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- Style : Mgmt, Mercury Rev, Tame Impala
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The FLAMING LIPS - King's Mouth (music And Songs) (2019)
Par STREETCLEANER le 18 Août 2019          Consultée 1750 fois

C'est au départ l'histoire d'une mort et d'une naissance, car lorsque le roi naquit sa mère mourut. Bizarrement, ce nouveau-né s'avérait être un géant, il grandit ensuite à la mesure de son gigantisme. Cet enfant était connecté à l'univers. Par une nuit magique, l'univers tout entier descendit sur cet enfant. Le jeune roi parcourait souvent les rues de sa ville et il était salué car il était le roi de leurs cœurs. Un jour, alors que la neige tombait trop durement, la ville fut menacée par une avalanche gigantesque. Le jeune roi empêcha celle-ci et sauva la ville. Mais il disparu, et son corps fut découvert au printemps, là où il avait été enseveli sous la neige, repoussant l'avalanche et sauvant sa ville. Les habitants séparèrent alors la tête de son corps car il était entièrement enseveli. Le froid glacial préserva son esprit, lequel était encore empli de l'univers et du temps. Pour l'honorer, les habitants organisèrent une procession funéraire, en montrant sa tête géante dans les rues de la ville. Ce fut un jour sanglant, bien que joyeux. Sa tête glorieuse fut préservée. Même morte, elle semblait vivante. Sa grande bouche ouverte pouvait être visitée pour y voir les étoiles et les autres mondes. C'était à la fois beau et effrayant. La bouche du roi leur montra que chacun d'entre eux venait des étoiles. Tout ce qui provenait de l'univers était contenu dans cette bouche, toute vie, tout amour, toute chanson... mais de quelle manière cette bouche pouvait-elle contenir autant d'amour ?

C'est sur cette question sans réponse que se termine l'histoire de ces douze titres. Certains y verront probablement une référence à la bible, à la parole créatrice, à l'esprit saint qui descend sur le monde, à l'amour, à la promesse d'un avenir meilleur.

En tout état de cause, plus qu'une succession de douze titres, les FLAMING LIPS nous proposent une fresque musicale d'environ 41 minutes au cours de laquelle chaque titre est enchaîné à l'autre, parcourue par la narration de Mick Jones et dans laquelle les paroles de chaque piste forment le déroulé du récit.

La musique, à l'image de la pochette, est hautement colorée. Comme souvent chez eux, on y retrouve les effluves sympathiques de la pop expérimentale, symphonique et barrée des années 60 et 70. La guitare acoustique s'y invite de temps à autres et comme sur le précédent album Oczy Mlody, les Américains continuent de jouer la carte d'une pop très agréable à l'oreille, peu électrique et peu portée sur leur facette plus rock et raw.

Mais alors que le précédent Oczy Mlody conservait de jolis restes mélodiques chantés, ce King's Mouth s'avère bien porter son sous-titre "Music & Songs", avec ce mot "Music" placé en premier ; c'est en effet le contraste par rapport aux albums précédents qui nous vient à l'esprit. L'album est moins chanté et laisse plus de place à des espaces musicaux. On obtient ainsi une recette de musique pop plutôt diluée dans la musique, musique parfois encore inspirée par le trip-hop ("The Sparrow", "Giant Baby", "Feedaloodum Beedle Dot"), nous rappelant leur grand album, Yoshimi battles the pink robots, ou l'électronique ("Mother Universe" aurait pu trouver sa place dans les cités mortes de The FUTURE SOUND OF LONDON).

Les Américains sont toujours capables de délivrer de fabuleux moments de musique, oniriques et futuristes à souhait comme "Electric Fire". Les BEATLES auraient apprécié une chanson au rythme très balançant, comme celle de "All for the life of the City" où l'on n'est finalement pas surpris d'entendre Wayne Coyne chanter "Everyone saying hello".

L'impression globale est celle d'avoir affaire à un bon album, particulièrement soigné, portée sur la beauté et l'optimisme, et sans faiblesse majeure. Cet album n'est pas si surprenant que cela pour ceux qui sont habitués à leur musique. Les FLAMING LIPS sont encore capables de faire preuve de créativité, mais ce qui domine au final c'est cette impression de recyclage (habile) de bonnes idées du passé, tant du côté des mélodies que des sons. Certes, la recette est en partie modifiée (pas tant que cela en fait) toutefois cela ne suffit pas à hisser cet album au niveau de leurs meilleurs. Notamment, il faut le dire, les mélodies sont en deçà de leurs capacités antérieures. Il n'en demeure pas moins que cet album contient suffisamment de bons moments pour ceux qui sont attachés à ce type de musique. Après tant d'années de carrière, beaucoup de groupes aimeraient conserver une telle étincelle.

Note : 3,5/5.

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   STREETCLEANER

 
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- Wayne Coyne
- Steven Drozd
- Michael Ivins
- Derek Brown
- Jake Ingalls
- Matt Kirksey
- Nicholas Ley
- Mick Jones (featured narrator)


1. We Don't Know How And We Don't Know Why
2. The Sparrow
3. Giant Baby
4. Mother Universe
5. How Many Times
6. Electric Fire
7. All For The Life Of The City
8. Feeddaloodum Beedle Dot
9. Funeral Parade
10. Dipped In Steel
11. Mouth Of The King
12. How Can A Head



             



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