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THIN LIZZY - Johnny The Fox (1976)
Par MARCO STIVELL le 26 Février 2012          Consultée 4583 fois

Vous ai-je déjà dit à quel point j'aime THIN LIZZY ? Sans doute, car ce groupe reposant sur à peine quatre éléments, dans la pure tradition du rock, se révèle depuis une poignée d'albums absolument phénoménal, parfait on peut dire tant l'apport d'éléments extérieurs en est devenu superflu. Arrivé à Johnny the Fox, je me permets tout sauf une incartade, juste pour clamer mon admiration (pour ne pas dire amour) pour Phil Lynott, son songwriting, son identité et sa versatilité époustouflante, pour Brian Downey, sa puissance et sa subtilité, enfin pour les twin-guitarists Scott Gorham et Brian Robertson, dont les pattes respective et communes ne sont plus à contester, ne l'ont jamais été en fait. D'ailleurs je n'ai pas été très gentil avec vous, parce que j'ai toujours pris le parti de dire le plus grand bien de leurs solos sans jamais vous dire qui faisait quoi. Je peux bien vous le dire maintenant, en fait en tendant l'oreille, vous entendrez Robertson pour des solos échevelés et surtout une forte utilisation de la pédale wah-wah, alors que Gorham se fait foncièrement plus mélodique (et j'avoue le préférer de ce fait, tout en adorant ce que réalise l'autre). Vous pouvez dorénavant vous amuser à remonter le temps et réécouter les albums précédents pour savoir qui fait quoi. Et enfin, last but not least, si je détaille tout cela, c'est parce que nous sommes proches de la fin de ce THIN LIZZY que nous avons tant apprécié, en studio du moins.

Johnny the Fox est un peu l'album de la douleur. Le Jailbreak Tour a été interrompu aux USA par un Phil Lynott atteint de l'hépatite, mettant au feu les chances du groupe de se faire mieux connaître là-bas. Armé de sa guitare acoustique, Lynott a écrit la majeure partie du nouvel album entre juin et juillet 1976, dans sa chambre d'hôpital. A sa sortie, le groupe est parti enregistrer à Munich en Allemagne mais a perdu son temps en vérité, ne trouvant pas les éléments sonores adéquats pour l'album (le son de batterie, en particulier, ne leur convenait pas), alors il a dû revenir en Angleterre. Le processus s'est étiré car Lynott n'était pas facilement satisfait de l'état de l'écriture. Et les sessions ont fait ressortir les tensions déjà présentes entre Brian Robertson et Phil Lynott, ce dernier ayant carrément posé son seul nom comme crédit sur une chanson ("Don't Believe a Word") que les trois autres membres avaient bien aidé à arranger, ce qui a été la goutte d'eau. J'ai enfin parlé de 'musiciens additionnels superflus'. Si Fiachra Trench (le fameux directeur de l'Irish Film Orchestra) est aisément notable sur "Sweet Marie", les membres du groupe autres que Lynott ne se rappellent pas sur quels morceaux Kim Beacon, l'ancien chanteur de String Driven Thing, fait des choeurs, et l'apport de Phil Collins reste particulièrement contesté. Soi-disant invité à jouer des percussions (on en entend sur "Massacre" et "Johnny the Fox meets Jimmy the Weed", problème : Brian Downey est aussi crédité aux percussions sur l'album), Robertson dira que ce crédit n'existe que parce que Collins était un copain de Lynott et que ce dernier voulait surtout faire valoir ce disque avec des noms de marque.

Voilà pour l'histoire. Maintenant, il faut savoir que si Jailbreak, en raison d'une certaine chanson balourde, ne pouvait réellement détenir le titre du meilleur album de THIN LIZZY, pour Johnny the Fox, c'est différent. Pas de "Running Back" sur celui-ci, rien n'y est à déplorer. "Johnny" démarre l'album sans intro/fioriture, et nous plonge dans l'ambiance d'une city de nuit, avec parfois des guitares en fond imitant des sirènes de police. Des cuivres hyper-discrets viennent donner un effet sale et Lynott fait de même. Le fade-out est long, nous permettant de mieux savourer le solo de Robertson. Plus tribal, "Massacre" (évoquant les conflits religieux en Irlande) offre un jeu de percussions folles et un solo de Gorham grondant, la fin où Lynott élève la voix étant purement jouissive. Et que dire à ce titre du rageur "Boogie Woogie Dance", porté par l'excellent jeu de Downey et un Lynott possédé sur une cavalcade d'instruments. Plus classiques de par l'utilisation du jeu de guitares harmonisées, "Rocky", "Don't Believe a Word" ainsi que la bluette accélérée "Old Flame" n'en sont pas moins délectables.

On se repose un peu au moment de la ballade aux accents country "Sweet Marie" et surtout lors de la magnifique "Borderline" au début folk limpide avec guitares acoustiques. L'entrée de la rythmique autant que le solo de Gorham et les choeurs sont héroïques, superbes. Cette chanson a été écrite par un Brian Robertson amoureux transi, épris d'une fille qui ne l'aimera jamais. "Fools Gold", inspirée de la grande famine du milieu du XIXème siècle en Irlande, est particulièrement notable pour son intro dramatique où se superposent chœurs aériens, texte dit et guitares très mélodiques. "Johnny the Fox Meets Jimmy the Weed", enfin, est une excellente chanson funky où Lynott chante d'une manière proche du hip-hop !

Cet album n'est pas comme on a pu le croire un concept, en dépit de sa pochette et de son utilisation à deux reprises du personnage Johnny, déjà cité notamment dans "The Boys Are Back in Town". C'est l'un des meilleurs crus du groupe et, comme je l'ai dit, il convient d'autant plus de le savourer que c'est la dernière fois qu'on peut pleinement profiter de la présence du groupe complet en studio. Blessé à la main aux USA pendant la tournée (décidément !), Brian Robertson sera petit à petit écarté du groupe et ne jouera que très peu sur le disque suivant, Bad Reputation.

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   MARCO STIVELL

 
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- Phil Lynott (chant, basse, guitare acoustique)
- Brian Downey (batterie, percussions)
- Scott Gorham (guitares, choeurs)
- Brian Robertson (guitares, choeurs)
- + Kim Beacon (choeurs)
- Fiachra Trench (basse, arrangements des cordes)
- Phil Collins (percussions)


1. Johnny
2. Rocky
3. Borderline
4. Don't Believe A Word
5. Fools Gold
6. Johnny The Fox Meets Jimmy The Weed
7. Old Flame
8. Massacre
9. Sweet Marie
10. Boogie Woogie Dance



             



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