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TECHNO  |  STUDIO

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KRAFTWERK - Electric Café (1986)
Par SASKATCHEWAN le 29 Août 2013          Consultée 4326 fois

L’Histoire de la musique fourmille d’albums à la genèse étrange, et parmi ceux-ci, Electric Café tient une place à part. Après la sortie de Computerwelt en 1981, les membres de KRAFTWERK se mettent de manière intensive au vélo. Si Flür se lasse très vite de ces sorties éreintantes, Hütter et Schneider, eux, avalent des distances phénoménales sur leur bicyclette. Hütter s’implique dans sa nouvelle passion autant sinon plus que dans KRAFTWERK ; il lui arrivait même de faire 200km de vélo pendant la journée avant de se rendre au studio le soir.

Dans le même temps, le groupe prépare tant bien que mal son nouvel album, Techno Pop, qui doit sortir en 1983. Au dernier moment, la sortie du nouvel opus est repoussée à une date indéterminée, Ralf Hütter ayant été victime d’un grave accident de vélo. Le single "Tour de France" (ça ne s’invente pas !), sorti en 1983, est le seul rescapé de Technopop jusqu’en 1986. Entre 1983 et 1986, le groupe met à profit le délai accordé par la convalescence de Hütter pour moderniser le matériel du studio Kling-Klang et passer au numérique. Le matériel issu de Techno Pop est retravaillé : le morceau titre, "Sex Objekt" et "Der Telefon Anruf" sont inclus dans le nouveau projet.

Pour la première fois depuis Autobahn, l’album en préparation n’est pas centré autour d’un concept. Le nouveau titre choisi, Electric Café, fait avant tout référence à l’environnement créatif du groupe, qui faisait le siège des cafés de Düsseldorf quand il n’était pas fourré au studio Kling-Klang. Ce manque de 'liant' conceptuel est largement compensé par l’orientation résolument techno de la musique. A quelques rares exceptions près, Electric Café se concentre sur les rythmes et sur les recherches sonores inédites permises par le numérique.

Les seuls vestiges du talent mélodique de KRAFTWERK sont "Der Telefon Anruf" et "Sex Objekt". Le premier, plutôt intrigant, voit Karl Bartos au chant, cas unique dans l’histoire de KRAFWTERK, à ma connaisance. La mélodie, immédiate, rappelle les compositions naïves de Computerwelt. Le morceau est malheureusement parasité par d’innombrables échantillons qui l’étirent inutilement en longueur. "Sex Objekt", quant à lui, avec son chant en espagnol et ses synthés pleins d’écho, offre un petit motif sympathique et accrocheur, un peu dans l’esprit lubrique de D.A.F.

Le reste de l’album est beaucoup moins marquant. L’enchaînement "Boing Boom Tschak"/"Techno Pop"/" Musique Non Stop" tente de reproduire l’éclat des grandes suites du groupe, sans succès. Malgré un jeu avec les titres assez amusant (chaque titre de morceau est en fait le refrain du précédent), la pauvreté des rythmes est pesante. Comme Computerwelt, le tout sonne particulièrement daté, encore plus que les albums des années 70 ! KRAFTWERK conserve cette atmosphère désincarnée sur le morceau-titre qui termine l’album. Electric Café n’a qu’une seule qualité : il permet d’envisager ce qu’auraient donné les paroles de KRAFWTERK en français… impression étrange !

Electric Café est le dernier véritable album de KRAFTWERK, celui où la rigidité de Schneider et Hütter est encore un peu compensée par la présence discrète de Flür et Bartos. Après le départ de leurs deux percussionnistes, le duo créatif de la centrale électrique va s’enfermer dans le silence, se prenant de plus en plus au sérieux. Malgré un dernier album studio en 2003, un live et des remixes, le groupe est aujourd’hui plus que jamais limité à son statut culte ne devant pas grand-chose à ses productions récentes.

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   SASKATCHEWAN

 
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- Ralf Hütter (chant, arrangements électroniques)
- Florian Schneider-esleben (chant, arrangements électroniques)
- Karl Bartos (chant, percussions électroniques)
- Wolfgang Flür (percussions électroniques)


1. Boing Boom Tschak
2. Techno Pop
3. Musique Non Stop
4. Der Telefon Anruf
5. Sex Objekt
6. Electric Café



             



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