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Robert FRIPP - Let The Power Fall : An Album Of Frippertronics (1981)
Par WALTERSMOKE le 6 Mars 2014          Consultée 2888 fois

La théorie possède un pouvoir fascinant, celui d'ennuyer tout en étant nécessaire. Quelles que soient les branches d'étude, même un génie aura un mal fou à réussir sans se pencher sur la base. Et quand bien même il y arriverait, il lui faudrait obligatoirement y revenir, quitte à dénoter des erreurs monumentales. Cet état de fait a été compris par bien des hommes et des femmes, y compris Robert FRIPP. Au début des années 80, le guitariste travaille activement sur les Frippertronics, et transpose certains des morceaux qu'il compose sur microsillons. Il avait déjà mis en place une véritable leçon avec God Save the Queen/Under Heavy Manners en 1980, mais l'année suivante, FRIPP décide de continuer et d'approfondir la théorie avec Let the Power Fall : An Album of Frippertronics.

Contrairement à son prédécesseur, Let the Power Fall n'est pas un album particulièrement appréciable. Pour certains, il s'agit d'une redite en plus triste et monotone de God Save the Queen, tandis que d'autres fustigent un Robert FRIPP ayant décidé de sortir l'album le plus anti-commercial possible. Une troisième catégorie se joue de ces deux-là et prétend qu'il s'agit d'une œuvre qui n'est appréciable que si l'on fait preuve d'une intelligence hors-norme et d'un goût pour l'Art, le vrai – avec le verre de champagne et l'auriculaire levé qui vont avec. Toutes proportions gardées, cette liste de reproches n'est pas fausse. Il convient toutefois de les corriger un à un.
Let the Power Fall n'est pas tellement une redite de God Save the Queen, mais plutôt un prolongement. D'ailleurs, on retrouve sur ce dernier le morceau 1983, tandis que ceux de Let the Power Fall sont titrés 1984, 1985... jusqu'à 1989. En fait, si l'on place bout à bout les deux albums, la cohérence restera maximale, avec des sons plus ambient pour le premier et plus secs pour l'autre. Ensuite, FRIPP n'a jamais eu l'intention de faire une musique plus ou moins commerciale avec des Frippertronics, du moins dans leur forme brute – avec King Crimson, ce sera une autre histoire. De plus, comme dit plus haut, il s'agit là de musique théorique, qui est donc peu susceptible d'accrocher l'oreille de manière générale et surtout spontanée. Cela ramène à l'argument de l'élitisme. Il ne faut pas exagérer et jouer la carte du snobisme. Bien sûr, un minimum d'intelligence est requis afin de ne pas jeter l'album à la première minute en se cachant les yeux. Ceci étant, l'enjeu principal relève plus de la culture que de l'intelligence : Let the Power Fall sera plus digeste pour qui connait déjà les œuvres de FRIPP, que ce soit en solo ou avec Brian Eno. Ce qui ne le rend pas facile d'accès pour autant. Plus de trois quarts d'heure de Frippertronics fatigueront à coup sûr, et pas seulement lors des premières écoutes.

Let the Power Fall est donc un album assez dur à écouter. Les fanatiques de Robert FRIPP et ceux qui s'intéressent aux différentes étapes d'un processus musical rentreront dans leurs frais, mais pas les autres. En ce qui concerne FRIPP, il s'amusera avec The League of Gentleman avant de réactiver King Crimson, le laboratoire qu'il a créé en 1969.

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- Robert Fripp (frippertronics)


1. 1984
2. 1985
3. 1986
4. 1987
5. 1988
6. 1989



             



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