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Joe JACKSON - Beat Crazy (1980)
Par MARCO STIVELL le 19 Septembre 2011          Consultée 5566 fois

Avec Beat Crazy, Joe JACKSON commence à sortir des sentiers battus. Il fait mieux, rendant plus riche encore son précieux rock, en continuant de servir des chansons vitaminées qu'elles soient rapides ou lentes.

On est toujours quelque part entre le rock, le punk, le reggae, et la new-wave. Un peu comme Police en fait, mais dans une autre dimension, celle de Joe JACKSON. Un génie qui veut amener cette musique plus loin, la poussant dans ses derniers retranchements, comme en témoignent les diverses tentatives de pastiche qui dérouteront les amateurs de rock "carré". Ces chansons donnent aussi parfois la sensation de durer sur une certaine longueur ("Mad at You" dure quand même six minutes), ce qui n'est pas pour arranger les choses.

Une fois n'est pas coutume, "Beat Crazy" ouvre l'album en mode reggae. Et avec un cri démentiel qui signifie clairement "Fini de jouer !" Effectivement, avec ses timbales latino et l'effet de voix, cette formule musicale est encore plus intéressante qu'elle ne l'était avant. Le rêve jamaïcain est prolongé sur "In Every Dream Home" (a Nightmare)", de manière moins folle que sur "Beat Crazy" (même si Joe y met l'intonation), en plus sombre.

"The Evil Eye" a son p'tit côté déjanté revigorant. "Mad at You" reste la principale curiosité de ce disque à ce niveau, avec l'aspect pastiche dont j'ai parlé poussé à l'extrême. Sur plus de six minutes, Joe déstructure complètement son rock fou, au point qu'au bout d'un certain temps, on ne sait plus trop où on en est (ou presque, il y a toujours la ligne de basse et le "maaaaaad at you" pour nous resituer).

Sur "One to One", un piano variété et une nappe d'orgue alarmante dominent, nous projettant dans ces années 80 débutantes sans pour autant avoir vraiment les tics de la musique FM. Il y a même un côté jazzy qui lui nous annonce la couleur des albums à venir. A l'inverse total, il y a "Pretty Boys" et son énergie ska, mais tous deux sont excellents chacun dans leur style. "Someone Up There" est plus orienté rocksteady, et demeure l'une des perles de ce disque, bien appuyé une nouvelle fois par cette basse qui sonne à la fois très métallique et hyper-musicale.

"Crime Don't Pay" appartient plus au genre pop-rock sixties avec sa guitare et son orgue rétros. Une dernière surprise sur "Battleground" : les paroles rappées. Cet album est donc encore un prolongement des précédents, assez dérourant avec son lot de surprises mais classieux, avec une musique plus élaborée qui demandera un peu de temps pour livrer tous ses charmes. Excellent.

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   MARCO STIVELL

 
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- Joe Jackson (chant, piano, harmonica, melod)
- Graham Maybe (basse, chant)
- Gary Sanford (guitare)
- Dave Houghton (batterie)


1. Beat Crazy
2. One To One
3. In Every Dream Home (a Nightmare)
4. Evil Eye
5. Mad At You
6. Crime Don't Pay
7. Someone Up There
8. Battleground
9. Biology
10. Pretty Boys
11. Fit



             



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