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POP-ROCK PSYCHéDéLIQUE  |  STUDIO

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- Style : Mgmt, Mercury Rev, Tame Impala
- Membre : The Flaming Lips & Tom Jones
 

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The FLAMING LIPS - Clouds Taste Metallic (1995)
Par STREETCLEANER le 30 Octobre 2015          Consultée 1854 fois

Si à l'heure de l'écriture de cette chronique le sommet discographique des Lèvres en feu est atteint avec The Soft Bulletin et Yoshimi Battles the Pink Robots, il serait dommage de faire l'impasse sur les prédécesseurs de ces deux joyaux et plus précisément ce Clouds Taste Metallic (produit par Dave Fridmann qu'on retrouve chez Mercury Rev).

Clouds Taste Metallic est peut-être l'album le plus coloré du groupe américain, l'album qui permet de capter au mieux l'esprit « enfantin » ou immature du frontman, Wayne Coyne. Avec des pinceaux ou des crayons de couleur Coyne peint son monde barré, musicalement bienveillant, insouciant, duquel il ne ressort aucune violence ou malfaisance, un monde où la technique, la virtuosité ne sont pas primordiales ; les feutres sortent de leur pochette et s'activent à dessiner des mélodies simples, flatteuses (les superbes « Placebo Headwound », « This here Giraffe »...), entraînantes (« Brainville »), inspirées par celles des Beach Boys période Pet Sounds, des Beatles ou même Syd Barrett. La facilité avec laquelle le groupe pond des chansons aux mélodies évidentes est déconcertante.

Une batterie organique qui tape parfois de manière dure, une guitare bien distordue, sèche à l'occasion mais omniprésente, quelques effets sonores ci et là donnent à cet album un fond un peu brouillon, dense, mais nous sommes là dans un album fondamentalement pop et les chœurs ou les passages blindés d'harmonies habilement placés ou certains instruments, comme le triangle et les cloches, renforcent les nuances des couleurs.

Certains titres en eux-mêmes nous laissent perplexes (« Psychiatric Explorations of the Fetus with Needles », « Guy who got a Headache and Accidentally Saves the World » ou « Kim's Watermelon Gun ») mais comme souvent, et c'est le cas des textes, il ne faut pas trop chercher la logique là-dedans, ce monde psychédélique doit être préalablement accepté, et non négocié.

L'indice qui pourrait nous aider à comprendre ce monde parallèle se cache peut-être dans les paroles de « Christmas at the Zoo » :

« I thought I'de free the animals / All locked up at the zoo » … avant de constater, dépité que «  … they refused to leave … they preferred to save themselves ».

Un peu d'idéalisme naïf, motivé par le désir de bien faire, de libérer les autres mais aussi peut-être un moyen de se libérer soi-même. Derrière les idéaux, les espoirs, le réel n'est jamais absent et la dureté de ce dernier amène une touche quelque peu désabusée mais cela ne fait en rien de l'ombre à Clouds Taste Metallic. Car les enfants sont toujours vainqueurs à la fin grâce à leurs crayons de couleur.

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   STREETCLEANER

 
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- Wayne Coyne (chant, guitare)
- Steven Drozd (batterie, piano, claviers, guitare, vocaux)
- Michael Ivins (basse, vocaux)
- Ronald Jones (guitare, vocaux)


1. The Abandonned Hospital Ship
2. Psychiatric Explorations Of The Fetus With Needles
3. Placebo Headwound
4. This Here Giraffe
5. Brainville
6. Guy Who Got A Headache And Accidentally Saves The
7. When You Smile
8. Kim's Watermelon Gun
9. They Punctured My Yolk
10. Lightning Strikes The Postman
11. Christmas At The Zoo
12. Evil Will Prevail
13. Bad Days



             



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