de l’album reste plutôt conventionnelle, mais en tout point excellente, la tendance progressive des premiers opus se fait à nouveau sentir dans la deuxième partie. En témoigne la fantastique pièce éponyme, approchant les 17 minutes, point d’orgue d’un album décidement unique dans la carrière du groupe. Entre les solos d’un Gilmour grandiose, une rythmique entraînante alternant avec des passages d’une émotion, voire parfois d’une gravité poignante, on se surprend à redécouvrir la puissante voix de Rick Davies, plus virulent que jamais, écrivant au passage un splendide pamphlet anti-Maccarthyste.

Même durant ses morceaux les plus délicats, Brother Where You Bound dispose d’une puissance magistrale et mesurée. Si les textes ont bien entendu leur importance, SUPERTRAMP s’est tout de même bien plus concentré sur sa musique, et l’album regorge de trouvailles, aussi intelligentes que sublimes (cf "Cannonball", "Better Days"). John Helliwell reste toujours aussi brillant et créatif aux saxophones, nous gratifiant de splendides solos au cours de l’album, renversant parfois la vapeur au cours d’un même morceau, pour un résultat plus que réussi. Cette tendance progressive pourrait en effrayer plus d’un, mais force est de constater que SUPERTRAMP n’a tout de même pas totalement délaissé sa faculté à écrire des morceaux très entraînants, où ne pas taper du pied relève de l’exploit. Seul "Even Open Door" s’étale dans une ambiance relativement calme, clôturant un album frôlant la perfection.

Dans la crainte de me prendre une belle volée de bois vert, je ne me risquerais pas à dire que Brother Where You Bound est le meilleur album de SUPERTRAMP, mais c’est en tout cas mon préféré. Ce changement de cap n’a certainement pas dû plaire à tout le monde, mais je le trouve particulièrement bien exécuté. C'est un album qui s’écoute, se dévore de bout en bout avec passion, ce que je n’aurais jamais pensé pouvoir dire d'un groupe tel SUPERTRAMP. Inoubliable.

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- Rick Davies (chant/claviers)
- John Helliwell (saxophones)
- Bob Siebenberg (batterie/percussions)
- Dougie Thomson (basse)
- David Gilmour (guitare)
- Marty Walsh (guitare)
- Doug Wintz (trombone)
- Cha Cha (chœurs)
- Scott Page (flûte)
- Scott Gorham (guitare)


1. Cannonball
2. Still In Love
3. No Inbetween
4. Better Days
5. Brother Where You Bound
6. Even Open Door



             



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