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HARD ROCK  |  STUDIO

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1973 Aerosmith
1974 Get Your Wings
1975 Toys In The Attic
1976 Rocks
1977 Draw The Line
1978 Live Bootleg
1979 Night In The Ruts
1980 Greatest Hits
1982 Rock In A Hard Place
1985 Done With Mirrors
1986 Classics Live !
1987 Permanent Vacation
  Classics Live Ii
1988 Gems
1989 Pump
1993 Get A Grip
1994 Big Ones
1997 Nine Lives
1998 A Little South Of Sanity
2001 Just Push Play
2004 Honkin' On Bobo
  You Gotta Move
2005 Rockin' The Joint
2006 Devil's Got A New Disgui...
2012 Music From Another Di...
2015 Aerosmith Rocks Doningto...
 

- Style : Alice Cooper, Thundermother, Ted Nugent, MÖtley CrÜe, The Black Crowes , The Dead Daisies , Ace Frehley , Guns N' Roses
- Membre : Steven Tyler , Whitford/st. Holmes
 

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AEROSMITH - Done With Mirrors (1985)
Par LONG JOHN SILVER le 28 Décembre 2015          Consultée 2916 fois

Il y a des trajectoires plus mouvementées que d’autres, le monde du rock n’étant que rarement propice à la navigation en eaux calmes. Les histoires qui retracent les parcours de ses plus éminents représentants sont le plus souvent sujettes à rebondissements. Parmi la multitude, celle des Dupont volants pourrait cependant faire figure de cas d’école : tout y participe par-delà la profane trilogie sexe, drogues et rock’n’roll. Ces gars-là n’ont probablement jamais eu le temps de s’ennuyer, peut-être s’agit-il là du secret de l’ahurissante longévité de ce groupe qui a finalement pu s’ébrouer à travers les époques en étant composé quasiment tout le temps de ses membres originels. Évidemment, tout est dans le quasiment puisque la paire Perry/Whitford avait plus ou moins été larguée, mais voilà qu’en 1985 tout semble être rentré dans l’ordre alors que Done With Mirrors, huitième opus du groupe, annonce le grand retour au bercail des deux ex-compagnons. Tout est bien qui finit bien, au moins en apparence.

Dans les faits, il apparaît aussi que le sang de Steven Tyler n’a fait qu’un tour le jour où il apprit que Joe Perry avait été embauché auprès d’Alice COOPER. On a beau s’être fâché suite à une dispute entre compagnes, on a beau être constamment sous l’empire des opiacés et de l’alcool, on n’en reste pas moins responsable d’une entreprise dont le rayonnement faiblit à vue d’œil aussitôt qu’on est en mesure de l’ouvrir. En 1984, Steven rappelle Joe, le somme de rentrer toutes affaires cessantes à la maison au motif que chez le Coop’ il n’est rien alors qu’AEROSMITH lui doit énormément. Joe n’est pas vraiment dans un état plus enviable que son ex-chanteur, mais voilà, l’argument porte. Surtout que les deux hommes ont eu la bonne idée de changer de copines entre temps. De plus, sa carrière solo n’a pas emballé les foules, pas plus que celle de ce brave Alice à la même période. Cependant, cela ne se fera pas sans conditions : Joe exige un changement de management, celui encore en place lui réclamant une somme exorbitante pour une sombre affaire de notes de room service non réglées. À cela, s’ajoute que le nouveau filou envisagé pour le job par le guitariste souhaite que tout le monde soit centralisé à Boston, la ville où tout a commencé. Steven tique, il tient à New York car l’endroit lui permet de faire ses provisions, mais il finit par céder dès lors que le zigue en question lui assure de lui fournir quotidiennement sa came. Du coup, on rappelle Brad Whitford en passant, la troupe originelle se réunit pour envisager la suite des aventures. Cependant, on n’est pas chez les Bisounours, la réunion a lieu sous l’égide du nouvel homme fort en charge du business, Tim Collins, au grand dam de Steven. Pour le romantisme, on est prié d’aller (se faire) voir ailleurs.

Et la musique là-dedans, me direz-vous ? "Let The Music Do The Talking" ouvre opportunément le disque. Il s’agit de la chanson éponyme du premier album de Joe Perry paru en 1980, lancée à l’époque comme un défi envers son ex-groupe. On ne peut se retenir de penser que c'est là une concession supplémentaire faite au guitariste dans le cadre de son triomphal retour. Le texte en a quand même été modifié pour l’occasion, il n’empêche Joe tient sa revanche d’autant qu’il s’agit aussi du premier single issu de Done With Mirrors. L’auditeur ne s’en plaindra néanmoins pas car ce titre est véritablement excellent, dans la lignée des morceaux mastocs d’AEROSMITH, à la "Draw The Line" dont le riff est cité comme un clin d’œil signifiant qu’on reprend les choses là où on les avait laissées avant la rupture. On remarque néanmoins que le son a bougé car on a choisi de placer aux manettes un spécialiste du big rock made in USA, Ted Templeman, surtout connu pour avoir édifié les productions maousses de VAN HALEN. On tique un peu du coup, AEROSMITH étant notoirement plus ancré en territoire groovy que le groupe Californien.

Et on n’a pas tort de tiquer, la suite le prouve. Pourtant, "My Fist In Your Face", morceau où l’ami Tyler fustige l’hypocrisie de ses camarades face à la drogue*, ou encore "Shela", dont le riff principal rappelle étrangement le KING CRIMSON 80’s, sont convaincants puisqu’on retrouve la facilité des gars en matière de mélodies rock’n’roll roboratives, de riffs ingénieux. Le son n’en demeure pas moins trop égal, presque dépersonnalisé, pour être réellement emballant. On a beau écouter le disque en boucle dans l’objectif de rédiger cette chronique, le rendu ne dépasse jamais la première impression laissée : on ne retient (quasiment) rien. Ça manque de soufre rock'n'rolesque, de piment ! Donc de souffle. Trois titres surnagent, les autres sont noyés dans la masse, ce ne sont pas "The Reason A Dog", en dépit d’un pont typique - presque trop - de la signature de la formation, ou encore "She’s On Fire", blues lourd aux faux airs de "When The Levee Breaks" du ZEP, qui feront se tendre plus que cela le palpitant (et plus si affinités) des amateurs de rock mâtiné de luxure. Où est passé le swing licencieux tellement caractéristique de la famille Dupont ?

Tout cela pour revenir au titre choisi pour l’album : Done With Mirrors. La pochette du vinyle a été conçue pour qu’on lise ses notes face à un miroir. Elle évoque le tour des illusionnistes qui ont recours aux glaces pour subjuguer les spectateurs? mais il n’en reste pas moins que pareil accessoire sert bien plus aux musiciens du groupe pour y étaler leur drogue afin d’y tracer des lignes. On en revient bien à Draw The Line. Le grand retour de l’équipe originelle est un flop, Done With Mirrors ne fera pas mieux que Rock In A Hard Place en terme de ventes. En 1985, AEROSMITH semble inéluctablement condamné, les gars se liguent contre leur chanteur, tout ce petit monde vit sous l’empire des pires opiacés sans envisager une quelconque rédemption, bref cette fois-ci les carottes sont belles et bien cramoisies. Et pourtant…

* Dans ses mémoires, Tyler explique qu’il fut contraint par ses acolytes d’entrer en cure, alors qu’eux mêmes continuaient à se droguer allègrement

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   LONG JOHN SILVER

 
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   (2 chroniques)



- Steven Tyler (chant,piano, harmonica)
- Joe Perry (guitare,choeurs)
- Brad Whitford (guitare)
- Tom Hamilton (basse)
- Joey Kramer (batterie)


1. Let The Music Do The Talking
2. My Fist In Your Face
3. Shame On You
4. The Reason A Dog
5. Shela
6. Gypsy Boots
7. She's On Fire
8. The Hop



             



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