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- Style : Simple Minds, The Silencers , Big Country, The Chameleons , Kitchens Of Distinction, Echo And The Bunnymen
- Membre : The Edge

U2 - Songs For Surrender (2023)
Par ERWIN le 18 Décembre 2023          Consultée 794 fois

Les ex révoltés irlandais n’en peuvent plus d’errer dans leur discographies. Non que cela soit désagréable, mais cette manière de poser des obstacles dans leur capacité a composer et jouer est tout de même assez originale, pour ne pas dire incompréhensible. Cette fois, le covid a provoqué un retour sur le passé chez Bono et The Edge, les deux leaders du groupe, et cela les a conduit a avoir envie de réinterpréter leurs 40 plus grands succès... une paille ! Etalé sur une colossale durée de deux ans, les deux musiciens ont donc fait un sort a leur discographie, dont voici le résultat établi de manière chronologique!

Soyons raisonnables : débutons par leur premier single "11 O’clock Tick Tock" ; oubliées les cascades de notes luminescentes, de la frustitude, et Bono qui chante mieux que jamais, incandescent malgré son âge et quel riff toutes ces années après ! Puis c’est le premier opus Boy en 1980. 3 titres, les plus intéressants un choix logique, le premier classique à mon sens et l’analyse est semblable pour la sublime "I Will Follow", une merveille qui n’a pas pris une ride même sans électricité. Un piano atone ouvre "Stories For Boys" qui a troqué sa dynamique pour une réserve intrigante. Un petit esprit ricain flotte sur le corps de "Out Of Control" avec sa gratte crépusculaire, mais on la reconnaît peu en fin de compte.

Le deuxième opus October est passé a l’as – pas de "Tomorrow" hélas.

En revanche du suivant War, l’évidence voulait que "Sunday Bloody Sunday" ne souffre pas du tout du passage à l’acoustique… Une simple guitare et Bono… bah c’est l’avantage des classiques non ? Elle est superbe ! "Two Hearts Beat As One" prend du galon en l’absence de "New Year’s Day", on la redécouvre mais le refrain ne me convainc pas plus qu’il y a 40 ans, même si le piano est bien entêtant, et puisqu’on en parle, le refrain toujours aussi angélique de "40" reste aussi joli qu’au premier jour.

De The Unforgettable Fire nous avons "Bad" pour laquelle je n’ai jamais eu beaucoup de compassion… Je n’en ai pas plus que la première fois puisque cette song marquée par le sceau de Brian ENO éloignait le groupe de ses roots pour moi à l’époque. Mais le gros hit de la livraison fût "Pride", si vous vous en souvenez la dernière chanson marquée par le rock héroïque de U2… Mais cette version mollassonne donne envie de s’endormir la ou le classique dépotait.

The Joshua Treesymbolise l’accession du groupe a la première division de la musique populaire, possiblement à la première place… C’est mon époque rébellion contre U2 qui débute avec "Where The Street have No Name" dans une version quasi ambient ou la guitare est absente, plutôt space. "I Still Haven’t Found What Im Looking For" disparaît sous une nouvelle approche désertique et frustre comme un soleil de fournaise… On a presque l’impression d’y cramer sous une chaleur de bête. L’essai est remarquable en tout cas, et c’est une chanson que je n’aime que moyennement à la base. L’orchestration minimaliste de "With Or Without You" lui fait perdre a mon sens toute sa superbe. Mais certes la voix de Paul Hewson permet de garder intact l’esprit original de l’un des grands chefs d’oeuvre de la musique populaire, sans doute la plus belle chanson du groupe. Les cuivres de "Red Hill Mining Town" lui donnent une identité révolutionnaire au final, on apprécie cette nouvelle version.

La petite parenthèse du live Rattle And Humvoit s’intercaler la populaire "Desire" et son irrésistible refrain, Bono y chante en fausset mais le résultat n’est guère flamboyant à mon goût, une erreur. "All I Want Is You" n’est pas plus réussie que dans sa première version.

Achtung Baby a permit a U2 de concrétiser l’essai planté par l’album studio précédent, et quelle chanson mieux que "On" pour symboliser cela ? Tout de simplicité vêtue a la base, elle reste translucide telle qu’au premier jour, on déplore cependant les arrangements de Brian ENO. La rythmique appuyée de The Edge sur "Who’s Gonna Ride Your Wild Horses" ne remplace pas l’originelle. "The Fly" est carrément méconnaissable jusqu’au refrain ou on se dit vaguement que cela nous rappelle quelque chose… Je reste dubitatif et je n’aime pas. "Until The End Of the World" ne me plaît pas plus qu’il y a 30 ans.

Nous n’avons que deux titres sorti de Zooropa : il ne reste plus que le lick de gratte de "Dirty Day", niché derrière une frustre vision de la composition. "Stay" souffre de la même maladie visiblement contagieuse que ses confrères, elle est d’une lenteur pachydermique, moins le pachyderme en question… Imaginez du doom metal sans la lourdeur du son !

C’est encore pire avec Pop, qui m’a pourtant laissé un amical souvenir et que j’ai beaucoup écouté, il nous reste donc "If God Will Sent His Angels" dont la version ici présente est douce et calme à l’image des paroles.

Passons à All that You can Leave behind qui est l’album le plus favorisé avec cinq titres… Les choeurs en écho de "Beautiful Day" la transforment, un grand classique mérite-t-il pareille destin ? Je dirais que oui car l’orchestration est restée belle, avec un piano sur le thème central, et Bono n’a rien perdu de sa verve sur le joli refrain. "Walk On" qui traite de l’Ukraine est bien sur au centre du viseur, la gratte est belle, sonne magnifiquement, le standard en reste un. J’ai toujours adoré susurrer "Stuck In A Moment You Can’t Get Out" avec Bono et cela n’a pas changé, c’est toujours un petit instant de bonheur. Vous notez quelque chose sur "Peace On Earth" les gars ? Bah oui Davis "The Edge" s’est réservé le chant, pas moins, et sa voix, moins ample que celle de Bono, passe remarquablement, un bon point ! Les percussions de Larry animent "Miracle Drugs", la chanson garde son identité malgré les différences, sympa.

le best Of de 2012 nous a donné "Electrical Storm", qui résonne comme sa sœur ainée. L’ambiance est jolie le piano tout calme et la performance de Bono très sympa.

How To Dismantle An Atomic Bomb a eu moins de chance et se trouve gratifié de trois titres : les cordes enserrent "Vertigo" dans un chouette ensemble qui ne perd pas en qualité. On remarque les digressions amérindiennes sur "City Of Blinding Lights", alors qu’à la base elle est toute pop, elle reste écoutable. "Sometimes You can’t Make It On Your Own" ne me touche pas plus que dans sa première mouture.

Sur l’album hommage idoine, Mandela long Road To Freedom, la guitare répétitive drive "Ordinary Love" avec une jolie constance. Puis nous avons droit au single sans album « Invisible », si si souvenez-vous en, il était sorti an 2014, un peu de nulle part. La dynamique héroïque y reste entière et c’est un plus.

Avec Songs Of Innocence, nous attaquons ce que je connais de moins des irlandais, les références sont donc moins maitrisées, pardonnez-moi ! "Every breaking Wave" est tout à fait mignonne avec son piano simpliste et obstiné, un très joli moment de quiétude. L’ode a Joey Ramone est ici sous les traits de "The Miracle", son petit air de fausse bossa nova et ses contretemps, comme si les RAMONES étaient les chantres d’une quelconque technicité. La mélodie de "Song For Someone" et son refrain étaient un des must de cette livraison, elle le reste ainsi attifée. La rythmique bien carrée de "Cedarwood Road" prouve que U2 n’a rien perdu de sa verve malgré les années écoulées, avec un bridge toujours aussi bien troussé.

Enfin, nous en terminons avec le dernier opus en date, le fameux Songs Of Experience. La sensibilité de "The Little Thing That Give You Away" a clairement remplacé les débordements énergétiques des années de jeunesse, mais n’est ce pas souhaitable au final ? "Lights Of Home" dispose elle aussi de certaines agréments mélodique, les gars n’ont rien perdu en termes de qualité. On en termine définitivement sur les consonances bien rock et la batterie intenable de Larry Mullen Jr sur "Get Out Of Your Own Way" pas indispensable mais plutôt bien fichu.

Un exercice de style respectable, qui permet de visualiser d’un coup d’oeil le chemin parcouru… Qui l’eut cru lors des vingt ans des jeunes gens d’alors qu’à plus de 60 printemps ils allaient reprendre tout ceci hors électrique. Bien sur cela fera office de best of pour tout ceux qui n’auraient pas déjà l’intégralité de la discographie de U2. Pour le moins les versions ici proposées sont originales et nous réservent quelques instants magiques. Je ne vois pas d’autre solution que de mettre un 3 qui ne signifie pas grand-chose…. Je sais je ne me mouille guère mais vous admettrez avec moi que tout ceci est déjà dans l’inconscient collectif, et que pas une seule de ces versions ne va détrôner la précédente.

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   ERWIN

 
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- Bono Vox (chant)
- The Edge (guitare-chant)
- Adam Clayton (basse)
- Larry Mullen Jr (batterie)
- Brian Eno (claviers)


1. One
2. Where The Street Have No Name
3. Stries For Boys
4. 11 O’clock Tick Tock
5. Out Of Control
6. Beatiful Day
7. Bad
8. Every Breaking Wave
9. Walk On
10. Pride
11. Who’s Gonna Ride Your Wild Horses
12. Get Out Of Your Own Way
13. Stuck In A Moment You Can’t Get Out Of
14. Red Hill Mining Town
15. Ordinary Love
16. Sometimes You Can’t Make It On Your Own
17. Invisible
18. Dirty Day
19. The Miracle
20. City Of Blinding Lights
21. Vertigo
22. I Still Haven’t Foudn What Im Looking For
23. Electrical Storm
24. The Fly
25. If God Will Send His Angels
26. Desire
27. Until The End Of The World
28. Song For Someone
29. All I Want Is You
30. Peace On Earth
31. With Or Without You
32. Stay
33. Sunday Bloody Sunday
34. Lights Of Home
35. Cedarwood Road
36. I Will Follow
37. Two Hearts Beat As One
38. Miracle Drug
39. The Little Thing That Give You Away
40. 40



             



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