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Michel BERGER - Dreams In Stone (1982)
Par WALTERSMOKE le 23 Avril 2013          Consultée 6311 fois

Tiens ! Encore un album de Michel BERGER oublié ? Eh bien oui, il n'y a pas que Puzzle qui ait été oublié du public français. Dreams in Stone est même resté complètement et totalement inconnu sur nos terres, étant donné qu'il n'avait à l'époque été distribué qu'aux Etats-Unis. Depuis, cette lacune a toutefois été comblée, l'album ayant été réédité récemment, sans compter les plates-formes de streaming qui le proposent en écoute, tant mieux. Dreams in Stone est non seulement un album musicalement intéressant, mais également un témoignage non négligeable sur le projet de comédie musicale 100% USA ou presque envisagé par BERGER. Ce Projet au final n'a abouti qu'à 34 petites minutes de musique. Certes, mais 34 bonnes minutes quand même.

Rien qu'en regardant le line-up, il est facile de voir à quel point BERGER a mis les petits plats dans les grands. Une vingtaine de musiciens et chanteurs jouent sur l'album, et pas forcément n'importe qui puisqu'on trouve ni plus ni moins que trois membres de TOTO, à savoir David Hungate et Jeff Porcaro pour la section rythmique et Steve Lukather pour quelques accords de guitare. La présence du percussionniste Paulinho Da Costa est également à relever. En revanche, BERGER lui-même ne joue que sur un seul titre, laissant les claviers à Michel Bernholc et à d'autres, étrange. Et tout ce beau monde, en plus des chanteurs, se réunit pour un album concept mettant à l'honneur cette grosse pomme qu'est New York, vous savez, la ville où y'a rien que des buildings.

Étrange, l'album en lui-même l'est aussi : il est impossible de dire de facto que le style BERGER est reconnaissable. Dreams in Stone sonne comme un opus typique d'un compositeur du pays, et pas du tout comme du BERGER, – sauf une chanson, et encore. Stylistiquement, cela démontre la flexibilité de genre du compositeur français, d'autant plus qu'il ne s'est pas planté, du moins de manière globale.
En ce qui concerne de manière plus précise les chansons de l'album, un gros reproche se doit néanmoins d'être pointé du doigt (bouh le défaut !), c'est le choix des chanteurs. Ils ne chantent pas comme des pieds, ils sont relativement bien investis dans leurs rôles, mais leurs voix ne s’accommodent pas aux compositions, en fin de compte. Un exemple assez parlant, pour ne pas dire chantant, se trouve être "Living under the Gun", interprétée par une Jennifer Warnes qui n'arrive pas du tout à faire vibrer l'auditeur, alors que le potentiel émotif de la chanson est vraiment fort. Il convient cependant que Dreams in Stone oscille entre le moyennement bon et le très bon, il n'y a pas de morceau vraiment consternant pour le couler. Berger a même composé de petites pépites comme "Anything can Happen Here", le titre le plus proche de son répertoire habituel, avec un piano qui donne une ambiance fort jolie, ainsi que "Walking through the Big Apple", dynamique duo avec Bill Champlin et Lynn Carey, doté toutefois d'un refrain un peu chiant. Les instrumentaux qui parcourent et séparent les chansons, quant à eux, ne sont pas en reste niveau qualité, même si "Street Sonata" énerve avec sa séquence au synthé rétro facilement énervante.

Pour la première (et hélas seule) expérience musicale outre-Atlantique, force est de constater que Michel BERGER s'en sort plutôt bien. Un meilleur choix des chanteurs n'aurait pas été de trop, cependant, mais c'est là un point négatif bien relatif. Mais avec l'échec de Dreams in Stone et le fait que personne ne connaissait l'album en France, il fut vite fait bien fait oublié. BERGER lui-même s'est replongé très vite dans sa carrière sans l'évoquer. Dommage, trois fois dommage, car il n'est pas du tout honteux.
Ecoutez-le !

Note réelle : 3,5/5

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   WALTERSMOKE

 
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- Michel Bernholc (claviers, orchestration)
- David Katz (orchestration)
- David Palmer (chant)
- Bill Champlin (chant)
- Lynn Carey (chant)
- Jennifer Warnes (chant)
- Bill Withers (chant)
- Max Gronenthal (chant)
- Rosanne Cash (chant)
- Bill Payne (claviers)
- Neil Larsen (claviers)
- Nicky Hopkins (claviers)
- Jai Winding (fender rhodes)
- Georges Rodi (synthés)
- Kevin Bassinson (synthés)
- Buzz Feiten (guitare)
- Steve Lukather (guitare)
- Richie Zito (guitare)
- Robben Ford (guitare)
- Slim Pezin (guitare)
- David Hungate (basse)
- Scott Chambers (basse)
- Jeff Porcaro (batterie)
- Rick Schlosser (batterie)
- Carlos Vega (batterie)
- Paulinho Da Costa (percussions)
- Patrick Bourgoin (saxophone)
- Gary Hurbig (saxophone)
- Tom Saviano (saxophone)
- Gary Grant (trompette)
- Chuck Findley (trompette)
- Slide Hyde (trombone)
- Bill Reichenbach (trombone)


1. Jfk
2. American Island
3. Walking Through The Big Apple
4. Street Sonata
5. Living Under The Gun
6. Apple Pie
7. Rooftops
8. Anything Can Happen Here
9. Innocent Eyes
10. Parade



             



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