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U2 - No Line On The Horizon (2009)
Par CHIPSTOUILLE le 26 Juin 2013          Consultée 5910 fois

Après All That You Can’t Leave Behind, le diagnostic était sans appel : mort cérébrale. Cette année 2000 fut affublée d’un album éprouvant proposant deux vagues singles aux demi-lignes de chants, luttant contre une heure de léthargie sans la moindre prise de risque (du vocodeur ? hahaha !). A l’annonce d’un second retour aux sources sur How to Dismantle an Atomic Bomb, à l’évidence U2 avait compris son erreur. Comprenez, c’était en 2004, on y croyait encore. METALLICA n’avait pas réussi le sien mais montrait une certaine forme d’évolution avec St Anger, peu de groupes avaient annoncé leur reformation. Bref, "il n'y avait plus qu’à" pour U2. Sauf qu’à part peut-être "Vertigo", le coeur n'y était pas. Les Irlandais avaient fait un retour dans une saturation qu’on ne leur a jamais connue. Si U2 a ressuscité, c’est à l’état de mort-vivant. Inutile donc de vous dire que je ne me suis pas jeté sur No Line on the Horizon dès sa sortie en 2009. J’avais cependant un ami et collègue qui avait décrété le dictat sonore au bureau (salut Jim), à coup de CURE et de PRINCE (cool), mais aussi de "Felicita" d’Al Bano et Romina Power. L’enfoiré. Jim qui n’avait pas perdu la foi, lui, a rapidement ramené No Line on the Horizon au bureau. Appréhension. Ma première réaction fut teintée de surprises et d’étonnement. Pour être honnête, j’ai même lâché une expression vulgaire à base de doigts et d'orifice exprimant le constat d’un retour au travail.

L’album a effectivement eu une gestation sans doute plus réfléchie qu’à l’accoutumée. Gestation qui en réalité débuta par une fausse couche en 2006, fruit d’une collaboration malheureuse avec Rick Rubin. Le groupe et le producteur ayant une vision différente quant à la façon de créer un album, le divorce fut prononcé et les deux seuls titres rescapés finirent sur la compilation U218. U2 rappelle donc les vieux copains Brian ENO et Daniel LANOIS. La production passe par Fez, Londres et New York, pour aboutir à ce No Line on the Horizon. On retrouve 3 ans plus tard nos 4 compères de toujours, non sans une certaine fierté, à coup de reportage diffusé sur Arte. On peut les comprendre.

Et donc U2 renaît, pour de vrai cette fois-ci. Attention, ne me prêtez pas de propos élogieux. Pas de quoi se mettre tout nu et courir dans les champs comme quand DEPECHE MODE revenait avec son miraculeux Playing the Angel en 2005. U2 fait juste ce qu’il a toujours fait depuis le début. On trouve là une poignée de titres accrocheurs qui terminent inévitablement sous forme de single, un ensemble correct qui tient en place, quelques ballades en trop, un album qui manque de prise de risque, mais quelque chose d’assez équilibré, bien produit, tout pour plaire. U2 fait du U2.

Parmi les titres qui font mouche, nous avons l’imparable morceau-titre qui rebondit sur sa ligne de basse sautillante, avec un Bono qui joue de la voix sur le refrain. Le second single du disque "Magnificent", dont la mélodie est tenue par une guitare claire, enchaîne un véritable retour aux sources réussi. Les deux titres coup sur coup entamant l’album, vous comprendrez la réaction d’origine. Ce n’était pas arrivé depuis... Pop. Les détracteurs de ce dernier pourront même plutôt se référer à Achtung Baby, soit 18 ans plus tôt. Le 3éme single "I’ll Go Crazy If I Don’t Go Crazy Tonight" donne le change en terme de guitare claire, ce pourquoi à l’origine on a aimé Boy ou War, au même titre qu’"Unknown Caller" ou "Breathe". Suit plus loin le premier single de l’album, "Get on Your Boots" qui relance énergiquement la galette grâce à un riff qui balance. Merci U2.

Le reste du disque est, comme je le disais précédemment, plutôt bien équilibré, l’album donnant régulièrement des coups d’accélérateur grâce à des chansons pop fraîches et bienvenues. Mais comme depuis les débuts, la fin de l’album a tendance à s’assoupir, malgré le précité "Breathe". "White as Snow" ou "Cedars of Lebanon" sont simplement inutiles, laissant de No Line on the Horizon l'éternelle saveur mitigée dont le groupe n’a jamais su se débarrasser. Un vin de table très honnête donc, mais sans retour en bouche. Les détracteurs continuent de crier à l’arnaque, les fans ont poussé un ouf de soulagement. Le groupe avait annoncé un petit frère jumeau qui aurait pu voir le jour la même année. Les fans irréductibles attendent toujours. Les autres ont déjà bien compris qu’il n’y aurait probablement rien à tirer des chutes de studio. A en juger par les événements, il est probable qu’à ce jour le groupe soit également de cet avis.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Bono (chant, guitare)
- The Edge (guitare, chant, piano)
- Adam Clayton (basse)
- Larry Mullen, Jr. (batterie, percussions)
- Brian Eno (production, synthé, loops)
- Daniel Lanois (production, guitare, chant)
- Steve Lillywhite (production)


1. No Line On The Horizon
2. Magnificent
3. Moment Of Surrender
4. Unknown Caller
5. I'll Go Crazy If I Don't Go Crazy Tonight
6. Get On Your Boots
7. Stand Up Comedy
8. Fez-being Born
9. White As Snow
10. Breathe
11. Cedars Of Lebanon



             



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