Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Mike Oldfield, Anthony Phillips , Steve Hackett , Dan Ar Braz , Myrdhin
- Membre : Glenmor

Bernard BENOIT - Bernard Benoit (1984)
Par MARCO STIVELL le 27 Septembre 2016          Consultée 1604 fois

Etonnant, très étonnant même, ce cinquième disque de Bernard BENOIT ! Déjà, il n'y a pas de titre. À la place, ce bleu-mer ensoleillé ainsi que la photo du principal intéressé. Paru en 1984 sur le label de Max Antoine (établi à Saint-Brieuc) tout comme l'album de MYRDHIN Courir le Guilledou, il ressemble à une oeuvre "d'essai", une transition.

Sur le disque précédent, le merveilleux Prélude Englouti (1981), Bernard BENOIT avait réuni un petit comité qui proposait une musique ample, déjà loin des premières réalisations en solitaire et purement acoustiques. Ici, on trouve d'abord une formation rock pour la première fois : le batteur Dominique Le Bozec ainsi que le bassiste/violoniste Jacky Molard (frère de Patrick et Dominique) viennent épauler BENOIT qui préfère jouer en électrique de façon momentanée. Quelle évolution !

Et ce n'est pas tout. Le guitariste breton, ancien accompagnateur de GLENMOR, obtient pour ce disque le concours d'une musicienne favorite du barde Milig à l'époque, Laurence Meillarec. On la retrouve d'ailleurs aussi pour le MYRDHIN susmentionné. Chanteuse et claviériste, elle vient apporter à ce millésimé 1984 la présence féminine qui manquait trois ans plus tôt.

Quelle présence, quel changement ! Un début non pas à la guitare, mais à la harpe celtique, et une entrée bouleversante de violon fou sur basse et batterie en rythmique impaire. Le cinquième album de Bernard BENOIT est un véritable opus jazz-rock progressif, comme nous l'indique ce "5 Temps", moment le plus dynamique de la suite "Rigena".

Rigena ? Oui, comme le disque de 1978 ! En fait, le but est de reprendre l'intégralité de cette suite pour fournir une nouvelle version rock et live. Beaucoup de formations prog classiques revoyaient leurs vieilles partitions au début des années 80, pourtant largement appréciées en tant que telles. Cependant, cette refonte de "Rigena" est réussie, d'abord parce que l'énergie des musiciens est communicative.

Les plus belles mélodies ("Cantique", la fin d'"Engloutissement") sont toujours brillantes et puis il y a Laurence Meillarec, cette fée bien différente de Genica Gaël (chanteuse des deuxième et troisième albums de BENOIT). Elle garde le même ton de vocalises avant de s'octroyer des envolées furieuses et très "soul" sur le final, en évoquant les choeurs féminins de PINK FLOYD. Le tempo de cette dernière partie est augmenté par rapport à l'original et fait diablement penser à un rythme sautillant irlandais ou écossais.

C'est une nouvelle façon de faire, très bienvenue et qui n'est pas sans évoquer MAGMA pour le choix des vocaux et de certains moments jazz-rock fusion avec basse lourde, ruptures rythmiques... On les retrouve sur "Vent Druidique", autre instrumental sophistiqué. Ceux qui ont été déçus par l'album Merci (1984, encore) du groupe mythique de Christian Vander pourront se rabattre sur le disque de BENOIT, tout en découvrant autre chose !

En parlant de cela, le guitariste ne délaisse pas complètement le caractère intime de ses premières oeuvres, comme en témoignent "Fleur de Sable" et la première partie de "La Belo", entièrement à la guitare acoustique seule. La fin de ce dernier morceau voit le retour du groupe pour un an dro (danse bretonne) passionnant.

Plus surprenant encore, et puisqu'on parlait d'essai, il y a "Le Galion Fantôme", a-cappella mais dans quel ton ! Les voix de BENOIT et Meillarec forment un choeur médiéval, fantastique et brumeux, qui colle bien à l'image du titre. Les défenseurs de la musique des années 80 se souviendront que ces années sont la période faste d'un certain groupe appelé DEAD CAN DANCE". Le Galion Fantôme" se rapproche clairement du genre gothique.

Un disque varié, costaud en termes d'arrangements et de qualité.

A lire aussi en ROCK PROGRESSIF par MARCO STIVELL :


SEVEN REIZH
(partie 2) L'albatros (2018)
Il n'y a pas de mots... (2)




MERMAID KISS
Etarlis (2007)
Un classique du prog avec femmes


Marquez et partagez





 
   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Bernard Benoit (guitares, synthétiseur, chant, percussions)
- Laurence Meillarec (chant, synthétiseurs)
- Jacky Molard (basse, violon)
- Dominique Le Bozec (batterie, percussions)


1. Rigena - 5 Temps
2. Rigena - Cantique
3. Rigena - Engloutissement
4. Rigena - Final
5. Fleur De Sable
6. Le Galion Fantôme
7. Vent Druidique
8. La Belo



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod