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WEEZER - Weezer (red Album) (2008)
Par COWBOY BEBOP le 6 Mai 2016          Consultée 1867 fois

Il y a une sorte de tradition dans la discographie de WEEZER. Le groupe a, depuis son retour en 2001, habitué ses fans à toutes sortes de délires et d'expérimentations, parfois réussies, le plus souvent ratées (Maladroit, Make Believe). Mais, quand il sort un album éponyme, on sait que le quatuor passe aux choses sérieuses. Le mythique album bleu n'est plus à présenter. Quant à l'album vert, couleur de l'espoir, il inaugura avec panache le retour tant attendu du groupe et raviva la flamme dans le cœur des fans. L'album rouge ne déroge pas à cette règle. C'est l'album de la prise de position, de l'audace et aussi de la discorde puisqu'il divisa les fans comme la critique à sa sortie. On peut dire que la couleur est bien choisie.

WEEZER est un groupe qui ne s'est jamais trop pris au sérieux, et c'est sûrement là une de ses plus grandes qualités. Le trio de tête qui ouvre les hostilités avec flamboiement en est la parfaite démonstration. A la fois provocatrices, rebelles et pleines d'auto-dérision, ces trois chansons résument l'évolution musicale du groupe jusqu'ici. « Troublemaker » est un rock irrésistible, mais pas vraiment dans le style habituel du quatuor, avec ses guitares en retrait et son rythme chaloupé. Le mur de guitares du refrain de « Pork And Beans » est ce qui se rapproche le plus du WEEZER des débuts. Ce titre aurait presque pu se retrouver sur l'album vert, si ce n'était son couplet à l'instrumentation minimaliste, dénotant l'évolution du songwriting de Cuomo. Le contraste avec le refrain n'en est que plus jouissif. Quant au grandiloquent « The Greatest Man That Ever Lived », il se roule avec joie dans une démesure jubilatoire, passant du rap au grunge, puis au folk, puis aux chœurs a cappella en quelques dizaines de secondes. Une véritable orgie de genres et de rythmes parfaitement maîtrisée, qui accouche d'un titre unique dans la carrière de WEEZER.

Il est clair que l'album mérite une écoute rien que pour ce trio de tête, mais les festivités ne s'arrêtent pas là. Après avoir sauté le seul mauvais morceau de l'album, à savoir « Heart Songs », où Cuomo s'essaye sans grand succès à un folk alternatif à la Ed SHEERAN, on s'agitera frénétiquement sur « Everyboy Get Dangerous », puis on se reposera en écoutant « Dreamin' », qui préfigure le style du groupe dans les années 2010. « Thought I Knew » et « Automatic », écrites et chantées respectivement par le guitariste Brian BELL et le batteur Patrick WILSON, apportent une diversité rafraîchissante et complémentent les titres écrits par Cuomo en apportant une touche plus sombre et rugueuse à l'album. C'est la première fois dans l'histoire de WEEZER que Cuomo laisse les autres musiciens écrire et chanter leurs compositions, et cela ne peut qu'être positif pour l'alchimie du groupe, d'autant plus que ces deux chansons sont plutôt réussies. Cette évolution dans la hiérarchie du groupe, qui passe d'un simple véhicule pour Cuomo à une véritable collaboration, laisse présager de bonnes choses pour l'avenir. Enfin, « The Angel And The One », s'il ne vaut pas « Only In Dreams », propose une jolie fin avec une montée en puissance graduelle, et c'est un réel plaisir de voir Cuomo dépasser les cinq minutes tout en restant pertinent.

WEEZER a évolué, c'est évident, et cet album rouge vif ouvre un nouveau chapitre dans la carrière du groupe. Toutefois, il n'en reste pas moins un spécialiste de la power pop, et les dix titres débordent de mélodies entraînantes et de refrains dévastateurs. Après le raté qu'était Make Believe et un Maladroit qui portait bien son nom, et sept ans après leur dernier album éponyme, il était temps pour les gars de WEEZER d'affirmer aux critiques et au public qu'ils étaient toujours là. Mission amplement réussie. Cuomo et sa bande ne répéteront jamais les petits miracles que sont le Blue Album et Pinkerton, mais leur carrière et leur évolution sont loin d'être terminées. Et puis, qui sait ce que l'avenir peut apporter ? Un album blanc, peut-être.

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   COWBOY BEBOP

 
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- Rivers Cuomo (guitare, chant, batterie)
- Brian Bell (guitare, claviers, chant)
- Scott Shriner (basse, clavier, chant)
- Patrick Wilson (batterie, claviers, chant, guitare)


1. Troublemaker
2. The Greatest Man That Ever Lived
3. Pork And Beans
4. Heart Songs
5. Everybody Get Dangerous
6. Dreamin'
7. Thought I Knew
8. Cold Dark World
9. Automatic
10. The Angel And The One



             



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