Recherche avancée       Liste groupes



      
TECHNO/HOUSE  |  REMIX/ARRANG.

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1970 2 Kraftwerk
1972 2 Kraftwerk 2
1973 3 Ralf Und Florian
1974 3 Autobahn
1975 2 Radio-Aktivität
1977 3 Trans Europa Express
1978 5 The Man-Machine
1981 1 Computerwelt
1986 Electric Café
2003 1 Tour De France

SINGLES

1999 Expo 2000

REMIX/ARRANG.

1991 1 The Mix

ALBUMS LIVE

2005 Minimum-Maximum

COMPILATIONS

1975 Exceller 8

COFFRETS

2017 3d: Der Katalog
 

- Style : Harmonia
- Membre : Neu!, Organisation, Karl Bartos , Klaus Dinger
 

 Site Officiel (1605)

KRAFTWERK - The Mix (1991)
Par SASKATCHEWAN le 30 Août 2013          Consultée 4986 fois

Aujourd’hui, The Mix reste un cas d’école : l’album honteux de remixes de KRAFTWERK, sorti en 1991, qu’on aime bien quand même. Déjà, attention à la date : 1991, c’est une année de grands bouleversements, et pas que pour les communistes qui portent des bottes à fermeture-éclair. 1991, c’est la sortie des premiers E.P de Richard D. JAMES, c’est l’acid house à son apogée, c’est l’eurodance qui pointe le bout de son nez ! Autant d’évènements auxquels KRAFTWERK ne participe ni de près ni de loin. La musique électronique effectue son grand retour en Europe après un détour par Chicago et Detroit, mais choisit de s’arrêter en Grande-Bretagne, et non plus en Allemagne.

The Mix, c’est d’abord la triste histoire d’un groupe déjà vieux qui tente de s’accrocher au tourbillon d’innovations du début des années 1990. Kling-Klang, pour la troisième fois en dix ans, est modernisé de fond en comble. Malgré le départ de Flür en 1987, KRAFTWERK est bien décidé à réaffirmer son statut d’icône indéboulonnable. Le duo Schneider-Hütter produit un véritable effort d’adaptation, en lorgnant du côté de la techno et de la house, quitte à passer pour de simples suiveurs.

A partir de là, il y a deux manières d’apprécier The Mix. Si le son 'MIDI' vous agace, si vous avez passé le début des années 90 retranchés derrière vos vinyles de VANGELIS et TANGERINE DREAM, il est probable que les remixes de KRAFTWERK vous fassent le même effet que le mot 'nationalisation' susurré à Margaret Tchatcher. Seconde variante : comme moi, vous avez passé votre enfance à bouffer de la carotte pixellisée sur Jazz Jackrabbit et à construire des mégapoles sur Transport Tycoon. Dans ce cas-là, le cerveau est irrémédiablement atteint, le goût perverti pour la vie, et un petit The Mix de temps en temps, ma foi, ça requinque.

Evidemment, pour tous les admirateurs de Trans Europa Express et de Die Mensch-Maschine, The Mix est une souffrance : "Die Roboter" est massacré, la suite "Trans Europa Express"/"Abzug"/"Metall auf Metall" est une aberration musicale digne d’un DJ néerlandais sous acides. Mais à côté de ça, les morceaux des années 1980 sont étrangement revigorés comme si, en assumant leur part d’ombre, les petits gars de KRAFTWERK avaient inventé le 8-bit avant l’heure. Je rêve, un soir, de débouler à la Pergola avec le vinyle de Taschenrechner/Dentaku et de faire danser la foule avinée sur ce chef-d’œuvre d’électro criard et caquetant. CEEPHAX ne renierait pas cette dance jusqu’au-boutiste animée par un Japonais en transe. Ce commentaire vaut aussi pour "Heimcomputer", "Music Non Stop" et "Computer Liebe", trois perles honteuses que j’écoute en rougissant, pas fier d’avoir trouvé un équivalent allemand à 2 UNLIMITED.

Le cas "Radioactivität" éclaire sans doute mieux l’ambivalence de The Mix. Le morceau d’origine est vaporeux, énigmatique, ambigu. Son remix est tapageur comme un oligarque en vacances, subtil comme une émission de Morandini. Ajoutez à cela une intro politisée inédite où une voix robotisée scande les noms des catastrophes nucléaires, et vous avez un bon résumé des outrances que l’on trouve sur cet album. Et pourtant, malgré cela, le remix conserve un charme malsain.

Si on a le courage de regarder la bête droit dans les yeux, sans ciller, il faut bien avouer que The Mix est un échec retentissant, une ode au mauvais goût qui a fait date, une synthèse à lui seul des raisons pour lesquelles il faut s’abstenir de sortir un album de remixes. Karl Bartos, lassé par ces pitreries, prend même la poudre d’escampette avant la sortie du disque. Restent quelques morceaux divertissants, voire exubérants, mais franchement mauvais pour du KRATWERK.

A lire aussi en MUSIQUE ÉLECTRONIQUE par SASKATCHEWAN :


POWER-PILL
Pac-man (1992)
Farce sonore

(+ 1 kro-express)



IGORRR
Hallelujah (2012)
Approuvé par votre diocèse !


Marquez et partagez





 
   SASKATCHEWAN

 
   WALTERSMOKE

 
   (2 chroniques)



- Ralf Hütter (arrangements électroniques)
- Florian Scneider (arrangements électroniques)
- Karl Bartos (doutes existentiels)


1. Die Roboter
2. Computer Liebe
3. Taschenrechner
4. Dentaku
5. Autobahn
6. Radioaktivität
7. Trans Europa Express
8. Abzug
9. Metall Auf Metall
10. Heimcomputer
11. Music Non Stop



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod