Recherche avancée       Liste groupes



      
HARD ROCK  |  STUDIO

Commentaires (3)
Questions / Réponses (1 / 2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1974 Rush
1975 Fly By Night
  Caress Of Steel
1976 2112
1977 A Farewell To Kings
1978 Hemispheres
1980 Permanent Waves
1981 Moving Pictures
  Exit Stage Left
1982 Signals
1984 Grace Under Pressure
1985 Power Windows
1987 Hold Your Fire
1989 Presto
1991 Roll The Bones
1993 Counterparts
1996 Test For Echo
1998 Different Stages
2002 Vapor Trails
2003 Live In Rio
2004 Feedback
2007 Snakes & Arrows
2012 Clockwork Angels
 

- Style : Kansas
 

 Site Officiel (1175)

RUSH - Caress Of Steel (1975)
Par ARP2600 le 9 Décembre 2011          Consultée 4983 fois

C'est ici que ça se complique. Rush a tout d'abord été un groupe de hard rock conventionnel. Déjà dans Fly by night, on pouvait comprendre qu'ils se sentaient à l'étroit dans ce style, ce qui déstabilisait quelque peu l'album. Dans ce troisième opus, sorti la même année, ils se laissent carrément aller à l'expérimentation. De ce fait, Caress of steel est le seul disque de Rush a souffrir d'un manque de cohérence. Si le style musical de certains autres albums est sujet à polémique – au nom de quoi, du reste – il faut reconnaître qu'on a toujours de beaux ensembles stylistiques et des chansons bien conçues. C'est la raison pour laquelle je considère Caress of steel comme le moins bon Rush. Mais comme il s'agit de mon groupe favori, ce sera un 3 quand même. Plus sérieusement, il y a tout de même ici suffisamment de bonnes idées pour rendre l'écoute fort plaisante et intéressante bien que pas vraiment emballante.

Le titre et la première chanson pourraient faire penser à une ébauche de concept. « Bastille Day » parle de la révolution française, en citant explicitement la guillotine. On comprend dès lors de quelle caresse de l'acier il s'agit. Ça fait penser au fameux « souffle frais sur la nuque ». Cette chanson est impeccable, une des meilleures de Rush en hard rock classique. Comme je l'ai déjà dit et le dirai encore, Rush rate très rarement ses introductions. Ensuite, deux autres chansons courtes, jusqu'ici, on a l'impression de continuer dans la même veine que Fly by night. La première, « I think I'm going bald » me plaît bien malgré ou à cause de son manque de sérieux, je sais toutefois que la plupart des critiques la dénigrent. La seconde, « Lakeside Park », décrit un lieu qu'a bien connu Neil Peart, au bord du Lac Ontario. C'est un peu romantique quoi. On est déjà loin du concept attendu.

Et puis, voici venir « The Necromancer », l'ovni de l'album. C'est inspiré par Tolkien, bien entendu, mais encore ? Il s'agit d'une suite en trois parties décrivant l'attaque contre le nécromancien par Gandalf, euh je veux dire par le prince By-Tor. Le début est très proche du rock spatial d'Hawkwind, les autres parties du hard rock assez sec et peu varié. Seule la première m'emballe pas mal, parce que c'est bien fait et que c'est une incursion stylistique que le groupe ne reproduira nulle part ailleurs. Le reste, bof bof, d'autant que ces parties s'enchaînent mal. Une voix trafiquée raconte une histoire sur un ton ennuyeux, la musique s'arrête presque entre chaque partie pendant qu'on nous raconte quelque chose. Je ne suis décidément pas très satisfait par cette tentative.

La deuxième face est occupée par une autre suite, nettement meilleure et aux accents progressifs : « The Fountain of Lamneth ». Il s'agit d'une nouvelle histoire d'heroic fantasy, inventée par Neil Peart, racontant la quête d'un type qui cherche devinez quoi ? La fontaine de Lamneth. Elle se compose de six parties et souffre du même problème que « The Necromancer » : ça s'enchaîne mal, de simples fadings entre les segments. Le thème principal, exposé dans « In the valley » et réexposé dans « The fountain », est des plus notables, j'admire vraiment la science du rythme de Rush, qui peut aisément introduire un sentiment d'urgence irrésistible. Entre les deux, quelques péripéties du héros. « Didacts and Narpets » est un solo de batterie, le titre parlant, allez savoir pourquoi, de l'opposition entre profs et parents. « No one at the bridge » est une lamentation un peu lourde, à comparer avec « Here again » sur le premier album. « Panacea » et « Bacchus plateau » sont nettement plus élégantes, avec de la guitare acoustique dans la première et un certain héroïsme dans l'autre. La présence de Bacchus dans tout ça peut paraître mystérieuse, je pense que c'est lié à Nietzsche mais j'en reparlerai à l'occasion de la chronique d'Hemispheres.

Voilà, j'ai fait le tour de ce disque hétéroclite. Pour conforter mon avis, je peux encore dire qu'il a fallu qu'ils fassent mieux que ça pour avoir du succès commercial – et, oui, ils en ont eu avec les suivants, du moins dans le monde anglo-saxon. A mon avis, ils n'ont tout simplement pas pris assez de temps pour peaufiner ce travail plus ambitieux que ce qu'ils avaient créé auparavant. « The Fountain of Lamneth », par exemple, aurait pu être fantastique si elle avait été plus cohérente. Fort heureusement, ils ont fait mieux en encore moins de temps avec le suivant, 2112, où ils ont beaucoup mieux géré cette liberté de style qu'ils recherchaient encore ici. Caress of steel reste néanmoins un album à connaître pour toute personne aimant le style de Rush, il y a trop de bonnes idées pour le délaisser complètement.

A lire aussi en HARD ROCK par ARP2600 :


RUSH
2112 (1976)
Ils ont assuré le contrôle




BLUE ÖYSTER CULT
Cultosaurus Erectus (1980)
Hard rock impeccable et délicieux


Marquez et partagez





 
   ARP2600

 
  N/A



- Geddy Lee (basse, chant)
- Alex Lifeson (guitare)
- Neil Peart (batterie)


1. Bastille Day
2. I Think I'm Going Bald
3. Lakeside Park
4. The Necromancer
5. The Fountain Of Lamneth



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod