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Kate BUSH - The Sensual World (1989)
Par MARCO STIVELL le 8 Novembre 2011          Consultée 5991 fois

Merveilleuse Kate BUSH. La fièvre Hounds of Love semble s'être bien tassée quatre ans après la sortie de cet album mythique, et il est désormais à craindre que Kate ne pourra plus jamais faire aussi bien, en termes de succès. Sa production sur vingt-cinq ans aura été très ponctuelle, mais The Sensual World termine en beauté les années 80.

Ce soir, j'avais prévu une soirée de rêve avec la fille que j'aime. Ca faisait longtemps qu'on se connaissait, mais je n'avais jamais eu le courage de lui dire ce que je ressentais pour elle. Ca allait être chose faite dans quelques instants. L'heure approchait, elle devait venir sous peu... J'avais tout juste le temps de programmer mon The Sensual World que je voulais passer en fond sonore, seulement je ne le voulais pas dans l'ordre. Là... Voilà, c'était fait. *Drinnnnng* Elle arrivait.
Ma bien-aimée entra dans la maison au son de "The Fog", une entrée magique dans le monde des rêves. Elle était ravissante, avec ses longs cheveux bruns soigneusement peignés, ses yeux bleus couleur mer du Pacifique et son sourire d'une blancheur éclatante. Après m'avoir demandé comment j'allais, elle tendit l'oreille et fut charmée du violon de Nigel Kennedy et de la harpe cristalline d'Alan "Dieu" Stivell qui planaient sur une ambiance étrange. Nous nous assîmes sur mon canapé et commençâmes à causer. Les moments droles vinrent en premier, nous ressassâmes le passé, collège, lycée et Kate amena un peu de piquant avec "Heads we're Dancing". Puis de fil en aiguille, nous parlâmes petit à petit de choses plus sérieuses, personnelles, le dernières difficultés rencontrées dans nos vies respectives. Kate développait alors une ambiance feutrée avec "Walk Straight Down the Middle". Mon aimée en vint à m'avouer quelque chose qu'elle ne m'avait jamais dit auparavant : elle souffrait de sa solitude.
"Ca me touche que tu me dises cela... Parce que moi aussi."
Elle me regarda avec des yeux tout ronds, surprise.
"Oui en fait, moi non plus je ne peux plus supporter de vivre seul, et il y a quelque chose que j'aimerais te dire".
Kate chantait alors le superbe "This Woman's Work", morceau au piano avec toute une dimension symphonique (orchestre arrangé par feu Michael Kamen).
Je pris les deux mains de mon amie.
"Mélanie, je sais que ça fait longtemps qu'on se connait, et on a toujours tout partagé, sauf ce que je vais te dire (la chanson se densifiait). Je n'ai jamais osé te l'avouer, mais... je t'aime..."
Mélanie ne me regardait plus avec ses yeux ronds, ils étaient toujours grands ouverts, mais reflétaient plutôt une allure de biche, et au sourire qu'elle afficha, je compris que ce que je venais de lui avouer était partagé. Elle ne me dit rien d'ailleurs, ne fit que se rapprocher un peu plus de moi et m'enserra de ses bras. Kate entonnait alors à présent le fameux "Reaching Out", de rigueur pour un tel moment. Je pris également Mélanie dans mes bras, et nos lèvres se rapprochèrent pour accomplir notre premier baiser, qui aurait pu ne jamais se terminer. Assis au bord du canapé à la base, nous étions à présent renversés contre le dossier. Lorsque la chanson finit, nous nous séparâmes et au regard enchanté de Mélanie, je compris que nous ne pouvions qu'aller plus loin.
"Between a Man and a Woman" (encore avec Alan Stivell) était idéal pour souligner la douce frénésie du moment qui suivit, pendant lequel après être entrés dans la chambre, nous nous déshabillâmes mutuellement, tour à tour. Nous entrâmes alors dans ce qu'un grand poète français appelle "l'infiniment nu". Pendant les trois chansons qui suivirent, "Deeper Understanding", "Never Be Mine" et "Rocket's Tail", nous prîmes le temps avec Mélanie de découvrir allongés sur le lit chacun le corps de l'autre, d'user avec douceur et sensualité de ce que l'on appelle plus communément les "préliminaires". Le Trio Bulgarka est ses voix gutturales se fondait dans la masse des arrangements savants de Kate et la guitare de Saint David Gilmour vint sur la dernière chanson, souligner le meilleur moment de cet échange, celui où nous savions que nous étions prêts. Après avoir enfilé la protection obligatoire, je m'approchais de ma chère et tendre et nous réalisâmes l'acte dans la plus grande passion. Kate exprimait sur "The Sensual World", pour nous qui avions inconsciemment décidé de "respecter" sa musique, les "hmmm yes..." de plus en plus présents au fur et à mesure que la chanson avançait et que l'acte s'accomplissait. Et nous allâmes ainsi jusqu'au bout...
Heureux, comblés, nous finîmes la soirée dans les bras l'un l'autre. Sans parler au début, nous sourions juste et nous embrassions ponctuellement. Arriva alors la dernière chanson du disque, "Love and Anger". Une chanson nettement plus rock que les autres, avec encore maître Gilmour qui vint asséner quelques riffs, mais à laquelle je tenais particulièrement.
"Je devine que c'est la dernière ? me demanda Mélanie.
- Tu as tout à fait raison, lui répondis-je.
- Le disque entier était vraiment sublime, pourquoi ce choix de fin mon amour ?
- Pour te prouver que comme le dit Kate, je ne serais rien sans toi (*). Cette chanson signifie que tu es ma plus grande victoire."
Mélanie sourit et après m'avoir embrassé une dernière fois, inclina la tête et la posa sur mon ventre, en ajoutant une main. Elle s'endormit alors que la chanson s'évanouissait. Avant de me laisser moi aussi porter par le sommeil, je lançai en murmurant au disque : "Merci Kate".

- (*) Ma version remaniée du fameux "What would we do without you ?" de la chanson.

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   MARCO STIVELL

 
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- Kate Bush (chant, choeurs, piano, claviers)
- Del Palmer (programmation fairlight, basse, guitare, percussio)
- Charlie Morgan (batterie)
- Paddy Bush (voix, valiha, choeurs, mandoline, tupan)
- Stuart Elliott (batterie)
- John Giblin (basse)
- David Gilmour (guitares)
- Alan Murphy (guitares)
- Mick Karn (basse)
- Eberhard Weber (basse)
- Nigel Kennedy (violon, alto)
- Jonathan Williams (violoncelle)
- Michael Kamen (arrangements de l'orchestre)
- Trio Bulgarka (chant bulgare)
- Alan Stivell (harpe celtique, choeurs)
- Donal Lunny (bouzouki)
- John Sheahan (fiddle)
- Davy Spillane (cornemuse irlandaise)


1. The Sensual World
2. Love And Anger
3. The Fog
4. Reaching Out
5. Heads We're Dancing
6. Deeper Understanding
7. Between A Man And A Woman
8. Never Be Mine
9. Rocket's Tail
10. This Woman's Work
11. Walk Straight Down The Middle



             



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